Quelques heures avant le concert en première partie d’All Time Low, l’équipe de RockUrLife a rencontré Dan Lambton (chant), Dave Knox (guitare) et Kyle Fasel (basse) pour une entrevue dans la joie et la bonne humeur des “sad boys from Illinois” !
Premièrement, comment ça va ?
Dan Lambton (chant) : Bien ! Et toi ?
Ca va, merci ! J’ai quelque peu hâte de voir ce que ça va donner ce soir.
Dan : On a également hâte de jouer, on était jamais venus à Paris jusqu’à présent.
Croyez-le ou non, mais une poignée de gens viennent ce soir non pas pour voir All Time Low, mais pour les premières parties.
Kyle Fasel (basse) : Quelle surprise. On sait que tout le monde vient pour nous.
Dan et Dave : (rires)
K : Je plaisante évidemment.
Vous êtes en tournée avec All Time Low et Neck Deep depuis quelques jours maintenant. Comment ça se passe ?
Dan : Ca se passe bien. On joue devant des audiences très réceptives et respectueuses, même si elles ne nous connaissent pas forcément. On n’a pas encore entendu de “allez vous faire foutre !” depuis la scène, donc… (rires) Les dates se sont déroulées comme on l’espérait et les gens ont été très agréables. On est déjà partis en tournée avec Neck Deep trois fois avant ça d’ailleurs. Tout se passe pour le mieux, je dirais.
Comme tu l’as dit, c’est votre première fois à Paris. Vous venez d’entrer dans la période promotion de votre journée, actuellement tous assis en backstage à assurer des interviews. Mais, avez-vous eu le temps de quitter la salle et visiter un peu la ville ?
Dan : On l’a tous fait un peu plus tôt dans la journée. Je suis parti et j’ai vu la statue qu’il y a à Bastille, et… ma mémoire flanche. Vous avez vu quoi les gars ?
Dave Knox (guitare) : Je ne sais pas comment ça s’appelle. (rires)
K : On a vu des kebabs.
Dave : Il y a cette place pas très loin, avec une grande statue…
Place de la République.
Dave : Voilà ! Et on se rend à la Tour Eiffel ce soir.
On était pourtant persuadé que vous aviez un concert ce soir.
Dave : Dans quelques heures, si tu préfères. (rires)
Il ne reste plus que quelques dates au compteur. Quels sont vos meilleurs souvenirs de cette tournée, qu’ils concernent un moment particulier sur scène ou en backstage ?
K : Jouer devant des personnes qui ne connaissaient pas notre musique a été une bonne expérience, parce qu’on avait l’habitude d’être la tête d’affiche des tournées auxquelles nous prenions part aux Etats-Unis. Nos chansons étaient familières au public, ce qui est génial en soi, et en même temps, c’est plaisant de se trouver dans une salle bondée de personnes qui n’ont jamais entendu parler de ton groupe. Ca nous rappelle nos débuts, mais avec des audiences plus conséquentes cette fois-ci, et c’est cool d’essayer de gagner le cœur de ces gens. C’est un challenge qui se révèle être excitant pour nous.
Y’avait t-il des barrières dans les villes précédentes ?
K : Oh que oui. Mais on jouera bientôt quelques dates en headline au Royaume-Uni dans des salles de trois-cent à cinq-cent personnes, ce qui veut dire pas de barrière. Ca promet d’être plus intimiste.
Vous partirez d’ailleurs pour le Japon en Juin. Est-ce une sorte d’accomplissement pour les groupes d’être en mesure d’aller jouer là-bas ?
Dan : Définitivement. Ce sera notre toute première dans ce pays et ça promet d’être fabuleux. Rien que de savoir qu’on va jouer là-bas est incroyable. Je ne sais pas où je veux en venir avec ça… (rires)
K : C’est une bonne opportunité pour sûr, quelque chose que l’on a toujours voulu accomplir. On était sur le point d’y aller il y a de ça un an mais le projet est tombé à l’eau, alors c’est forcément une bonne nouvelle de savoir que le voyage va enfin pouvoir se concrétiser. Après ça, on ira en Australie, où l’on s’est rendu l’année dernière. Ca va être fun d’y retourner.
Y’a-t-il un endroit spécifique où vous aimeriez jouer ?
Dan : Alaska !
K : Je rejoints Dan. L’Alaska et Hawaii, aussi. On essaie de s’y rendre.
Il est vraiment possible de booker un concert en Alaska ?
Dave : Aussi surprenant que ça puisse être, oui !
Dan : Habituellement, lorsque tu entends parler de groupes jouant en Alaska, il s’agit de groupes de renommée mondiale. Peut-être qu’on y parviendra un jour, qui c’est.
K : Il me semble que Fall Out Boy ont joué là-bas, non ?
Dan : Probablement ! (rires)
Dave : Je suis quasiment certain que c’était Metallica.
K : C’était définitivement Metallica. (rires)
Dan : Ou Kanye West.
K : Dans tous les cas, où que ce soit, on est toujours heureux de pouvoir jouer. Lorsque nous avons commencé, nous n’aurions jamais pensé être en mesure de faire un dixième de tout ceci. C’est gratifiant de regarder en arrière et voir tout ce que tu as accompli, je peine à y croire lorsque j’y repense. Chaque soir avant de monter sur scène, je me remémore tout ça, en me disant que nous avons été très chanceux. On vient de l’Illinois et on tourne actuellement en Europe. Les gens ne reprennent peut-être pas nos chansons d’une voix comme ils le font pour All Time Low, mais qu’importe. Le fait qu’ils nous prêtent attention, qu’ils lèvent leurs mains dans les airs, qu’ils applaudissent, nous encouragent, moshent et j’en passe, représente beaucoup à nos yeux. C’est cool. C’est aussi bizarre quelques fois. (rires)
“Maybe This Place Is The Same And We’re Just Changing” est sorti il y a bientôt un an. Pouvez-vous résumer ce qu’il s’est passé durant l’année passée, et ce qui a changé pour vous en tant que groupe ou individus depuis ?
Dave : Ce disque est sorti pendant que nous étions au Warped Tour. Une fois la tournée estivale finie, on est rentrés chez nous pendant un moment, avant de repartir pour une tournée en headline durant l’hiver. C’est là que nous avons incorporé des chansons de l’album dans la setlist et que nous leur avons enfin donner vie. C’est à peu près la seule tournée que nous avons faite pour cet opus, non ?
K : Je crois bien. On était à la maison la plupart du temps.
Dan : On a fait le Warped Tour, le headlining tour, cette tournée avec All Time Low et c’est tout.
Dave : Après le headlining tour, on est restés chez nous pendant trois mois. Cependant, je ne pense pas que tant de choses aient changé depuis. Il n’y a eu aucun gros chamboulement dans nos vies respectives.
Dan : Avoir ces trois mois pour nous était revigorant, on passait notre temps à chiller et sortir entre potes. On est chiant comme groupe. (rires)
Quel était votre état d’esprit lorsque vous composiez cet album, du coup ?
Dan : C’était définitivement stressant, parce que c’était notre première sortie sous un label. On avait tout fait de manière indépendante jusque là. Par conséquent, avoir un calendrier, un budget et quelqu’un qui paie pour la réalisation du disque était très étrange. On voulait non seulement s’assurer que l’on serait satisfaits de l’album, mais également que le label soit satisfait, car ils nous avaient soutenus et avaient financer cet effort. On tenait réellement à faire de notre mieux pour ce premier full-length. Au final, c’était une expérience très enrichissante. Je me rappelle être au studio avec une infection des sinus en cadeau. J’étais très malade et surtout très frustré, essayant d’apporter les touches vocales finales tant bien que mal. Malgré tout, une fois que l’on est sorti de là et que l’on a pu dresser le bilan, on était content de cet album. Ca valait le coup.
En parlant de votre label Fearless Records, il semble qu’ils aient mentionné un nouvel album en 2015 ?
K : Ils pensaient à notre EP acoustique à venir.
Dan : Oui, ils ont annoncé un nouveau disque qui n’est au final que notre EP qui sera disponible en avril. Ils n’ont pas été très clairs à ce propos lorsqu’ils ont décidé de l’annoncer dans leur vidéo. (rires) Il sortira à l’occasion du Record Store Day et comprendra deux chansons de “Maybe This Place Is The Same And We’re Just Changing”, une de “Put Yourself Back Together” et une cover.
Vous avez également récemment sorti “Moving Forward”. D’où est venue l’idée de faire un documentaire, et quel était le processus ?
Dave : On en a fait un il y a deux ou trois ans, mais je ne pense pas que beaucoup de gens l’aient vu. Il était plus court, peut-être la moitié de “Moving Forward”, et se focalisait surtout sur les débuts du groupe. De ce fait, on voulait réaliser un nouveau documentaire, peut-être plus introspectif, afin d’offrir une version plus actuelle et fidèle de qui nous sommes maintenant, notre quotidien, comment nous travaillons ou encore donner plus de détails sur le processus créatif menant au nouvel album. C’était une façon pour nous de nous livrer et de montrer que nous sommes des gens normaux. Un de nos amis nommé Gary a filmé le tout, il gère une entreprise appelée Creation Factory. On avait déjà collaboré plusieurs fois auparavant, notamment sur des designs, des photos ou des vidéos.
Planning serré oblige, l’interview touche déjà à sa fin, ce qui nous mène à vous poser une dernière question : notre site s’appelle “RockUrLife”, alors, qu’est-ce qui rock vos vies ?
K : Le fromage.
Dave : J’aime le fromage aussi.
Dan : Malheureusement je ne consomme plus de fromage, mais j’aime bien jouer aux jeux vidéo. (rires)
Jolie manière de conclure cet entretien ! Merci pour votre temps.
Kyle et Dave : Merci !
Dan : Merci, à ce soir !
Site web : realfriendsband.com