Il s’agissait certainement de l’un des événements les plus attendus de toute une génération. Fort de la réédition de son album culte, Le Chemin, KYO investissait le Zénith de Paris pour un show complet afin de fêter comme il se doit cet anniversaire.
Kalika
Il est un peu plus de 20h lorsque KALIKA déboule sur la scène de La Villette. Déboule, oui, car la jeune femme semble bien décidée à marquer les esprits des spectateurs ce soir avec une énergie débordante et des morceaux à la fois incisifs, dansants et pleins d’autodérision. Certaines paroles sont même très mordantes et drôles (mais sont répétées un peu trop de fois pour leur propre bien). Malgré cette débauche d’énergie, le public ne semble pas tout à fait conquis, en dehors peut-être des premiers rangs. Dommage, car les productions et les musiciens sont plutôt à la hauteur de l’événement.
On a (re)parcouru le chemin
“Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître“, pourrait-on presque dire. Même s’il est clair que cette soirée s’adresse à une partie de la population qui a connu l’album à sa sortie et qui a grandi avec, cela ne veut pas dire pour autant que tous les autres sont exclus. On aperçoit ainsi dans le public une hétérogénéité de tranches d’âge. Impossible de faire une moyenne d’âge. Tout ce qu’il faut savoir est que tous sont réunis ce soir pour une seule et même raison : revivre l’intégralité du disque en concert.
C’est ainsi que, lorsque les projecteurs s’éteignent enfin, c’est tout d’abord une vidéo rétrospective de la vague KYO entre 2003 et 2004 qui passe sur les écrans. La pression monte, l’auditoire trépigne d’impatience. Puis Benoît Poher arrive sur scène et entonne le début du titre éponyme de l’album a cappella… Immédiatement rejoint par la foule puis, dans un second temps, par le reste du groupe. Arrive “Je Cours”, puis le cultissime “Dernière Danse”, “Tout Envoyer En L’Air”, etc. La scénographie somptueuse, assez similaire à ce que la formation avait proposé lors de La Part Des Lions Tour il y a deux ans, sublime le tout.
Comme prévu, le groupe joue le disque dans l’ordre et sans interruption. Et quel que soit le morceau, l’audience répond présent, aux anges de pouvoir participer à cette belle fête d’anniversaire. Doublement, d’ailleurs, car il se trouve que ce soir-là, c’est aussi l’anniversaire du bassiste Pierre Lavandon. Et lui aussi a droit à son chant improvisé par l’assemblée.
L’ambiance est telle que Benoît, pourtant rarement avare en mots et remerciements, a du mal à en trouver pour dire à quel point il est reconnaissant. C’est particulièrement le cas sur “Je Cours” lors de laquelle une surprise de taille attendait les musiciens. Un groupe de fans a en effet organisé un happening surprenant à base de masques fournis aux quelques milliers de spectateurs du soir, qu’il a fallu tendre devant le visage jusqu’à la fin du morceau.
Retour dans la Kyosphere
Alors que “Tout Reste A Faire” prend fin, le groupe s’octroie un moment de repos bien mérité. Le public, lui, en redemande, sachant bien évidemment que la fête est loin d’être terminée. C’est encore une fois Benoît Poher qui revient sur scène en premier pour interpréter un magnifique mélange des paroles (a cappella) de “3 Lettres”, “Kyosphère” et “Comme Des Frères”.
Puis “Le Graal” arrive. Le single phare qui avait signé le retour de KYO sur le devant de la scène avec L’Équilibre (2014) provoque un frisson dans la salle. La fête reprend sur le même pied que la première partie. KYO déroule comme un best of de ses autres albums (seul le premier album sera l’oublié de ce soir). “Contact” et “White Trash” électrifient la foule, “Sarah” l’assagit le temps d’un moment. Le groupe livre des prestations cinq étoiles de superbes morceaux, devenus, dirait-on, essentiels dans ses sets, de “Fremen”, “7 Vies” et surtout “Poupées Russes”. La magie opère.
Déjà-vu ?
Mais que serait cette célébration des vingt ans de l’album sans quelques invités ? KYO a en effet convié aux festivités Nuit Incolore, CLOUD et Stéphane pour interpréter respectivement “Je Cours”, “Je Saigne Encore” et “Le Chemin”, comme sur Le Chemin – 20 Ans. La redite avec l’album qu’ils ont fini de jouer à peine une heure auparavant peut surprendre, mais cela fait mouche.
Le rappel a lui aussi comme un air de déjà-vu. Le groupe monte une dernière fois sur scène pour interpréter “Le Chemin” en version acoustique. Certes une troisième fois, mais le Zénith n’en demandait pas moins pour entonner encore une fois à tue-tête les paroles. Lorsque débute “Dernière Danse”, là aussi acoustique, on se dit tout de même que c’est étrange de terminer le concert par un moment plus calme alors que l’apothéose aurait pu se produire. Les gars de KYO ont visiblement pensé à tout car, alors que la fin du morceau semble se dessiner, tous les instruments commencent à faire monter la tension… jusqu’à un bouquet final et une pluie de confettis inattendus et grandioses.
Ce n’est jamais une mince affaire de fêter un album culte en le jouant dans sa totalité. Les attentes sont grandes et on ne peut se contenter “que” de jouer ce même disque (quoique). Avec ce concert d’une durée record pour le groupe, KYO fait plus que simplement remplir le contrat. En plus de cela, le groupe réussit encore une fois à réunir toutes les générations autour de ses chansons décidément indémodables.
Merci pour cet article. J’ai l’impression de revivre le concert ! C’est con hein, mais je le trouve émouvant l’article ! C’était juste dingue ce concert. Le plus puissant, c’était de ressentir toutes les émotions de chacun. KYO ce n’est pas juste un groupe de passage où dans une discussion on se dit “Oh tu te souviens de cette chanson… c’était un groupe de mec… Ah oui ça s’appelait…”. KYO a marqué, vraiment. KYO nous a accompagné pendant toutes ces années. KYO ce sont des souvenirs!
J’avais été les voir en concert gamine en 2005, c’était vraiment un gros kiff de les revoir sur scène après tant d’années !
Merci pour ses jolies photos et oui c’était la folie au zénith j’y étais transporté 20ans en arrière j’ai adoréee cette communion qu’on a eu avec le groupe le temps des chansons merci encore Kyo de nous avoir autant gâtés et partager pendants ses instants toute votre énergie.davoir enchantée nos vies
Super concert ❤️ Ravie d’avoir passé ce Samedi avec vous 😍
Très bel article. Ce concert était terrible, la salle était a fond avec Kyo et ça c’etait super pour fêter les 20 ans de l’album. Superbe ambiance. Heureuse de l’avoir vécue avec ma fille .
Merci Kyo de faire partie de notre vie . Merci pour tout 💗💗💗