Deer Blood – Devolution

Créé en 2011 à l’initiative d’Alexandre, chanteur et guitariste, Deer Blood est une ode à la Jägermeister, d’un point de vue purement alcoolique bien évidemment. Désireux de faire de la musique dans la veine de Pantera, Metallica, Slayer ou encore Exodus, Julien (guitare) et Julien (basse) ainsi que Fabien (batterie) complètent le quatuor infernal. Les influences se mêlent et en résulte un thrash metal moderne. Mais comment savourer la musique du “sang de cerf” à sa juste valeur ? Ce premier album sera le début de cette initiation, lançons donc l’écoute.

La Nouvelle-Orléans s’invite sur quelques secondes afin d’introduire le premier titre “Bushmaster”. D’emblée, les riffs sont accrocheurs et ce premier aperçu, côté production, est intéressant. Lourde rythmique, soli doublés, l’approche musicale est travaillée et ce n’est pas un simple thrash auquel nous faisons face. “Devolution”, le titre éponyme, vient ensuite dynamiter un peu plus l’écoute. Beaucoup de place est faite au groove d’où cette “modernité” et l’expérience live se promet d’être belle. Impossible de rester calme face à ce flot, tapez du pied, claquez des doigts ou même headbanguez, votre corps ne résistera pas. “Altar Of Lies” prend le même chemin. L’alternance d’ambiance et de tempo rendent la dynamique d’écoute plus vivante et intense. La suite est tout aussi attrayante. Le punchy “Open Letter Of Rage” déploie également une bonne dose de groove tandis que “War Of The Roses” sème plutôt la zizanie. Les phases mélodiques et soli révèlent une créativité qui est à souligner. Côté production, bien que l’on soit dans de la pure autoproduction, l’opus est très propre, les guitares et la basse ressortent parfaitement. S’il y a un petit accroc, celui-ci se situerait du côté de la batterie, qui ne dégage pas assez de puissance (hormis la double) et où les cymbales sont quelque peu éteintes par moment. Enfin, “Scared To The Bone” met un terme à l’écoute avec une dose supplémentaire de groove mais ne marque malheureusement pas assez les esprits. Son impact est moindre comparé aux morceaux précédents. Cependant, une petite surprise se cache quelque part, cherchez bien.

Malgré quelques petits accrocs ici et là, peu flagrants rassurez-vous, Deer Blood délivre là un premier opus bien construit et musicalement intéressant. Les influences ne nous mentent pas et sont distinguables sans problème. Bien évidemment, difficile de se prononcer sur un unique opus, aussi réussi qu’il soit. Quelle sera l’évolution du groupe ? Deer Blood réussira-t-il à se forger une identité musicale qui lui est propre ? La réponse au prochain épisode. Bonus pour tout acquéreur de l’opus, leur premier EP “Killing Engine” est inclus et remasterisé pour l’occasion !