En pleine tournée européenne pour promouvoir leur cinquième album “Black Flame” les Anglais de Bury Tomorrow ont lâché l’ancre dans la capitale à bord du Petit Bain. Leurs compagnons de soirée ne sont autres que Crystal Lake, Cane Hill et les monstres américains de 36 Crazyfists. Une soirée qui promet d’être grandiose. RockUrLife était sur place, on vous raconte cette soirée incroyable !
Cette dernière s’ouvre avec CRYSTAL LAKE, un ensemble japonais semblable aux mythiques Crossfaith, dont la musique fait l’effet d’une bombe dans la salle. Dès les premières notes, la formation fait se réveiller le bateau. Il faut dire que la musique est percutante et que Crystal Lake sait ce qu’il fait. Malgré le peu de passage en France, la formation a plus de dix ans et n’est plus au stade d’amateur en ce qui concerne les performances scéniques. Les musiciens occupent la scène et jouent avec le public autant que possible. Carton plein pour les Japonais qu’il faut continuer de suivre ou découvrir. Pour les plus curieux, un EP sortira le 8 août.
On enchaîne rapidement avec les Américains de CANE HILL, dont la musique est quelque peu différente, aux sonorités des années 90, dans un metal un peu plus “brut”. Malheureusement ça ne prend pas, ou moins que pour le groupe précédent. Pourtant, la formation montre son envie de partager ce moment avec la salle parisienne, qui continue malheureusement de bouder le quatuor à l’exception de quelques courageux qui tentent de faire chavirer le Petit Bain. Dommage.
Une tout autre ambiance prend les reines de la soirée, 36 CRAZYFISTS fait son entrée sur la scène du Petit Bain, un groupe dont la longévité tutoie le quart de siècle et dont la puissance des morceaux n’est plus à débattre. L’audience s’exécute volontiers aux demandes du quatuor, qui le rend bien aux fans présents. On assiste la à un set vivant qui fait rejaillir l’énergie du public parisien qui s’était (trop) reposé lors du groupe précédent. Bref, l’audience est conquise et plus que jamais prête à accueillir la tête d’affiche.
Les Anglais de BURY TOMORROW entrent sur scène sur “No Less Violent”, ce qui donne immédiatement l’occasion à l’auditoire de se déchaîner, ce qui plaît à Daniel Winter Bates, le chanteur, qui encourage la salle à en faire plus. Il suffisait de demander car tout au long de la soirée le public ne prend pas de répit. Le quintette britannique nous a, au passage, concocté une setlist de choix. Des morceaux tels que “An Honourable Reign”, “Man On Fire” ou encore “Royal Blood” sont joués et chantés à l’unisson par une foule qui ne faiblit pas. Si on peut avoir un seul regret, c’est l’absence de titres tout aussi emblématiques que “Lionheart” ou encore “Knight Life”.
Cependant, très peu de choses sont à reprocher à Bury Tomorrow si ce ne sont les voix clean qui ont du mal à être juste par moment. Mais passé ces erreurs, le reste est parfait : les guitares sont lourdes, puissantes et sans fausses notes et le batteur livre lui aussi une performance hors du commun. Pour ce qui est du final, les Anglais se permettent un rappel sur “My Revenge” et le tant attendu “Black Flame”, titre éponyme de l’album de Bury Tomorrow qui aurait eu toute sa place en ouverture, mais se trouve être excellent en clôture.
Une soirée d’une qualité rare ce soir au Petit Bain avec la présence de Crystal Lake, les indétrônables 36 Crazyfists et bien évidemment les Anglais de Bury Tomorrow qui méritent pleinement d’être désormais les têtes d’affiches des concerts parisiens, trop souvent en simple première partie ou en scène secondaire de festival.
Setlist :
No Less Violent
Earthbound
Royal Blood
An Honourable Reign
More Than Mortal
Knife Of Gold
The Age
Cemetery
Last Light
Overcast
Man On Fire
—-
My Revenge
Black Flame