Quoi de mieux que d’assister à un concert de quatre groupes à la notoriété grandissante samedi dernier à La Flèche d’Or ? RockUrLife revient sur cette soirée menée par The Amity Affliction !
Alors que les fans s’engouffrent dans la chaleur de la salle de concert, les Floridiens de WAGE WAR commencent leur performance sur “Hollow”, single issu de leur unique album à ce jour “Blueprints”. Quelques personnes les connaissent déjà grâce à leur présence en tant que première partie de Coldrain en mai dernier, mais la plupart découvre ce jeune groupe qui arbore une bonne présence scénique et est une bonne mise en bouche pour le plateau de ce soir. Cependant, le set est trop rapide pour se faire un avis définitif et le public en redemande.
STRAY FROM THE PATH investit ensuite La Flèche d’Or, vivement applaudi par une audience déjà acquise. La formation, que beaucoup qualifie comme étant la relève de Rage Against The Machine, chauffe l’auditoire et on croirait même assister au concert de la tête d’affiche. Un discours engagé de la part du frontman sur les attentats de l’année précédente viendra émouvoir les fans : “c’est génial que vous ne laissiez pas la peur l’emporter”. Il enchaînera ensuite “beaucoup de groupes qui sont passés sur cette scène profite de la musique pour abuser des jeunes femmes, et ce n’est jamais acceptable de profiter d’elles”, continuera-t-il sur un ton d’autant plus strict avant de reprendre les hostilités devant une foule surexcitée, enchaînant les petits circle pit par manque d’espace.
Au tour de NORTHLANE qui a un son un peu plus calme que ses prédécesseurs -transition parfaite pour emmener vers notre headliner de la soirée. Il est venu nous présenter une nouvelle fois “Node”, son troisième effort studio. La salle se remplie dès les premières notes, et on entend la foule chanter en choeur avec Marcus Bridge (chant) dès la première chanson “Rot”, vidéo à plus de deux millions de vue sur YouTube. Le quintette, qui a remporté le titre du meilleur album hard rock/heavy metal des ARIA Awards l’année dernière, nous prouve qu’il ne peut pas se contenter de se définir dans une seule catégorie musicale. Jouant sur leur côté très progressive, les musiciens nous offrent des passages plus recherchés et complexes. Ces derniers maîtrisent très bien leurs instruments et nous plongent dans une atmosphère bien différente de celle à venir.
THE AMITY AFFLICTION, habitué du public français après son passage en première partie de Of Mice & Men, en tête d’affiche lors du Impericon Never Say Die! Tour 2015 ou encore au Hellfest 2016, entre en scène avec “I Bring The Weather With Me”, premier titre du dernier opus, “This Could Be Heartbreak”. Dès le début, un nombre impressionnant de crowd surfers (et surtout surfeuses) apparaît, ce qui ravira le duo de chanteurs qui s’amuse à leur taper dans les mains, les prendre dans leur bras ou même faire des dab avec. Visiblement très proche de son public, la formation australienne s’adressera à ce dernier à plusieurs reprises. “Paris, c’est super de revenir dans votre ville. Vous êtes le meilleur public de cette tournée !”, complimentera Ahren Stringer (basse/chant clair).
La setlist, très complète et variée, permettra à tous les fans d’être satisfaits; le nouvel album mais aussi le précédent “Let The Ocean Take Me” (2014) sera mis en avant avec les morceaux qui ont fait le succès de TAA tels que “Pittsburgh” ou encore “The Weigh Down”. Malgré les paroles -la plupart du temps plus que pessimistes (“we’re all fucked up”, “our tears become rivers swimming in our own private hell. This could be, I think this could be heartbreak” etc.) la bonne ambiance règne et les musiciens interprètent leurs compositions avec bonne humeur et se réjouissent d’être suivis par ses fans : “Paris, on n’a jamais vu autant de sourire aux lèvres !”. Les musiciens quitteront les planches de la salle parisienne avec le single éponyme du dernier album et ne reviendront pas pour un rappel, l’horaire de fin étant déjà dépassé.
Après plusieurs passages dans notre capitale, on retiendra l’évolution de The Amity Affliction qui ne cesse de s’améliorer sur scène, qu’il s’agisse du chant clair ou bien du jeu scénique. La jeune formation venue d’Australie a fait ses preuves et s’affirme désormais comme l’un des groupes metalcore à écouter absolument.
Setlist :
I Bring The Weather With Me
Open Letter
Lost & Fading
Never Alone
The Weigh Down
All Fucked Up
Death’s Hand
Shine On
Some Friends
Fight My Regret
Pittsburgh
Don’t Lean On Me
This Could Be Heartbreak