A l’occasion du 20ème anniversaire de “Nevermind”, Fender lance la Jaguar Kurt Cobain, une reproduction méticuleuse du modèle datant de 1965 que le frontman de Nirvana utilisait au début des années 90 lorsque le trio grunge d’Aberdeen a soudain révolutionné le rock et pris la tête d’un courant musical et culturel subversif. Jeudi 29 septembre, nous avions donc été conviés à la soirée de lancement dans un bar branché de la rue Oberkampf.
Nous arrivons vers 18h au 114, entièrement décoré aux couleurs de Fender pour l’occasion, que ce soit les tabourets, les guitares exposés en vitrines et les nombreux médiators répartis sur les tables mais aussi sur le comptoir du bar. Nous sommes accueillis par Lionel Girardon, directeur marketing de la marque de guitare, qui nous fait une présentation de la Jaguar Kurt Cobain, l’une des guitares les plus emblématiques de Fender. Ce dernier nous explique qu’après l’étude de la guitare originale retrouvée aux Etats-Unis, les luthiers de Fender ont reproduit dans les moindres détails la Jaguar atypique que Kurt Cobain utilisait sur scène : finition usée, micros humbucker, circuit électronique unique… Les caractéristiques techniques de la guitare : corps en aulne avec une finition de type Road Worn, accastillage vieilli, filet le long de la touche, incrustation de points imitation nacre, tête de Stratocaster avec un logo “spaghetti” typé années 50, Micros Humbucker DiMarzio (DP103PAF 36 Anniversary en position manche et DP100 Super Distorsion en position chevalet), trois potentiomètres chromés (volume-volume- tonalité), sélecteur à 3 positions chevalet Adjusto- Matic noir chromé et mécaniques Gotoh. Si vous ne comprenez rien à cette description, sachez juste que la Jaguar Kurt Cobain destinée aux fans absolus et aux collectionneurs, est la réplique exacte de l’original, que ce soit pour son design ou pour sa prise en main. Vendu au prix de 1553,60 euros, la guitare est disponible en deux versions (gaucher et droitier) et est livrée dans un étui rigide en vinyle noir accompagné d’un livre exclusif Fender Kurt Cobain comprenant des photos, des commentaires du photographe Charles Peterson et une interview du guitare tech de Nirvana, Earnie Bailey. Suite à cette présentation, notre photographe prend des clichés de l’unique Jaguar disponible dans le bar sous toutes ses coutures avant que Judge Fredd s’en empare pour faire une démonstration.
20h, le bar se rempli avec l’arrivée des autres médias et personnalités de la musique. 21h, Lionel Girardon introduit les festivités sur la scène en présentant la guitare avant de laisser la place au premier des trois groupes de la soirée qui tour à tour reprendront les classiques de Nirvana. C’est donc une heure après ce qui était prévu que Jennifer Ayache (chant), Michel Giovannetti (guitare), Patrice Focone (guitare) et François Even (basse) débutent leur mini set acoustique avec “Something In The Way”. Cette dernière sera suivi d’un autre morceau de “Nevermind”, “Polly”. Superbus s’approprie les compositions de Kurt Cobain en mode “à la cool” et le charme opère. Dix minutes après, c’est déjà la fin.
21h30, changement d’ambiance avec cette fois-ci un set électrique de Mademoiselle K, qui contrairement à Superbus, propose plusieurs versions des morceaux de “Nevermind” avec la Jaguar Kurt Cobain dont “Lithium” ou encore “Polly” ainsi qu’un titre tiré de “Bleach”, le premier opus de Nirvana, avec “Love Buzz”. Le set du groupe se rapproche de celui de Nirvana avec une Mademoiselle K énergique, surexcitée voir possédée, qui a vraiment fait le show et mis l’ambiance bien électrique ! Un bel hommage grungy et rock’n’roll.
Le temps que le matos du dernier groupe soit installé, l’accès de la salle devient public. En fond sonore et sur l’écran principal du 114 est diffusé comme à chaque changement, le DVD “Live At Paramount” inclus dans le coffret “Super Deluxe” de la réédition de “Nevermind” qui vient tout juste de sortir chez Universal/Polydor, que nous avons pu admirer dans un coin de la salle en début de soirée. Quelques inconnus se mêlent parmi les musiciens des groupes tels que Mass Hysteria, Lussi In The Sky, France De Griessen, Superbus et bien entendu les No One Is Innocent.
22h25, Kemar et Shanka débutent le set acoustique/électrique avec une reprise bluesy de “About A Girl”. “C’est notre premier karaoké ce soir” lance le frontman à l’audience, les paroles des chansons sous le nez. Ambiance à la cool et intimiste donc. Dès le second morceau “Dumb”, Julien d’AqME rejoint les No One à la seconde guitare qui sera suivi de “All Apologies”. “Place au volume!”, déclare Kemar et c’est parti pour un set électrique avec l’arrivée des deux autres membres, Bertrand (basse) et Yann (batterie). Parmi la setlist composée majoritairement de chansons de Nirvana, seuls les deux dernières chansons ne font pas parties du répertoire du trio gruge dont “Blueprint” de Fugazi, “un groupe que Kurt aimait”, dixit le chanteur. A la fin du dernier titre, Shanka tel Kurt Cobain slamme dans le kit de Yann histoire de rendre un dernier hommage à Kurt et pour finir ce set de folie en beauté !
Crédit photos : Charles Peterson