Former Life – Blank

Lancée en 2008, la formation Former Life a déjà parcouru quelques kilomètres en terme de carrière : un premier album, “Our Reality” en 2010, puis un huit titres “Behind The Mirror” en 2012. Ces deux essais, révélateurs du genre des Français, s’affichent également comme une barrière médiatique. Un nouvel élément de motivation pour se forcer à continuer. Affûté pour mieux régné, le quintette se relève conquérant cette année avec “Blank”, son troisième disque, sorti mi mars. A l’esthétique beaucoup plus claire et ouverte que ses prédécesseurs, l’opus offre également huit pistes plus abouties.

Former Life n’en est pas à son coup d’essai dans le milieu. Toujours sur une plage mêlant les tréfonds du metal et l’opportunisme du rock alternatif, le groupe de cinq mené par la voix plus grave qu’aigüe de la chanteuse Ornella se défend humblement. Changements de rythmes, agressivité de riffs ou screams, à l’instar de “Sick & Crazy”, les univers coïncident sans se dégrader. L’apparition d’éléments acoustiques sur le titre éponyme ne choque même pas à l’oreille aux premiers abords. Une sensation surement liée à la production douce et épurée, qui valorise le chant plus que des guitares trop en avant. Ceci dit, qui dit mise en arrière de la six cordes ne dit pas manque de puissance, comme le démontre la plupart des mélodies de cet essai. Au delà de l’aspect musical, les différentes chansons apparaissent au bout de quelques écoutes comme une sorte de confession pleine de fougue et de rage. Un aspect plus personnel qui permet d’interpréter la distorsion comme une personnification de la colère. Une haine calmée par l’interlude “Feather”, au piano évasif, mais vite repris par les pistes suivantes, entraînant rapidement de la redondance.

“Music is a window to freedom”. L’une des phrases de la dernière chanson “Rise The Sound” qui déclare, comme pour beaucoup, une affection particulière pour cet art. Ainsi, à l’écoute de “Blank”, les Français s’expriment parfaitement sur le mal-être et sur le courage de continuer, à travers des sons sans limite, pour le bonheur de la culture de l’Hexagone. Le mélange des genres offrent une optique assez intéressante sur l’ensemble, les musiciens n’hésitant pas à balancer là où il le faut et à se retenir si besoin. Former Life, d’un point de vue général, s’en sort plutôt bien, avec une nouvelle corde à son arc.