Dans le cadre de la promo de son nouvel opus “Treilllères Über Alles” et après un live vraiment réussi au Pub ADK (77), Justin(e) nous a accordé un peu de temps pour une interview.
Pouvez-vous nous présenter votre groupe, son évolution avec le temps, son historique, etc… ?
Fab (basse) : On est un groupe de punk rock des campagnes nantaises formé en 2002. On était cinq. On a commencé par rien branler pendant quatre ou cinq ans puis on a sorti notre premier album, “Du Pareil Au Même” en 2006 sur Guerilla Asso et Crash Disques. Puis des concerts, sûrement un peu trop pour Jack. On est du coup quatre. Puis un autre album plus massif en 2008, “Accident n°7”, puis plus de concerts, sûrement un peu trop pour Djé, c’est Fikce qui le remplace en 2009. Puis encore plus de concerts et un split avec Diego Pallavas, notre âme soeur. Du coup, encore des concerts. Puis bien sûr notre dernier album en date, “Treillières Über Alles”, qui du coup est suivi des concerts. Et enfin, nous avons joué avec Efuceka, le groupe de Danish Fajal le 25 novembre 2011 à Roissy en Brie au Pub ADK. Nous allons faire d’autres concerts et d’autres disques.
Alex (chant) : “Treillières Uber Alles” qui est d’ailleurs largement supérieur à “Accident numéro 7”.
D’où vient le nom du groupe ?
Fab : C’est une référence au livre du Marquis de Sade “Justine Ou les Malheurs De La Vertu”.
Qu’est-ce qui vous a conquis dans la culture punk ?
Fab : L’énergie, la vitesse, les mélodies, l’alcool et le fait de se sentir relativement du bon coté politiquement.
A : La coiffure de Fabien quand il avait 16 ans et les Zabriskie Point.
Fikce (batterie) : L’attitude de Jello Biafra sur le live de “Holiday in Cambodia” dans la VHS de Sepultura et Justin(e).
Olar (guitare) : L’attitude, la revendication et le fun aussi.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la musique ?
Fab : Mon grand frère et Metallica.
A : Nos frères à Olivier et moi avaient un groupe de rock quand on était ado. Ils répétaient tous les week-end au dessous de ma chambre.
Fikce : Mon frère.
O : Mon papa m’a appris un peu la guitare et ensuite on a voulu faire comme nos grands frêres avec Alex. Aussi un peu la possibilité de draguer des meufs en jouant trois accords mais ça n’a jamais marché.
Comment en êtes-vous venus à intégrer la Guerilla Asso ?
Fab : Till voulait sortir notre disque suite à un concert qu’on a fait avec Guerilla Poubelle, c’est le premier à nous avoir proposé un tel truc, ça se refuse pas. A cette époque là je n’avais jamais entendu parler d’eux.
A : Un mec, Damien Lozza, s’occupait un peu du label avec Till et aidait à organiser les concerts de Guerilla Poubelle. Il trainait souvent sur Nantes, suivait les Zab très jeune et aimait déjà beaucoup Justin(e).
O : C’est grâce à Guilem un pote de Nantes, bien plus curieux que nous, qui a pris l’initiative d’organiser le concert où on a rencontré GxP. Sans lui, peut être qu’on ferait toujours dix concerts par an.
Comment s’est passé l’enregistrement de votre dernier album ?
Fab : Comme il le fallait : Consciencieusement, avec implication et application au Druddenhaus Studio à Issé avec Neb Xort. C’est un délicieux personnage, très doué.
A : J’ai pas beaucoup vu les gars pendant la construction des morceaux, ils ont fait ça de leurs côté, à Nantes, et me balançait les mp3 sur Paris pour que je pose textes et chant. On a savouré le mélange qu’une fois en studio.
Fikce : C’était une vraie expérience, assez stressante pour ma part, mais plutôt intéressante. C’est vrai que tout le monde n’était pas forcément là pour les prises des autres pour des raisons professionnelles ou familiales. C’était cool et différent.
O : C’était chouette, c’était mes vacances d’été, on a bu du thé, beaucoup de thé (le “earl grey” c’est le meilleur) mais il n’a pas fait très beau.
Avez-vous mis beaucoup de temps à le faire ?
Fab : On a pris 22 jours de studio en juillet 2011 et composé en 8 mois de répètes. On a du arrêter les concerts pendant un an pour avoir le temps de s’y consacrer, car deux membres vivant à Paris, nous ne pouvions pas nous retrouver en dehors des weekends.
Quelles sont vos impressions et les retombées de ce dernier opus ?
Fab : Je suis très content du résultat, j’ai pour l’instant aucun regret, comme pour le précédent d’ailleurs. Je le trouve plus violent et plus mélodique. C’est cool. Les gens le trouvent cool aussi, mais de toutes façons on marche relativement en circuit fermé, alors ceux qui ont le disque était acquis à notre cause. Disons que pour l’instant on a pas l’air d’avoir déçu ceux qui aiment Justin(e). De là à dire qu’on a convaincu les septiques… Je crois que les septiques s’en branlent de Justin(e).
A : J’entends dire ici et là que “Accident n°7” était mieux. C’est faux. Le dernier est au dessus de tout.
O : Batbat m’a dit le week end dernier que l’album est mieux que “Accident N°7”. C’est lui qui a raison et je suis d’accord avec lui, on est allé un peu plus loin dans les mélodies, je trouve, on a pris plus de risques aussi. Les textes sont plus durs et la pochette a encore plus de panache.
Avez-vous des projets musicaux parallèles à Justin(e) ?
Fab : Je suis guitariste dans Ultra Vomit. Et c’est cool.
A : Quand je peux avec The Attendants (Olive, son frère et le mien) mais là je peux pas en ce moment.
Fikce : Je chante dans Poesie Zero, un très grand groupe de pop-oï.
O : Je gratte dans The Attendants avec Alex et nos frangins. On va sortir un split avec le plus grand groupe de punk français d’ici peu.
Quels sont vos projets avec Justin(e)?
Fab : Des concerts, un split album particulier en courant mars 2012, une tournée avec The Decline en avril 2012, et on essaie de visiter le québec en septembre 2012. Inch’allah.
A : Enlever la parenthèse, faire un vinyle avec une faute de frappe fait exprès sur le nom du groupe genre : JUTSIN(E), OU Jutisn(e), pour bien faire comprendre aux punk qu’on en a rien foutre des lettres et de l’ordre des lettres. Cool. J’aimerai bien faire un truc acoustique aussi mais j’en ai pas vraiment encore parler aux autres alors bon…
Fikce : Si tu m’en a parlé à moi Alex, je suis d’accord.
O : Je veux bien faire un truc acoustique vu que je viens de l’apprendre. Sinon on va fêter nos plus ou moins dix ans fin mars à Nantes et ça devrait être très chouette.
Un mot pour la fin ?
Fab : Merci pour ton intérêt, et merci d’être venu nous voir dans le 77 !
A : Can I say records ?
Fikce : Danish Fajal.
O : Fabien Rivenet n’est pas si gros qu’on le dit.
Crédit photos : Pierre Gregori
Site web : justinepunkrock.com