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CASEY @ Petit Bain (09/04/24)

Près de quatre ans après avoir annoncé arrêter sa carrière, puis finalement revenir en ce début d’année 2024, le quintette gallois Casey est attendu avec pas mal de ferveur à Paris. Petit Bain n’est pas rempli mais cela laissera d’autant plus de place aux spectateurs pour s’exprimer et profiter.

Dear Nothing

Est-ce parce que la soirée est trop douce ou l’affiche trop confidentielle pour que le public fasse l’effort de se déplacer jusqu’au quartier de Bercy ? Impossible de le savoir, mais la grande partie du (maigre) public de Petit Bain ce soir est… anglo-saxonne ou étrangère. Signe que Casey n’a jamais vraiment percé chez nous ?

La salle est donc assez peu remplie pour l’arrivée sur scène de DEAR NOTHING, groupe de hardcore mélodique proposant une première partie tout à fait en lien avec la tête d’affiche. Le son est bon, la scénographie sobre mais les lumières mettent bien en valeur les cinq membres du groupe sur la petite scène.

Le chanteur est habité par ses chansons et son texte, mais il a du mal à convaincre l’auditoire. Les applaudissements se font de plus en plus nombreux au fur et à mesure des titres, les têtes oscillent de plus en plus fort : sans pour autant révolutionner le genre, Dear Nothing nous invite à la contemplation entre deux morceaux avec des outros planantes et instrumentales. C’est classique mais de bonne facture.

Casey

Le temps d’avaler une dernière gorgée de bière et nous suivons les fans qui se rapprochent de la scène. Sans être pleine, la salle de Petit Bain semble s’être un peu plus remplie avant le début du set de CASEY.

Sur une jolie intro orchestrale et dans la pénombre, Casey entre sur scène. Les applaudissements sont nourris, les cris retentissent et les premiers “merci Paris” sont prononcés par le chanteur Tom Weaver. Le son du micro assez fort est rapidement corrigé, le tout pour le confort de nos oreilles déjà malmenées par le son intense de Dear Nothing. Les premiers morceaux font déjà bouger les têtes. Tom Weaver nous le précise : le concert sera scindé en deux, avec une première partie axée sur des titres récents et une seconde partie mettant en avant les anciens morceaux du groupe. Cette déclaration déclenche les hourras des fans les plus hardcore, ravis de pouvoir entendre les titres qu’ils préfèrent.

“For Katie”, “Great Grief”, ouvrent la soirée qui décolle dès le sixième titre “How To Disappear”. Les musiciens sont en place tout en étant extrêmement discrets, laissant la place et les projecteurs au chanteur plus bavard. Les titres sont entrecoupés par de beaux morceaux instrumentaux, faisant planer une atmosphère presque mystique. Sans être expansifs, les membres de Casey font le boulot. C’est bien exécuté mais manquant d’âme par instants.

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“Fluorescents” marque le passage à la deuxième partie de la soirée, celle remettant en avant les anciens morceaux du groupe gallois. “Bruise”, “Haze” et “Happy” sont de belles redécouvertes (ou des inédits pour ceux n’ayant jamais vu le groupe, qui sont d’ailleurs assez nombreux). Conservant la même setlist que celle qu’ils jouent depuis plusieurs mois, les fans les plus fidèles connaissent sur le bout des doigts le déroulé de la soirée. Mais de savoir que l’on est déjà à la moitié du set nous laisse surpris : les morceaux s’enchaînent rapidement et on se dit qu’en une petite heure tout sera plié.

Heureusement, la formation prend un peu plus son temps avant de jouer les jolis “Ceremony” et “Fade” mais quand retentissent “Hell” et “Little Bord”, on sait que la fin approche. En une petite heure le set est terminé et nous laisse un petit goût d’inachevé. Nous aurions aimé pouvoir profiter plus longuement du retour de Casey, même si celui-ci n’a pas déplacé les foules.

Casey Setlist Petit Bain, Paris, France 2024

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Laura Navarre
J'ai annoncé à mes parents à 16 ans que mon objectif professionnel était de produire la prochaine tournée de U2.