Olivia Rodrigo, propulsée au rang de star grâce à son single “drivers licence”, était très attendue au Zénith De Paris en ce jour de fête de la musique. Et forcément, RockUrLife y était.
C’est l’artiste Sud-Africaine BABY QUEEN qui ouvre la soirée. Chaleureusement accueillie par un Zénith bondé dans lequel le public rentre encore, elle propose quarante minutes de pop colorée. Échangeant quelques mots de français avec la foule tout au long de son set empreint de bonne humeur, Baby Queen chauffe le public comme il faut à l’aube de l’arrivée de la star de la soirée. Armée de sa guitare rose et épaulée par trois musiciens, elle transmet son énergie à l’assemblée, la faisant tantôt s’accroupir, tantôt illuminer la salle de flashs.
Un statut à assumer
Remettons-nous dans le contexte : c’est le premier passage en France d’Olivia Rodrigo. Révélée musicalement par Disney et auréolée de trois Grammy Awards dont celui de meilleur album pop pour son premier disque SOUR (2021), la Californienne a écopé de la lourde mission de confirmer son succès par le live.
Le titre “Olivia” des One Direction retentit dans la grande salle de La Villette. Scandant son nom à en perdre leur poumons, les fans sont récompensés de leurs efforts quand leur star fait enfin son entrée sur scène. Sobre, élégante et pleine d’énergie, OLIVIA RODRIGO commence fort avec “brutal”, assurément le titre le plus rock de son projet. Le Zénith se lève comme un seul homme dès les premières notes, et chantera mot pour mot les paroles de tous les titres interprétés ce soir. L’intensité ne faiblit pas lorsque la formation enchaîne avec “jealousy, jealousy”. Déjà acquis à sa cause, le public exulte lorsque la jeune artiste s’assoit derrière son piano pour interpréter (déjà !) son méga tube “drivers licence”. Une jubilation si forte qu’on a du mal à entendre la jolie voix de la chanteuse, masquée par les hurlements aigus.
Une polyvalence à souligner
La musicienne de dix-neuf ans sait tout faire. Bien qu’étant entourée de cinq musiciens, elle n’hésite pas à attraper sa guitare folk pour interpréter seule sur scène des morceaux tels que “hope ur ok” et “1 step forward, 3 steps back”, poussant l’émotion de la soirée à son paroxysme. Olivia Rodrigo excelle également dans l’exercice de la reprise, nous gratifiant de deux covers pour étoffer la setlist : “Complicated” d’Avril Lavigne et “Ready To Go” du groupe de rock britannique Republica.
A l’image du décor (quelques lights et de grands rideaux clairs), Olivia Rodrigo mise sur la simplicité et l’authenticité. Et son public le lui rend bien. Pendant qu’elle s’éclipse un court instant avant de réapparaître dans une robe scintillante, les fans entonnent les premières mesures de “happier”. Quand bien même cet épisode de transition à mi-show va de pair avec l’entame d’une phase plus calme dans la setlist, l’assemblée ne relâche pas ses efforts. Et c’est peut-être cela la force de la pépite américaine : fédérer grâce à son talent.
Olivia Rodrigo conclut en beauté sous une pluie de confettis avec l’anthémique “good 4 u”, soulevant une dernière fois le Zénith, qu’elle remercie pour son accueil chaleureux.
Malgré un show d’une petite heure au cours duquel elle aura interprété tout son album, la jeune femme a confirmé son statut de star montante de la pop en passant avec brio l’épreuve du live. Si bien qu’on a déjà hâte de découvrir ses nouvelles compositions !