Avec une vingtaine de concerts répartis sur les mois de juin et juillet, Live At The Marquee est un évènement qui rassemble chaque année des dizaines de milliers d’Irlandais sous son chapiteau planté à Cork. Passage obligé pour les artistes et groupes irlandais à succès, c’était au tour de Gavin James de s’y produire le 10 juin dernier. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la prestation du Dublinois a su séduire son public !
C’est à un ami de longue date, CRAIG GALLAGHER, que le songwriter a confié la mission d’ouvrir la soirée. Le grand chapiteau coloré qui s’élève dans le ciel gris de Cork est encore à moitié vide, pourtant, Craig Gallagher, seul en scène avec sa guitare, parvient à conquérir sans trop de difficultés l’audience déjà présente avec ses ballades pop et sa voix chaude et puissante. Une voix qui attire d’ailleurs les curieux, que le chanteur réussit même finalement à faire fredonner sur certaines chansons.
La foule est plus compacte quand arrive sur scène PICTURE THIS, un groupe de rock originaire de la région de Kildare en Irlande. Le quatuor s’impose d’entrée de jeu par son énergie et son envie débordante et s’appuie sur “Take My Hand”, son titre le plus connu, pour faire chanter en choeur une assemblée décidément très enthousiaste. Comme Craig Gallagher avant eux, les quatre Irlandais livrent une belle prestation, largement appréciée.
Le chapiteau est désormais bien rempli quand les lumières s’éteignent pour la troisième fois. La clameur redouble d’intensité quand GAVIN JAMES arrive sur scène et lance un “Cork!” tonitruant. Il choisit de commencer directement par son plus gros succès “For You”, que la foule reprend à plein poumon dès les premières notes. Un choix judicieux tant il est clair que la magie opère immédiatement.
Pourtant, on ne va pas se mentir, niveau textes, Gavin James, c’est plutôt la dépression et, à l’écoute de son premier album “Bitter Pill” sorti fin 2015, on pouvait craindre une soirée légèrement déprimante. Il n’en est rien ! Dès son entrée sur scène, on est clairement détrompé. En live, l’auteur-compositeur est souriant, bavard, drôle même, lorsqu’il s’exprime entre ses chansons, où lorsqu’il se lance dans une reprise de “I Believe I Can Fly” en acoustique, en plein milieu d’un de ses morceaux. Plus surprenant encore, le Dublinois se permet même, hilare, une courte reprise du “Hotline Bling” de Drake avant d’entamer un magnifique “What A Wonderful World” de Louis Armstrong, en incitant le public à le rejoindre en imitant la voix du jazzman américain. Très à l’aise sur scène, il multiplie les participations de l’auditoire, faisant chanter la foule dès qu’il en a l’occasion et parvient à créer une belle complicité entre lui et ses fans.
L’Irlandais, parfois rejoint sur scène par un pianiste et un batteur, assure le show, déroulant les titres de son disque. Les versions live de “Bitter Pill”, “Nervous” et “22” sont plébiscitées par une fosse complètement emballée, transportée par un Gavin James survolté. Pour le rappel, l’artiste est rejoint sur scène par son ami Craig Gallagher pour une reprise enflammée du “Dancing In The Dark” de Bruce Springsteen, qui vient conclure en beauté un magnifique show, quoiqu’un peu court.
Le chapiteau est conquis. Sans aucun doute, Gavin James a su l’embarquer par la conviction et le coeur qu’il met dans ses chansons en live. Parisiens, il sera de passage le 27 octobre au Café De La Danse, et on vous le recommande !