Simple Minds fait son retour sur scène à l’occasion d’une nouvelle tournée européenne avec cinq concerts programmés en France, dont un passage remarqué à Paris au sein du Zénith. Jim Kerr ne manquera pas de nous rappeler qu’un album live y a été enregistré en 1986. Près de quarante ans plus tard, en déroulant une setlist alternant entre titres méconnus, énormes hits et chansons plus récentes, Simple Minds propose un set ravissant tous les fans et les néophytes.
Del Amitri
Venant d’Écosse tout comme la tête d’affiche de la soirée, DEL AMITRI propose un set de quarante-cinq minutes devant une salle qui se remplit au fur et à mesure que les bières se vident et que le temps se rafraîchit. Le son rock est plutôt bon et le public y est réceptif : l’ambiance façon “jam” entre amis que nous offre Del Amitri nous enveloppe et brise immédiatement les barrières qu’il pourrait y avoir entre artistes et public.
Le moment est un peu particulier pour le groupe : Justin Currie a annoncé récemment son diagnostic de maladie dégénérative de Parkinson, impliquant que cela pourrait changer sa façon de jouer sur scène. Ce soir, cette maladie handicapante ne se voit pas : Currie est souvent derrière son micro, mais il ne s’empêche pas de se balader sur scène et d’échanger avec les autres membres de Del Amitri avec beaucoup de chaleur.
Les quarante-cinq minutes passent vite et nous sommes tous enchantés d’avoir pu profiter d’un son rock progressif bien exécuté.
Simple Minds
Là où la totalité de la salle était restée gentiment assise durant le set de Del Amitri, il ne faut que quelques instants de présence sur scène de SIMPLE MINDS pour que les spectateurs du Zénith se lèvent. Personne ne pensera à se rasseoir de toute la soirée ! L’assemblée donnera toute la soirée tout son amour et sa reconnaissance aux Écossais, qui vont le lui rendre au centuple.
Jim Kerr ne ménage pas sa peine et se balade sur la scène du Zénith en permanence : tantôt théâtral, tantôt touchant et émouvant, le chanteur nous livre un spectacle de tous les instants, soutenu par un ensemble de six musiciens et choristes de très haut niveau, dont Charlie Burchill, guitariste émérite.
“Waterfront” ouvre le bal (et la setlist de dix-sept morceaux) sous des lumières et des projections somptueuses. Les deux écrans de chaque côté de la scène permettent à tous les spectateurs de profiter des artistes, et les différents écrans morcelés derrière la scène font office de backdrop avec de belles projections de vidéoclips (comme des images de Belfast pour le titre “Belfast Child”). Les tubes new wave s’empilent les uns sur les autres pendant le set de près de deux heures.
“Vous allez me faire perdre mon job”
Jim Kerr est en tout cas en verve durant cette soirée, malgré un mal de gorge persistant qui risque de lui faire perdre la voix avant la fin de la soirée. Cela n’empêche pas le groupe d’enchaîner les titres les plus classiques “Love Song”, “Mandela Day” ou encore “Let There Be Love”. Que ce soit des chansons récentes ou non, la réaction est toujours la même dans l’assistance : ça chante fort, ça danse et ça s’agite ! À tel point que Kerr nous reproche presque de lui piquer son boulot tant les vocalises sont fortes !
Petite respiration avec la batteuse Cherisse Osei qui électrise la foule avec un break de batterie sur le morceau “New Gold Dream (81-82-83-84)”. Quelle incroyable performance !
Pied au plancher, les morceaux s’ajoutent les uns aux autres, jusqu’à arriver au fameux “Don’t You (Forget About Me)” qui sera rallongé à coups de “lalala” en boucle pendant plus de deux minutes. Les nostalgiques des années 1980 sont aux anges, les plus jeunes également ! Un magnifique moment de communion qui montre à quel point les morceaux de Simple Minds sont des hymnes générationnels.
“Book Of Brilliant Things”, “See The Lights” puis l’indémodable “Alive & Kicking” clôturent le show pour une soirée qui nous laissera avec des étoiles dans les yeux.