Le 28 octobre s’est déroulé la 4ème édition du Festival Desin’Volt à la Bellevilloise. L’occasion de passer un moment à la cool après les folies punk d’Anti-Flag et avant le terrible “Imperial Never Say Die”, retour sur cette soirée tout en douceur ou presque.
C’est le groupe Arch Woodman qui ouvrira le second volet de ce festival en cette fraîche fin de soirée d’octobre. La première chose que l’on remarque, c’est le placement plutôt insolite de la batterie sur la droite de la scène et le batteur, qui se révèlera être aussi chanteur et guitariste, jouera de ses fûts tout en étant debout. Le combo nous déballe pas mal d’instruments différents qui viendront ajouter des petits plus sympas dans les compositions. Malheureusement, une fois ces petites surprises passées, la folk post rock que nous propose le groupe semble tourner un peu en rond et ne parviendra pas à me convaincre. Les membres d’Arch Woodman sont pourtant vraiment impliqués dans leur musique et cela se voit sur scène malgré la prestation assez statique. Concentrés et visiblement passionnés, ils me donnent l’impression d’entrer dans un genre de transe à laquelle on m’aurait refusé l’accès.
Un changement de scène et Erevan Tusk prend la suite des opérations avec une pop rock plus facile d’accès. Deux chanteurs se succèderont pendant toute la durée de la performance pour laquelle le gros du public de ce soir aura fait le déplacement. Si le groupe se veut pop et délivre des mélodies recherchées et convaincantes, il ne peu guère cacher ses influences country qui viendront donner une nuance de plus à leurs chansons.
Après le passage d’Erevan Tusk, c’est au tour d’Ed-Äke de se mettre en place et d’enfin appuyer sur le bouton “disto” pour attaquer sur “Electric Avenue”. Les gars sont à fond dès le début et ça bouge bien sur scène, seulement voilà, le public a comme qui dirait fondu comme neige au soleil et c’est devant une cinquantaine de personnes seulement que se produiront les parisiens ce soir. Pire, malgré une setlist rassemblant des titres qui me donneront envie d’agrandir ma collection de bleus tels que les excellentes “Sold Five Dollars” ou “Shot Down In Pieces”, le public restant restera comme fixé sur place, se contentant de quelques hochements de têtes. Heureusement côté scène, ça ne se dégonfle pas pour autant, à l’image notamment de Dimitri (chant) et Julien (basse) qui semblent totalement hyperactifs et tenteront tant bien que mal de faire bouger l’assistance. Quelqu’un souhaitera à de multiples reprises un bon anniversaire à Fred (guitare) qui nous gratifiera d’ailleurs une fois encore de tout ces petits riffs magiques qui forment selon moi l’un des points forts de ce groupe, aussi bien en live que sur galette. Le passage un peu plus doux ( “Cry Away My Love”, “I’m A Fake”) à la guitare sèche pour Dimitri semblera coller un peu mieux à l’ambiance générale de la soirée. Après cet interlude de douceur, Ed-Äke finira donc son set sur “Deep In The Valley” et devant un public aussi stoïque que restreint, c’en est frustrant.
Ndlr : Nous avons appris qu’Erevan Trusk sont les lauréats du festival, on leur fait part toutes nos félicitations !