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Conférence de presse : Sonisphere France présenté par Nous Productions et la ville d’Amnéville (26/03/11)

Samedi 26 mars, RYL! a été convié à la conférence de presse du Sonisphere France. Cette dernière vous sera présenté en plusieurs parties au cours de la semaine dans lesquelles vous saurez tout sur le festival de heavy metal ainsi que sur les groupes qui joueront les 8 et 9 juillet prochain au Snowhall Parc d’Amnéville. Aujourd’hui, ce sont les deux principaux organisateurs de l’évènement qui sont mis à l’honneur.

Salomon Hazot (président de Nous Productions) : Après trois ans d’existence, Sonisphere arrive en France. On a attendu un peu car on souhaitait essayer de trouver le lieu idéal et espérer avoir une affiche qui puisse plaire non seulement à vous, médias, mais aux fans de musique. Et cette année, on n’espérait plus faire Sonisphere. Et tout d’un coup début décembre, on nous a prévenu qu’il fallait très vite se préparer parce qu’une belle surprise arrivait. On ne savait pas de qui il s’agissait et quasiment aux alentours du 10-12 décembre, j’ai appris que le Big 4 pouvait faire le premier Sonisphere en France. Cela faisait maintenant un moment qu’on avait pensé faire cet évènement si tant est qu’il arrivait dans les conditions que nous, Nous Productions, souhaitions. Et nous avions déjà rencontré à plusieurs reprises Carole, qui nous accueille à longueur d’année sur certains concerts dans ce lieu, dans cette ville, au Galaxy à Amnéville. Et quand c’est tombé, ça s’est fait en 48h. Il a fallu qu’on dise oui tout de suite, il a fallu qu’on puisse avec un grand bonheur et un grand plaisir s’imaginer qu’on allait enfin avoir le Big 4 dans le cadre du Sonisphere. Et voilà, le 15 décembre on l’a annoncé, on est parti en branle tout de suite. Ce n’est pas idéal pour démarrer une première édition mais en tout cas, on a été soutenu par les gens d’Amnéville qui nous ont accueilli et tous les gens avec qui j’ai l’habitude de travailler que ce soit dans Rock En Seine ou dans d’autres évènements de ce type que je fais ailleurs, on a mis tout le monde en branle-bas de combat. Le premier Sonisphere aura donc lieu cette année. Deux jours. Le 8 et le 9 juillet. Vous connaissez les groupes majeurs de cette édition. Nous le faisons dans cette ville qui s’appelle Amnéville. Pourquoi Amnéville ? Parce que c’est à 1h30 en train de Paris pour aller à Metz. Et ensuite, il y a un petit train qui au bout de 15 minutes vous emmènera à 1 km et demi du centre-ville où le concert aura lieu. Et nous avons choisi Amnéville parce qu’en faisant d’autres festivals ailleurs, nous avons pu déceler et remarquer qu’il fallait peut être qu’on ait une nouvelle approche sur les festivals et que peut être le fait d’avoir 5,10,15, 20 groupes par jour sur une deux ou trois scènes ne suffisait peut être plus, qu’il fallait peut être amener quelque chose supplémentaire aux festivaliers. Qu’il fallait aussi que les managers qui tournent maintenant dans le monde entier, soient heureux de venir à Amnéville. Donc on vous parlera de la plus grande piste de ski couverte au monde, qui sera ouverte et accessible à tous les festivaliers. On vous parlera de golf, de spa, de pleins de choses qui sont à Amnéville que personne ne connait, que nous ne connaissions pas il y a quelques années avant que Carole nous dise que c’est là que cela doit se passer.

Carole, (représentante de la ville d’Amnéville) : Nous avons convaincu Nous Productions car on forme une bonne équipe, on se connait bien. La clientèle du Sonisphere est pratiquement la même que celle du Galaxy qu’on aime bien. C’est une bonne clientèle. On avait vraiment envie d’un évènement assez énorme. On ne pouvait pas refuser l’affiche qui nous était proposée avec les spécificités d’Amnéville. C’est une petite commune qui a des réactions qui peuvent être beaucoup plus rapide que celles d’une grosse ville. Dès qu’il y a une volonté, on a une très bonne équipe sur place, qui fait qu’on arrive à mettre tout ça en œuvre très rapidement. Il est vrai que lorsque Salomon demande si l’on veut faire le Sonisphere et que ce qui serait bien c’est qu’on ait la piste de ski qui soit dédiée aux festivaliers, il nous faut pas longtemps pour accepter. Ça va être sympa. Je crois que faire du ski pendant un mois de juillet pour les festivaliers, ça peut être amusant. On a le Galaxy qui nous propose une base logistique dans l’organisation, ce qui est plutôt pratique. Et puis, il y a toutes les activités du site que vous trouverez sur Amneville.com où elles sont toutes répertoriés. Toutes ces activités seront mis aux couleurs du Sonisphere. C’est à dire que du parc pour enfants qui ne devrait pas être le pôle le plus utilisé, au zoo, au spa, à l’accrobranche, au golf, il y aura des tarifs pour tous les festivaliers. Les restaurants vont faire des menus spéciaux etc. On va faire vivre tout un site où il y a plein d’entités différentes, privées et publiques, dédiées au Sonisphere tout le weekend. C’est aussi un beau défi qu’on se met. Ça nous fait plaisir d’accueillir le festival.

S : Cette première édition, nous l’avons décidé à la mi-décembre. Ce sera donc un beau numéro zéro. Il y aura certainement des choses qui vont s’améliorer au fur et à mesure que le temps passera mais nous pensons qu’à Amnéville, quand vous irez boire un coup, quand vous allez manger, ce ne sera pas tout simplement une bière avec saucisses-frites, merguez-frites ou un kebab-frites. On va essayer de faire mieux et pas plus cher. Essayer de faire différemment. En espérant que tout le monde s’y retrouve et que tout le monde soit ravi.

Quels sont les chiffres du Sonisphere France ?

S : Cette année, on pense qu’il y aura le jour de Slipknot environ 35 000 à 40 000 personnes et le jour avec Metallica ça pourrait être complet à 50 000. Il faut savoir que jusqu’à maintenant nous vendons des billets pour les deux jours uniquement. Mais à partir de lundi (ndlr : aujourd’hui), sera mis en vente sur tous les sites connus et spécifiquement sur avosbillets.com, la possibilité d’acheter au jour le jour pour Metallica, pour le Big 4 et pour évidemment Slipknot. Pour info, le prix du billet pour la journée sera de 65€ pour Metallica et à 50€ pour Slipknot. Vous pouvez vous rendre compte qu’au niveau du prix des places, on fait un réel effort. Je reste convaincu qu’il faut que ça reste pas cher, et j’ai réussi à la faire depuis maintenant 25 ans au quotidien. Il y a d’autres concurrents qui sont beaucoup plus cher que ça. Et je crois que pour le Big 4 à 65€, on est pas si mal. Mais il faut continuer à acheter des billets pour les deux jours comme ça il y aura beaucoup de monde pour Slipknot aussi parce que ce sera une belle soirée également. Il est évident que le site que vous verrez cette année ne sera pas le site définitif. On a l’espoir de monter jusqu’à 70 000 – 75 000 par jour. C’est l’hypothèse haute; quand les gens auront pris l’habitude de venir et qu’ils verront que c’est un lieu convivial et qu’ils seront heureux d’être là. L’année prochaine, nous espérons passer assez vite à trois jours voir quatre et voir cinq jours dans les années à venir. On vous dit pas tout aujourd’hui pour les autres jours mais on vous prépare des choses qui ne se font pas encore en France. Sur les autres jours, c’est un truc sympa qu’on va essayer de faire. Pour l’instant nous sommes à quasiment 30 000 billets vendus.

Pour quelle raison Bullet For My Valentine a annulé ?

S : Pour faire le plus simple possible, Sonisphere est une entité européenne. C’est géré par une équipe qui font des offres à certains groupes au niveau de l’Europe. Et il y a certains groupes, qui ont décidé de ne pas jouer tout le temps la carte Sonisphere. BFMV était un vœu que j’avais personnellement. Mais il faut que les choses se mettent en place. Sonisphere existe seulement depuis trois ans, et c’est vrai que BFMV joue dans le festival concurrent de Sonisphere en Angleterre. Donc puisqu’ils jouent dans le festival concurrent, il y a des gens qui ont boudé. Donc ça a boudé, comme on dit à l’école maternelle.

Vous êtes complémentaire ou concurrent du Hellfest ?

S : Par rapport au Hellfest, vous savez certainement que j’ai fait beaucoup pour le Hellfest, vous savez que avant que j’arrive, le Hellfest était un peu banni en France, par des histoires auxquelles je n’y reviendrais pas car c’est inutile. Des gens qui s’en sont occupés, je ne parle pas de Ben qui est extraordinaire et fantastique. J’ai fait tout ce que j’ai pu faire et j’ai même eu parfois peur d’allier la carte crédibilité pour que les gens qui ont des artistes acceptent d’aller au Hellfest. Et je suis ravi de voir ce que le Hellfest est devenu aujourd’hui. On a d’abord absolument rien à avoir avec le Hellfest dans le sens où l’on s’est éloigné au maximum d’eux. On insistait pour que nous faisions le Sonisphere en France le weekend avant le Hellfest. Nous nous sommes battus pour que ça n’aie pas lieu. Nous sous sommes donc mis le plus tard possible en juillet donc déjà niveau proximité, on s’est éloigné. Au niveau d’Amnéville, on aurait pu aller à Nice, c’est aussi éloigné qu’à Amnéville. Ça fait 700 km. On est déjà pas mal éloigné au niveau du mois, au niveau de la proximité, et cette année je me suis efforcé de faire le maximum pour qu’il n’y ait aucun groupe qui passe à Sonisphere et qui joue à Hellfest. Cela n’a pas été une partie facile. Certains diront, “oui l’affiche, elle est pas terrible, oui il y a moins de groupe”. Certes. On a commencé le 15 janvier à confirmer Sonisphere. A la mi-janvier, on a commencé à voir quels étaient les groupes qu’on pouvait avoir alors que la programmation du Hellfest était déjà bouclée. Il est très important pour nous que les clients puissent aller voir les deux festivals qui seront, et vous le verrez, dans les trois années à venir, mais tellement différents. D’une année sur l’autre, ce ne sera pas du tout le même festival. Et je pense qu’il y a de la place pour Hellfest et Sonisphere.

Comment vous définiriez l’esprit musical du Sonisphere français ?

S : L’esprit musical du Sonisphere français c’est que ce n’est pas un esprit musical mais c’est un esprit tout court. Pour faire Rock En Seine depuis huit ans, pour avoir fait Rock à Paris à 14 ans, pour continuer le festival Rip Curl dans le sud à Biarritz, je pense que l’époque, et je n’ai rien contre Hellfest, soyons très clairs. L’époque du festival avec trois, quatre scènes, 15 à 20 groupes par scène qui défilent les uns après les autres, est un peu révolue. J’ai l’intention d’essayer de faire différemment. J’ai l’intention de faire vivre le public qui va venir avec nous 24h/24. Il va falloir qu’on les occupe 24h/24. Il va falloir qu’on soit créatif 24h/24. Il va falloir qu’il n’y ait pas que de la musique 24h/24 parce que je pense qu’il y a un moment, peut être qu’on a envie d’aller manger et c’est pour ça qu’on peut aussi rire et qu’on peut aller faire du ski pour 2€ ou 2,50€ tout compris. Vous arrivez tels que vous êtes et on vous donne les skis, les équipements etc. Pour 2,50€, on a l’idée que vous alliez faire du ski même à 2h du matin quand la musique sera terminée sur les scènes. On a envie de retransmettre dans des cinémas les Sonisphere qui auront lieu à l’étranger et qui n’auraient pas la même affiche qu’en France. Donc aussi l’idée qu’il y ait 15,20,30, 40 groupes qui ont lieu en Angleterre, en Suisse, en Italie et ailleurs qu’on ne fera pas nous. Il y a aussi l’idée d’aller se reposer, d’aller faire un golf, d’aller rigoler. D’aller faire plein de choses. On va venir passer trois, quatre, cinq jours de vacances avec l’espoir que les gens puissent venir passer des vacances et écouter de la musique car c’est aussi un festival de musique. Ce n’est donc pas une couleur musicale mais juste une idée différente.

Plus d’infos : www.facebook.com/sonispherefrancewww.sonispherefestivals.comwww.nousproductions.com

Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife