Interviews

THE DARKNESS (24/03/15)

English version

RUL revient sur sa courte mais intense entrevue en compagnie du moustachu Justin Hawkins autour du nouvel album de The Darkness !

Hello Justin ! Comment vas-tu ?

Justin Hawkins (chant/guitare) : A vrai dire pas très bien (rires) et cela n’est pas dû au fait que je sois en France. J’ai juste fait une réaction allergique à un nouveau costume, acheté pour l’occasion, et qui vient de Corée mais il doit être bourré de produits chimiques, je devrais le faire laver, j’y failli y laisser ma vie ! (rires)

Votre nouvel album sort au mois de juin. Tout d’abord, à quoi le titre “Last Of Our Kind” fait-il référence ? Est-ce en rapport au monde dans lequel nous vivons aujourd’hui ?

J : Oh oui je vois, en fait quand nous disons “de notre type” c’est “nous” “les groupes tels que nous” et les personnes qui apprécient cette sorte de musique qui n’est pas mainstream mais qui te procure du plaisir, pas de la merde en barre, de la qualité. Ce qu’on appelle mainstream est si médiocre, c’est la pop, jetable et inutile. Malheureusement cela comprend également les dernières sorties de certains gros groupes. Nous devons nous serrer les coudes car tout cela tue notre bon vieux rock.

L’album s’appelait “Cliff-hanger” mais vous avez changé le titre en cours de route, pourquoi ce choix ?

J : A vrai dire ce n’était qu’un titre de travail, temporaire et nous en avions d’ailleurs beaucoup mais celui-ci était vraiment le meilleur et c’est difficile à croire je sais. Seulement nous avons senti que la musique dépassait ce titre et qu’il n’y avait plus aucune raison de l’appeler ainsi, car l’opus est plus positif et triomphant que la fin d’une quelconque histoire, il fallut donc changer.

Suite à “Hot Cakes“, dans quel état créatif était le groupe ?

J : Même en cours de tournée, nous pensions déjà à la suite et à un nouvel album. La dernière tournée pour “Hot Cakes” a eu lieu chez nous, au travers de petites salles où les groupes ne devraient pas vraiment jouer et nous avons trouvé cela tellement gratifiant mais ajouté à cela, nous n’étions plus du tout en phase avec notre label et notre management et devions de reprendre sur de nouvelles bases. Nous avons donc viré tout le monde et avons décidé de ne rien faire en 2014, se concentrant uniquement sur l’album. On était tellement à fond qu’il fallait que nous soyons le plus à l’aise possible avec notre travail.

Où trouves-tu ces idées pour tes paroles ? On a : les invasions Vikings, Maures, l’amour et la tectonique des plaques.

J : A vrai dire je ne sais pas vraiment. Chaque idée est connectée à une autre. Par exemple avec “Open Fire”, cela a beau être dépressif mais les couplets puis le refrain définissent tout à fait autre chose et il est toujours question d’une opposition qu’elle soit littérale ou juste émotionnelle. Chaque idée est liée et la source est identique, peut-être fictionnelle par moment mais je ne sais pas vraiment d’où me viennent ces idées.

Comment s’est passé l’enregistrement ? Dan était en charge de la production.

J : Concrètement il y avait juste moins de personnes autour de nous. Dan est talentueux et sait ce qu’un producteur doit faire. (rires) Lorsque je chante sur un titre en studio, dans 99 % des cas, le producteur te demandera de la chanter cinq fois et sélectionnera les meilleurs passages or je n’aime pas travailler de la sorte. Je préfère que ce soit plus brut et que cela me plaise même si ce n’est pas parfait. De plus il faut être courageux de produire de cette façon car tout le monde souhaitera avoir le meilleur son possible alors qu’au final, tout sera pareil. La carrière en tant que producteur de Dan a atteint un sérieux niveau, il est concentré dans ce qu’il fait et il cherche à faire quelque chose de bien et pas seulement dans le but de bien sonner.

Le premier single “Barbarian” est également le premier titre. Pour l’avoir choisi en tant que single et pourquoi est-il celui qui lance l’écoute de l’opus ?

J : C’est plus un teaser qu’un single à vrai dire sachant que nous ne l’avons pas sorti sur CD et que nous n’avons pas demandé aux radios de le diffuser, mais je voulais personnellement que ce soit le premier single. Je pense que c’est l’une des meilleures réalisations que nous ayant faites depuis un paquet d’années et ce ne sera sans doute pas un hit car cela traite des vikings, soit. Ce titre possède un superbe solo de guitare, un monologue dramatique, des refrains criants et d’excellents riffs et des couplets sonnant comme Genesis. Il contient tellement de choses qu’il était le parfait titre pour lancer l’album.

Vous avez lancé une campagne via Pledge. Pourquoi et comment avoir eu l’idée ?

J : A vrai dire l’idée nous a été donnée par Koblat. Ils nous ont suggéré cela car c’était un bon moyen de renforcer le sentiment de propriété que les fans auraient par la suite alors que nous n’avions concrètement pas besoin de financer l’album, c’était plus dans l’esprit de leur donner quelque chose en plus, quelque chose d’inédit.

Vous avez également mis les fans à contribution pour une chorale

J : En effet mais je n’avais rien à voir avec ça (rires) ma part était déjà finie mais après coup, un de nos webmasters a donné accès aux fans à une courte partie de notre chanson et leur a demandé d’y contribuer en chantant dessus, tout en se filmant. On a reçu des centaines et des centaines de vidéos et tout cela assemblé donna une chorale 2.0. Certains ont chanté à l’harmonie, d’autres à l’identique, certains ont crié et il y avait même un chien qui aboyait ! (rires)

Qu’est-ce qui va plaire aux fans sur ce nouvel opus ?

J : Je ne sais pas. (rires) S’il y a bien une chose que j’ai apprise, c’est qu’il ne faut pas penser de cette manière sinon tu auras tout faux. Quelque chose plait à chacun de nos fans et ce quelque chose est différent pour chacun d’eux et c’est ce qui rend les albums de The Darkness si populaires, ils sont diversifiés et cette diversité plait à une population diverse.

Quels sont tes trois titres préférés ?

J : “Barbarian”, “Roaring Waters” et sans doute “Hammer & Tongs”.

Que penses-tu de la scène rock actuelle ? Des groupes qui ont attiré ton attention récemment ?

J : Non (rires) non, pas parce qu’ils sont tous nazes, mais parce que je n’y prête pas assez attention. Depuis les années 90, une culture a émergé, celle de la médiocrité et cette médiocrité est célébrée. J’ai toujours trouvé ça plus gratifiant de découvrir les groupes dont me parlent mes proches car j’ignore tout simplement tout média, même les réseaux sociaux et Youtube par exemple. Je préfère découvrir ça de manière plus pure et simple. Récemment, rien d’intéressant mais ces dernières années, j’ai pas mal apprécié Die Antwoord et Foxy Shazam, mais je dois avouer que mon intérêt envers eux à quelque peu diminué.

Quid de vos projets futurs ?

J : Nous avons quelques festivals de prévu puis nous partirons en tournée en fin d’année, outre-Atlantique, en Australie et sans doute en Europe. J’espère qu’on reviendra jouer en France, j’aime beaucoup ce pays, j’avais d’ailleurs eu une petite-amie française (rires), mais j’en ai une suédoise maintenant donc. (rires) J’aime la France et je ne dis pas ça dans tous les pays que je visite, tu pourras vérifier !

N’as-tu jamais été tenté de chanter quelque chose en français un jour ?

J : Mon français n’est pas assez bon pour mais j’adorerais traiter d’une invasion en français, bon bien évidemment je devrais me renseigner avant et faire quelques recherches historiques et trouver le bon sujet. A vrai dire j’avais écrit un petite chanson en français à l’époque intitulé “Pistolet à patate” (rires) qui traite donc d’un pistolet à patate, tirant des patates et le thème était très tourné vers l’espionnage et ça donnait : “quand le soleil se lève”, “en usant mon cerveau comme un canon, je te bombarderais de petits fragments de mon crâne” (rires) et puis “si tu es méchant, je te détruirais à l’aide de mon esprit”. (rires)

Enfin nous sommes “RockUrLife” donc qu’est-ce qui rock la life de Justin Hawkins ?

J : Wow. Qu’est-ce qui rock ma life ? Que répondent les gens généralement ?

Ce peut être n’importe quoi : la famille, la nourriture, des jeux (rires)

J : Ce qui me rocks c’est de voyager, mais aussi de voyager au fil de l’Histoire, ces choses-là me plaisent énormément. En trois la musique, la famille en quatre. (rires)

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