Interviews

HATEBREED (19/04/16)

English version

En amont de la sortie du nouvel album “The Concrete Confessional”, RockUrLife a eu le plaisir de s’entretenir avec Frank Novinec, guitariste de Hatebreed.
 

Votre nouvel album “The Concrete Confessional” sera disponible à partir du 13 mai. Comment te sens-tu ?

Frank Novinec (guitare) : Bien, cela fait trois ans depuis notre dernier album donc il était temps. On a fait une longue pause et actuellement nous partons pour l’Europe demain donc je suis vraiment excité à l’idée de jouer à nouveau.

Souvent les labels de musique demandent au groupe un album par an, avez-vous eu de la pression de ce côté ?

Frank : Non, car je pense que dans les années 60, 70 et 80, les groupes devaient sortir un album tous les ans, mais aujourd’hui, la manière dont l’industrie musicale fonctionne, tu ne gagnes pas beaucoup d’argent avec tes albums, parce que les gens n’y accordent plus beaucoup d’importance et les labels non plus, car je pense que l’argent aujourd’hui se fait pendant les tournées, donc on doit surtout assurer les tournées. Les groupes jouent à travers le monde à chaque album. Si on sort un album, on part en Europe douze fois en trois ans. On a tourné aux États-Unis quatre fois en trois ans. On est allé en Amérique du Sud, en Australie, Nouvelle-Zélande, en Afrique, Mexique, Canada. Tout ça en trois ans. Donc en même temps, on a eu l’opportunité de visiter tous ces endroits. J’ai l’impression que dans le fond, il faut aussi faire patienter les gens : leur laisser le temps de bien apprécier le dernier album et de les rendre nerveux en attendant ce nouveau.

Est-ce qu’on peut, en quelque sorte, affirmer que votre style musical est un style qui ne meurt jamais ?

Frank : J’espère oui, que ma musique vivra toujours. C’est l’une des meilleurs choses que l’on peut faire, je pense qu’on peut expliquer ça en partie grâce aux paroles et au sens caché des chansons. C’est plus que du headbanging. Un groupe comme Hatebreed, quand tu lis les paroles, elles sont très inspirantes, très édifiantes. Les gens utilisent les paroles pour se sentir mieux dans leurs vies, lorsqu’ils traversent une période difficile, un décès dans leur famille ou bien ça peut juste être pour se défouler le matin, avant d’aller travailler, quelque chose comme ça. Je pense que la musique est plus que du bruit, c’est pour cela qu’elle perdure. C’est mieux pour nous, et on a plus de plaisir de partir et faire cela pour tous nos fans, ce qui rend notre vie géniale.

Quelle est l’atmosphère de ce nouvel album ?

Frank : Je pense qu’il a été enregistré comme la plupart des albums d’Hatebreed : c’est très rapide, très agressif, mais Hatebreed est un groupe qui a évolué sur les bases de la scène hardcore américaine, à travers également la scène metal, la scène punk, et aussi la scène rock. C’est là où nous avons l’habitude d’être et de jouer : dans les grands festivals, être sur la scène principale et jouer devant plein de fans de musiques différentes. Partir en tournée, ouvrir pour de grands groupes de rock. Je pense qu’on essaye de rendre cela universel, et on doit penser à tout cela quand on fait un nouvel album : les gens et les différentes variétés de notre fanbase. Mais on doit aussi prendre plaisir à faire ça. Donc on l’a aussi fait sonner comme du Hatebreed sans vraiment trop changer. C’est très dur à faire, et nous devons travailler sur une ligne très fine. Après vingt-et-un-vingt-deux ans de groupe, c’est quelque chose. Je pense qu’on a fait un bon travail et malheureusement nous avions pris une longue pause mais nous allons avoir beaucoup de plaisir avec ce nouvel opus.

On a vraiment adoré la chanson “Looking Down The Barrel Of Today”, est-ce que tu as toi aussi une chanson favorite ?

Frank : Oui, je pense que c’est probablement l’une des meilleures. On a fait une vidéo pour cette chanson, donc on travaille actuellement dessus car la dernière vidéo était juste une lyric vidéo, donc on attend qu’elle sorte. Et j’apprécie que tu aies écouté l’album et que tu soutiennes le groupe, définitivement, on adore la France et on attend le concert à Paris et le Hellfest. On espère voir tout le monde à ce moment-là.

 

 

Quelle est votre principale inspiration de haine aujourd’hui ?

Frank : Je pense que les choses qui m’énervent aujourd’hui sont probablement différentes de celles qui m’énervaient quand j’avais dix-neuf ans. Quand j’avais dix-huit ou dix-neuf ans, peut-être que c’était quelqu’un à l’école qui m’avait énervé, aujourd’hui c’est le gouvernement, ou les voisins, ou quelque chose comme la télévision. (rires) Mais Hatebreed c’est une agression positive, tu vas à nos concerts et tu expulses toute cette agression que tu ressens au fond de ta poitrine. Tout ça c’est de l’amusement, on n’est pas dans l’optique de blesser quelqu’un ou quelque chose.

Y a t-il quelque chose qui va mal selon toi aujourd’hui, le contexte social ou quelque chose comme cela ?

Frank : Non, pas vraiment, excepté le fait que je n’ai rien de bien à mettre dans mes bagages et je pars en Europe demain matin. Ca fait quatre ou cinq heures que je fais de la promotion presse, mais ça va, je veux dire, c’est l’un de mes derniers problèmes. Je suis chanceux, il n’y a rien qui m’embête réellement actuellement. J’étais chez le docteur aujourd’hui, ils m’ont dilaté les pupilles, j’étais aveugle pendant trois heures. Quand je suis revenu, je cherchais ton contact pour cette interview, et j’étais comme un vieil homme essayant de lire et copier le nom. J’avais complètement oublié et j’étais là ‘mon dieu, je dois rentrer pour cette interview”. (rires) Mais tout va bien, c’est l’un de mes derniers problèmes, je ne peux pas me plaindre, ma vie est plutôt cool.

Quels sont les futurs projets pour le moment ?

Frank : Tourner à travers le monde pendant trois ans.

Encore trois ans avant le prochain album ?

Frank : Oui, notre prochain album sort le 13 mai donc on va encore tourner pendant trois ans. On a des festivals qui arrivent, en particulier le Hellfest, c’est mon festival préféré à travers le monde entier, donc je suis pressé de revenir en France pour le Hellfest. Je l’adore. Donc je suis vraiment heureux d’être de retour pour des festivals, on tourne également quelques vidéos, l’une d’entre elles va bientôt sortir, et beaucoup d’interviews.

A quand un show en tête d’affiche ?

Frank : Je pense que nous allons revenir pour faire quelques petits concerts à travers la France. Mais je pense qu’actuellement, ce sera pendant cet été, je pense plus aux festivals en ce moment. Parce qu’en ce moment, nous venons ici [en Europe] pour deux semaines et nous avons environ quatorze concerts. Ensuite nous revenons ici et nous avons un long mois de tournée aux États-Unis, ensuite je rentre chez moi pour deux jours et je retourne en Europe. Il y a le Hellfest le 17 juin. Donc nous serons de retour pour le Hellfest en juin. Ensuite, nous allons booker beaucoup de concerts en tête d’affiche à travers le pays.

Notre site web s’appelle “RockUrLife”, donc question traditionnelle; qu’est-ce qui rock ta life ?

Frank : Qu’est-ce qui rock ma life ? Je ne sais pas (rires), c’est certainement la musique qui rock ma life. La musique détient une place importante dans nos vies, elle est avec nous partout où nous allons. Je ne peux pas imaginer ma vie sans musique. C’est une belle chose car elle dépend de comment tu te sens et ma vie est rock. Les gens me demandent souvent “est-ce que tu considères Hatebreed comme un groupe de metal ?”. Oui nous faisons toujours du hardcore, mais je réponds souvent que tout ça c’est du rock n’roll pour moi. Je n’essaye pas de diviser [la musique, les styles musicaux], tout est génial, j’apprécie [tous les styles de musique]. Mais quand tu me demandes ce qui rock ma life, je ne sais pas vraiment. Je ne peux pas vraiment répondre. Est-ce une bonne réponse ?

Oui parfaite, donc on vous attend ici. Merci.

Frank : Tout le plaisir est pour moi, merci beaucoup pour cette interview RockUrLife, et Hatebreed aime la France !

 

 

Site web : hatebreed.com