You Me At Six – VI

C’est probablement l’un des albums les plus attendus de la scène pop rock. Sobrement nommé “VI”, le sixième opus des Britanniques de You Me At Six promet de faire couler beaucoup d’encre. Après avoir rencontré un succès relatif avec “Night People” (2017), le quintette tout droit venu du Surrey a décidé de se recentrer sur sa musique et de se laisser porter par ses envies et inspirations du moment. C’est donc un essai plein de surprises qui nous attend. Une force pour un groupe possédant déjà cinq opus derrière lui.

L’effort s’ouvre sur un morceau des plus énergiques, “Fast Forward”, qui nous rappelle, non sans un peu de nostalgie, les débuts du quintette. Des guitares explosives, la voix puissante de Josh Franceschi, le tout saura trouver grâce aux yeux des fans de la première heure. Le titre qui suit “Straight To My Head” est dans la même veine que le très apprécié “Sinners Never Sleep” (2011), même si l’on sent le désir de la part des Anglais de “dépoussiérer” un peu tout ça et d’y injecter de nouvelles sonorités.

Autant certaines pistes peuvent nous paraître familières, autant d’autres nous surprennent et nous intriguent durant notre écoute. “Back Again” fait partie de celles-là. Son petit riff de guitare qui capte notre attention, et son refrain terriblement accrocheur, font de cette piste l’une des plus marquantes de l’ensemble. Les Britanniques s’éclatent et ça fonctionne !

Dans les agréables découvertes, “I O U” se classe plutôt bien aussi. Véritable mélange de styles, nous passons du rock pur et dur sur les couplets, à quelques petites touches de hip hop sur le refrain. La mélodie est entêtante, sans pour autant être lassante. Josh nous a confié être très fier de ce titre, de part les inspirations grappillées dans la musique que la formation écoute dans son temps libre. Le fait est que tout se marie plutôt bien et que le résultat est solide et bien ficelé.

“VI” marque sans aucun doute un tournant, pleinement assumé par les musiciens, dans l’identité musicale du quintette. Désireux de sortir un album qui leur ressemble, plutôt que quelque chose qui plaira au plus grand nombre, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont visé juste.