Klone – Meanwhile

L’un des groupes fers de lance du metal progressif en France fait son retour après le somptueux Grand Voyage (2019). Un album noir et brut qui marque la rupture avec ces quatre dernières années.

Presque comme un clin d’œil appuyé, le visuel de ce septième disque montre d’emblée une rupture avec le précédent. Là où Le Grand Voyage possédait un visuel éclatant et atmosphérique, Meanwhile est plus sombre et peut-être même colérique.

L’impression de noirceur s’empare de l’auditeur dès les premières secondes de “Within Reach” et ses riffs gras. Sur “The Unknown”, déjà très lourde, l’outro se démarque avec un solo final dissonant sur lequel on imagine aisément un clip post-apocalyptique. Et de finir avec la chanson titre, qui elle-même se clôt sur une cacophonie d’instruments qui balaye tout sur son chemin.

De l’orage aux éclaircies

À l’image d’une météo houleuse et changeante, Meanwhile évolue au fil des humeurs. Tantôt tempéré, tantôt tempétueux. La plupart de ces cassures de rythme se font dans les morceaux eux-mêmes, mais certains, comme “Apnea”, se démarquent par leur calme relatif tout du long. La lourdeur des riffs, certains flirtant avec le djent, se juxtapose avec les parties plus calmes qui font briller le magnifique timbre de Yann Ligner.

Si l’on voulait se permettre un bémol, il serait peut-être sur la durée. À l’écoute, on a l’impression que certains morceaux comme “Night And Day” ou même “Disobedience” se fondent dans la masse sans forcément briller.

Klone signe avec ce nouvel album un retour en force qui devrait le placer sur le radar de tous les fans du genre. Si ce n’était pas déjà fait.