Il y a une légende qui court un peu à travers l’Europe et qui dirait que les festivals belges sont de loin les meilleurs et les plus rock n’roll… RockYourLife! a donc décidé d’aller au DOUR FESTIVAL pour voir si ce qu’on dit est vrai !
On débute notre journée sur le tard, la faute à une météo défavorable qui a retardé notre arrivée sur Dour, avec le groupe DRUMS ARE FOR PARADES. On les avait entraperçus lors de notre passage aux Eurockéennes de Belfort mais on a pris le temps de beaucoup mieux les apprécier et visiblement, on n’était pas les seuls car le ClubCircuit Marquee était bien rempli. Pas étonnant que les gens ont autant apprécié le set de ces jeunes gantois avec une énergie aussi communicative.
De la joie en barre, on en a aussi eu droit du côté de la Last Arena avec MISTEUR VALAIRE ou comment un orchestre déjanté arrive à mettre de l’ambiance sous un ciel plus que chaotique. En gros, vous l’aurez compris, c’est du show, du rap, des cuivres et percus, des costumes un peu rétro et surtout beaucoup de bonne humeur ! Pas de doutes, à Dour, les gens sont relax. Enfin, sauf ceux qui ont enchainé les two steps et les circle pits au concert des légendaires hardcoreux de chez CHANNEL ZERO. Considérés par beaucoup comme la réponse “belge” aux Agnostic Front et autres Madball et Hatebreed, le quatuor est devenu en très peu de temps, le chouchou des festivaliers. C’était bon, un peu old school et puis vocalement intéressant. Certes, ils ne sautillent pas dans tous les sens mais le set d’une heure qu’ils ont fait à la Last Arena était un excellent show, en particulier pour les fans de GALLOWS que nous avons raté involontairement.
Le mauvais temps a joué de bien mauvais tours aux festivaliers et du coup, I’M FROM BARCELONA a reporté son concert initialement prévu à 20h à 1h15. Mais comme on dit, heureusement il y a KYUSS LIVES! Et ils ont été relativement convaincants les souverains pontifs du stoner malgré le fait que beaucoup de gens étaient plus présents pour l’ex-bassiste fou des QOTSA que pour le groupe en lui-même… Dommage pour eux, car la bande à John Garcia a tout donné sur scène si bien que ce dernier a esquissé quelques sourires sur “Gardenia” et “50 Million Years Trip”. Pas de soucis avec le son, ni les retours de basse, même les circle pits ont été sympathiques à voir (mais moins à subir).
On part ensuite à la ClubCircuit Marquee pour aller voir FOALS. On raconte qu’ils sont très bons en live et que le public y est très chaleureux. Ils ont aussi omis de dire que le public est surtout féminin mais cela n’empêche en rien de donner un show de qualité et de mettre une bonne ambiance dans le public. Pour les néophytes, on dira de ce show qu’il a été très bon et qu’on serait bien content de les croiser à nouveau dans un festival.
Mais LE concert à ne pas rater du jour – parce qu’il y en a toujours un dans ce genre de festival – c’était sans conteste CYPRESS HILL. On a beau les avoir vu quelques demi-douzaines de fois en deux ans mais il n’empêche que les rappeurs latinos de L.A. ont été HA-LLU-CI-NANTS ! Stupéfiants même, sans jeu de mots, bien sûr. Le concert était tout simplement énorme, tout comme la foule et le duo de choc formé par B-Real et Sen Dog fonctionne toujours autant. Tout Dour s’est époumoné sur “Insane In The Brain”, “Rise Up”, “I Wanna Get High” et autres “Rap Superstar”. C’est à croire que ceux qui sont partis voir ensuite VISMETS ne se sont pas remis de ce concert car la foule était semble-t-il un peu trop fatiguée ? Bon, on a quand même eu de l’animation (quelques filles se sont dénudées entièrement le temps d’une chanson) et aussi du bon son (“Wasted Party” a réveillé pas mal de monde). Le set était fort intéressant et c’est avec plaisir qu’on les retrouvera très vite en région parisienne !
Deux heures du matin. Il est l’heure de nous coucher (même si la plupart des festivaliers sont restés faire la fête jusqu’au bout de la nuit aux sons de BOYS NOIZE, TIGA, BEAT TORRENT, NOISIA ou encore LAURENT GARNIER.
Nous remercions le Dour Festival et tout ceux qui ont rendu possible cette fantastique 23ème édition. A l’année prochaine !
