The Godfather of Shock Rock, 76 ans, lance sa tournée automnale européenne à Paris, un avant-goût pour tous les fans d’Halloween, forcément.
Vincent Damon Furnier est, pour cette tournée, accompagné de la Metal Queen DORO. Une association plus détonante, mais qui fait plus que plaisir ! Dix longues années qu’elle ne s’était pas produite à Paris intra muros; l’occasion de la voir évoluer dans une grande salle est immanquable.
Metal Queen
Comme on pouvait s’y attendre, les reprises de Warlock occupent une grande partie du set, avec des titres comme “Burning The Witches”, “Für Immer” ou encore “Hellbound”. Malheureusement, on déplorera une balance mal maîtrisée du côté de la basse, notamment dans les graves, qui dominent presque constamment les guitares. Un couac regrettable. Sur scène, Doro communique énormément et ne cesse de remercier le public français. Et France oblige, le refrain de “Raise Your Fist In The Air” est chanté dans la langue de Molière. Enfin, “All We Are” met un terme à une prestation chaleureusement saluée par le public du Zénith. Un plaisir de revoir Doro dans de telles conditions !
Une véritable démonstration de rock n’roll
Sans surprise, l’auditoire, timide jusque-là, se réveille et s’impatiente pour le plat de résistance. ALICE COOPER lance ce soir sa tournée européenne. Lui qui se produit assez souvent en France, en salle et dans les festivals, que nous réserve cette première ? C’est très simple : l’ensemble de l’audience se prend une claque magistrale, avec un bon gros best of des familles.
Un seul titre tiré du dernier album Road (2023). Et le rouleau compresseur nostalgique se met en route, sans jamais s’arrêter. En dehors d’une setlist regroupant ses meilleurs morceaux, c’est la prestation scénique qu’il faut également – surtout – mettre en avant. Une petite dizaine de jours sépare la dernière date aux États-Unis et cette première sur le Vieux Continent. Mais la fraîcheur dégagée par la talentueuse troupe est saisissante. La scénographie, les différentes séquences et le lightshow sont, comme toujours, parfaitement réalisés. L’écran installé derrière la batterie apporte lui aussi un confort visuel et rehausse l’animation produite par la troupe.
Ce qui fait réellement décoller cette soirée, c’est avant tout le son. Avec une balance impeccable, c’est un véritable bonheur d’assister, dès les premiers instants, à un concert où, au-delà de l’équilibre parfait, la puissance maîtrisée vient littéralement s’abattre sur nos corps. D’ailleurs, personne ne s’y trompe : l’ambiance monte graduellement à l’image de “Hey Stoopid” et “Poison”, où l’on nage en plein rêve éveillé.
Le serpent, la camisole de force, la guillotine, Frankenstein, rien n’est laissé de côté. L’année électorale outre-Atlantique oblige, “Elected” prend un parfum différent. Et lorsque la cloche de l’école sonne, ce n’est ni à la boulangerie, ni à la pâtisserie que le public est attendu, mais face à la scène, pour lâcher ses meilleurs, et derniers, cris.
M & Mme Cooper, Ryan Roxie, Chuck Garric, Tommy Henriksen, Glen Sobel et Nita Strauss : merci !
