Qui dit nouvel album, avec l’excellent “Unsung Heroes“, dit tournée promotionnelle ! Ensiferum débarque en Gaulle, pour trois représentations, dont une date à Paris, dans un Trabendo remis à neuf ! Annoncés complets une dizaine de jours avant la date fatidique et accompagnés des groupes Amoral et Profane Omen, les finlandais auront pour mission de perpétuer les traditions festives de leur pays d’origine. Véritable référence sur la scène folk/pagan, ils ne cessent d’imprimer leur empreinte lors de chaque étape. Que réserve le groupe à son public parisien ? Découvrons cela sans attendre !
Arrivés sur les lieux quelques instants après l’ouverture des portes, les fans affluent vers le Trabendo. Avant même les premières parties, la salle était plus que remplie, la fosse était entièrement occupée, les spots aux rambardes idem, de quoi assurer une belle ambiance par la suite. La première formation à monter sur scène est PROFANE OMEN. Originaire de Finlande, à l’image des deux autres groupes, le style musical sera assez surprenant ! Avec une base heavy et thrash metal, l’ajout de nombreux éléments HxC mais surtout power metal, rendra leur son très original. Très énergique et voué à faire bouger le pit, le frontman Jules Näveri n’aura nulle difficulté pour réveiller la foule et de déclencher ainsi les premiers mouvements de violence maitrisée, à savoir les pogos. Direct, cash, bref c’est du bon ! Bien que leur set fut court, il s’est néanmoins révélé efficace et captivant. Une bonne surprise !
Vient ensuite l’heure d’AMORAL. D’apparence assez jeune, le combo venant d’Helsinki est pourtant d’une maturité surprenante. Constitué autour d’un excellent guitariste soliste en la personne de Ben Varon, et de Juhana Karlsson à la batterie, Amoral développe une musique plus traditionnelle, vis-à-vis de Profane Omen. Oscillant entre le coté death mélodique et rock classique, c’est plutôt dans cette dernière classe qu’ils seront catalogués. Comme le dit si bien le groupe, c’est du “rock classique du 21ème siècle”. Avec à la fois des riffs très hard rock, le cadre moderne s’impose sans plus attendre. Leur son est très travaillé et très actuel, rien à voir avec le hard rock typé 80’. A cela, Ari Koivunen, au chant, module avec beaucoup d’aisance sa voix, tantôt claire tantôt saturée, les possibilités sont ainsi multiples. Coté guitare, Ben est impressionnant ! Avec les mêmes gimmicks et la même silhouette que Gus G (Firewind, Ozzy Osbourne), il en aura impressionné plus d’un. Accompagnés d’une bonne communication avec le public, les quelques titres joués sont très bien passés en live, ce qui aura sans doute donné l’envie à beaucoup de mieux découvrir Amoral, issu de l’usine à groupe qu’est la Finlande.
Soyons honnête, tout le monde est venu pour voir ENSIFERUM, et les minutes défilent rapidement jusqu’à l’extinction des feux et le lancement de “Symbols”, introduisant “In My Sword I Trust” pour démarrer le concert pied au plancher. Alors oui, ce titre est très cliché vis-à-vis de l’image véhiculée par le groupe, mais peu importe ! Les refrains sont toujours repris en chœur par les fans, et c’est bien une grande force que d’avoir des lyrics simples et marrantes à retenir. La suite des festivités sera un succulent mélange de morceaux best-of et de titres plus récents; comme “From Afar” issu de l’album du même nom, qui avait également enchanté les critiques de l’époque. Petri Lindroos, Markus Toivonen, Sami Hinkka, Janne Parviainen et la ravissante Emmi Silvennoinen imprimeront un rythme très soutenu où les temps morts seront plutôt rares. Sami aura même le privilège de communiquer en français avec le Trabendo, chose rare pour un nordique ! “Burning Leaves” et “Pohjola” mettront à l’honneur le nouvel opus, avec ces belles mélodies et ces différents tempos, n’installant pas le show dans une monotonie sans nom. Le combo va piocher dans ses cinq disques, priorité étant donné à “Unsung Heroes” avec cinq titres. “Blood Is The Price Of Glory” va immédiatement enflammer le pit, lui qui n’a pas démérité loin de là ! En retombant dans le passé de la formation, il est à souligner que depuis leur début, Ensiferum propose à chaque fois d’excellents albums, cohérents et extrêmement puissants; ce qui n’est pas tout le temps le cas des groupes évoluant sur cette scène musicale. Continuons mesdames messieurs, adeptes des cérémonies païennes et folkloriques, autour d’un bon petit breuvage avec “One More Magic Potion” ! Cette fin de show s’annonce dantesque ! Tout bon adepte sait pertinemment que les hits arrivent; suivront donc “Hero In A Dream”, le titre éponyme du dernier album et “Iron”. Moment attendu par les fans, avec le traditionnel “TATADADA TATADADA” sur l’introduction et le refrain de cet excellent morceau. Les cheveux s’emparent du Trabendo, les bières coulent à flot, l’envahisseur nordique a, une fois de plus, frappé les terres du Sud. Après une petite coupure, rappel oblige, Sami se confesse et déclare dans un remarquable français “j’ai une petite crevette sous mon kilt”, intéressant mais plutôt hilarant sur le coup ! Après avoir fait un tour à la “Twilight Tavern”, “Lai Lai Hei” et “Battle Song” achèveront le chaud public parisien.
Dans une ambiance survoltée, Ensiferum frappe à nouveau. Le groupe assure, les fans sont ravis et la soirée prend fin dans la joie et la bonne humeur. Malgré le déluge post concert, ce concert est une totale réussite. Salle pleine, ambiance festive, les fans sont toujours au rendez-vous; c’est donc avec beaucoup d’impatience que nous attendrons le prochain passage de ces finlandais dans la capital, et pourquoi pas au Hellfest ?
Setlist :
Symbols
In My Sword I Trust
Guardians of Fate
From Afar
Burning Leaves
Pohjola
Heathen Throne
Blood is the Price of Glory
One More Magic Potion
Hero in a Dream
Unsung Heroes
Iron
—-
Twilight Tavern
Lai Lai Hei
Battle Song
Crédit photos : Virginie Schmidt