Interviews

THE DAGGER (27/05/14)

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Tout droit venu de Suède, The Dagger s’apprête à sortir son premier album. Prévu pour le 30 juin, Tobias Cristiansson nous en dit plus au sujet de ce nouveau projet.

Bonjour comment vas-tu ?

Tobias “Tobbe” Cristiansson (basse) : Bonjour, je vais bien merci. Je suis chez moi, à répondre à quelques interviews avant de rejoindre Grave pour deux festivals, l’un en Allemagne et l’autre en République Tchèque, de quoi être occupé donc.

Le premier album de The Dagger sort le mois prochain, je suppose que tu es impatient non ?

T : Carrément ! On est si content de le voir enfin sortir, l’attente aura trop duré. De plus, je suis très curieux des retours que nous allons avoir; il y a de quoi être excité oui.

Il est précisé que certains titres furent écrits en 2008 or l’album ne sort qu’en 2014. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour que cela se concrétise ?

T : A vrai dire, le projet a débuté en 2009 et seuls les titres écrits entre temps figurent sur l’album, donc entre 2009 et 2010. Le plus dur fut de trouver le bon chanteur. Les personnes telles que Jani Kataja sont rares de nos jours; il possède tout le talent qui fait d’une voix de hard rock classique, une parfaite voix, et cela nous a pris quelques années avant de trouver LA personne. Durant ce temps, nous avons répété et travailler sur nos chansons. Lorsque Jani a intégré le groupe, nous avons débuté l’enregistrement de ce qui allait être notre premier album, bien qu’aucun contrat ne fut signé à ce moment-là, nous y avons donc réfléchi jusqu’à que Century Media Records nous propose un contrat. Nous voilà donc prêt à sortir, enfin, l’album !

Par ailleurs, “The Dagger”, que représente-t-il ? Pourquoi ce nom ? A quelle dague faites-vous référence ?

T : C’est juste un nom simple et cool à la fois. C’est à la fois percutant et facile à mémoriser. A vrai dire, c’est Nicke Andersson (Imperial State Electric, ex-Hellacopters, ex-Entombed) qui a eu l’idée. Nous y avons un peu réfléchi mais au bout du compte c’était la meilleure idée. Je suis d’ailleurs surpris qu’aucun autre groupe n’ait utilisé ce nom. De nos jours, il est plutôt difficile de trouver un nom de groupe, qui n’est pas déjà pris par une autre formation.
 

Aujourd’hui, de plus en plus de groupes adoptent un son “vintage”, n’as-tu pas peur d’être classé dans cette catégorie ?

T : On peut voler de nos propres ailes. Bien évidemment, nos influences et notre musique n’est pas moderne mais je vois cela comme un élément intemporel. Personnellement, les meilleurs albums, d’un point de vu musical, jamais sortis proviennent des années 70 et 80. Nous ne voulons pas reproduire quelque chose qui a déjà été fait mais simplement puiser dans nos influences afin de créer une musique qui peut aussi être pertinente aujourd’hui. Je ne veux pas catégoriser The Dagger, je pense que nous jouons du hard rock classique et du heavy metal. Après avoir formé le groupe, nous avons noté que beaucoup d’autres groupes puisaient de leurs influences mais je pense que nous sommes plus variés que beaucoup de ces groupes.

Peut-on définir la musique de The Dagger comme étant un tribute à ces groupes légendaires ?

T : Je pense qu’il sera très facile d’identifier nos influences dès les premières écoutes, c’est évident, néanmoins je pense que nous y apportons notre vision personnelle également. Nous piochons dans nos influences afin de recréer quelque chose qui nous ressemble au final.

Un titre en particulier a-t-il ta préférence ? Si oui, lequel et pourquoi ?

T : Beaucoup de ces titres me parlent et me sont importants. “Ballad Of An Old Man” m’est particulière. J’ai en effet composé toute la musique de ce titre et un bout des paroles puis David et Fred l’ont réarrangé. C’est plutôt sympa d’avoir une ballade sur l’album, histoire de montrer une autre facette de notre musique et c’est quelque chose qui ne nous effraie pas. L’atmosphère dégagée est vraiment bonne et les paroles traitent de solitude et de mélancolie que tu peux parfois ressentir lorsque tu sillonnes les routes. J’espère vraiment la jouer en live.

Quels sont les groupes que tu as écoutés dernièrement ? Des jeunes groupes suédois dans le lot par hasard ?

T : A vrai dire, il me sera très difficile de te répondre car je suis plutôt mal placé pour parler des nouveautés. Je sais qu’il y a de jeunes groupes sur le circuit actuellement, mais je n’arrive pas à m’y faire. Dernièrement, et comme toujours, j’écoutais à Riot, de vieux Deep Purple, du Whitesnake, Scorpions etc. J’ai parfois des périodes où je n’écoute qu’à un unique groupe, mais ces derniers temps ce n’était pas le cas.

Penses-tu qu’il est difficile, à un certain point, d’innover la musique heavy metal ? Trouver de nouvelles manières de l’exécuter par exemple, sans aller vers l’extrême et le -core. Car dans quelques années, les groupes pionniers s’arrêteront et la relève n’est pas tellement, et encore, au rendez-vous.

T : Musicalement, je pense que tout a déjà était fait. Tu peux bien évidemment essayer certaines choses, avec quelques astuces, mais pour ce qui est du heavy metal, je pense qu’on ne peut pas aller plus loin. Par contre, ce que tu peux faire, c’est de faire vivre cet héritage en composant dans la tradition qui leur est propre. J’ai également pensé à la suite des événements lorsque Iron Maiden, Metallica, KISS ou AC/DC allaient s’arrêter et je ne pense pas qu’il puisse y avoir des groupes de cette envergure dans le futur, il y aura des groupes très connus c’est un fait, mais pas à ce degré-là. Pour ce qui est du genre heavy metal, je ne vois aucune jeune formation capable de prendre le flambeau et de jouer dans des stades, dans un futur proche. Je pense qu’on verra de plus en plus ces packages, qui se sont multipliés ces dernières années, où les groupes de moyenne envergure s’unissent pour tourner ensemble.

Judas Priest va sortir son nouvel album cet été, curieux d’y jeter une oreille ?

T : Je n’ai écouté qu’à un seul titre et je dois dire que cela rendait bien, bien plus que ce que j’espérais en fait. Il y avait un côté “Painkiller” et je préfère comparer à cet album, qu’à l’album “Nostradamus”. J’ai entendu ici et là des gens se plaindre, comme quoi le groupe copiait sa propre musique, or dans cette situation, je pense que quoiqu’ils fassent, il y aura toujours des critiques sur leur travail. Donc je préfère, à titre personnel, largement avoir un album dans la veine de “Painkiller” qu’un ressemblant à “Nostradamus”.

Quid de vos projets ? Prévoyez-vous de partir en tournée ?

T : Nous voulons en effet jouer le plus possible et nous avons d’ores et déjà reçu quelques propositions. Cependant, nous allons attendre histoire de trouver quelque chose qui répond parfaitement à nos attentes et ensuite nous irons défendre notre musique sur scène. Je suis certain que cela va marcher or tout le monde n’est pas encore conscient ou au courant de nous, donc nous avons beaucoup à prouver. Je suis donc très impatient de monter sur scène avec The Dagger.

Enfin, nous sommes “RockUrLife” donc qu’est-ce qui rock ta life Tobias ?

T : La sphère du heavy metal me rock toujours. J’aime toujours autant écouter et me documenter à propos de cette musique que j’apprécie et c’est quelque chose dans lequel je peux me laisser aller. J’aime aller voir les concerts, voir les groupes que j’apprécie ou lire des interviews et écouter des CDs. Je me considère toujours comme un rocker et je ne veux certainement pas changer cela.
 

 

Site web : facebook.com/daggerofficial