Vingt ans et pas une ride. Stereophonics a exécuté une performance de haut vol à l’Olympia, ramenant les fans dans leurs années britpop en une seconde.
LUCAS HAMMING a la lourde tâche de chauffer cette belle salle. L’entrée se fait sur un solo du batteur, avec un très bon accueil du public. On est sur du rock un peu garage, avec des intrusions de pop plus acidulée. Le set est plutôt sympathique, sans sortir réellement du lot. Le Néerlandais communique énormément avec la foule, tente le français et fait chanter tout le monde. Si l’initiative est bonne, Lucas Hamming en fait un peu trop, et une partie de l’assemblée se lasse rapidement.
L’ambiance devient clairement électrique en attendant STEREOPHONICS, quelques mois suivant sa venue à Rock En Seine l’été dernier. La date est plutôt exceptionnelle, car même si les Gallois sont en plein dans promo de “Keep The Village Alive“, paru en septembre 2015, la formation ne commence sa tournée 2016 qu’en juin. On entend beaucoup parler dans la langue de Shakespeare dans l’auditoire, nombreux sont ceux qui ont fait le déplacement à Paris pour l’occasion. Les fans français ont évidemment aussi répondu présent, tant la fosse que le balcon sont complets et semblent bouillants. Malheureusement, ce n’est pas l’explosion attendue sur la première chanson. Le quatuor débute avec “C’est La Vie”, chanson ultra catchy du dernier opus, qui laisse de marbre nombre de fans de la première heure. La foule se réveille sur “Local Boy In The Photograph”, et l’ambiance ne fait que monter jusqu’à “Maybe Tomorrow”.
Entre tubes énergiques et chansons qui font pleurer, tout l’Olympia est à fond et scande les paroles. Si les nouvelles compositions ne font pas l’unanimité, les bons souvenirs ramenés par les morceaux des précédents essais et la connivence qui en découlent sont palpables. Les chansons n’ont pas vieilli, mais Kelly (chant/guitare) & Richard (basse) Jones -qui ne sont pas frères- non plus. L’exécution est parfaite. Le frontman en impose toujours autant, entre une voix sans faute et une classe à toutes épreuves. Le groupe ne communique très peu avec le public, mais sans aucune froideur. On se dit qu’ils n’ont certainement pas le temps : le set dure quand même vingt-quatre morceaux. Un concert marathon, où on a pu entendre des chansons de toutes les époques de Stereophonics.
Les Gallois font partie de ces combos qui, des années plus tard, ne se reposent pas sur leurs lauriers. On ne peut qu’espérer une autre venue en France lors de la tournée de cet été, pour les voir défendre “Keep The Village Alive” encore une fois.
Setlist :
C’est La Vie
I Wanna Get Lost With You
Local Boy In The Photograph
Superman
A Thousand Trees
More Life In A Tramp’s Vest
Pick A Part That’s New
I Wouldn’t Believe Your Radio
Maybe Tomorrow
Mr And Mrs Smith
Indian Summer
Song For The Summer
Graffiti On The Train
Catacomb
Mr Writer
Have A Nice Day
Just Looking
White Lies
Roll The Dice
Violins And Tambourines
Been Caught Cheating
Sunny
—-
The Bartender And The Thief
Dakota