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THE GHOST INSIDE @ Bataclan (18/10/24)

Le Bataclan promettait une soirée explosive en alignant Boundaries, Gideon et surtout The Ghost Inside. Trois groupes 100 % américains avec un metalcore brut et agressif, prêts à en découdre sur la scène parisienne. La soirée a-t-elle été à la hauteur des attentes du public ?

Un début de soirée électrique

La soirée débute avec BOUNDARIES, un groupe de metalcore originaire du Connecticut, qui combine des éléments de metalcore agressif et de hardcore. La mise en scène est assez old school, avec un backdrop collé sur celui des suivants et un joli T-shirt Deftones pour le chanteur. Dès les premières notes, le groupe envoie du lourd. La scène devient un exutoire où la tension palpable se matérialise à travers l’énergie débridée du groupe et l’interaction avec le public. Les Américains ne boudent pas leur plaisir pour cette première fois à Paris. Les musiciens, implacables dans leur exécution, créent une atmosphère à la fois chaotique et captivante. Chaque riff semble porter le poids de la douleur et de la rage. La voix claire du batteur vient renforcer les voix plus brutales des deux autres chanteurs pour un mélange bien réussi. Une prestation ultra convaincante pour un début de soirée à la hauteur des attentes.

Une soirée 100 % américaine

La scène américaine poursuit son show avec GIDEON. Le groupe s’est fait un nom avec son mélange de hardcore agressif et de breakdowns bien lourds. Sur scène, le groupe fait très ricain. Entre le chapeau de cowboy du chanteur, le guitariste avec ses lunettes de soleil et sa basse dorée à paillettes, pas de doute, ce sont bien les représentants du sud des US. Musicalement, c’est brut et sans compromis. Le chanteur, Daniel McWhorter, est particulièrement charismatique. Il sait comment établir une connexion avec l’auditoire, qu’il s’agisse de le faire chanter ou d’inciter à des mosh pits. Le son est massif. Les basses sont percutantes et les guitares abrasives. Peu de répit entre les morceaux, c’est une déferlante de riffs et de titres bien sentis. L’assemblée est à fond.


La diffusion de “How You Remind Me” de Nickelback annonce la montée sur scène prochaine de la tête d’affiche. THE GHOST INSIDE prend d’assaut la scène dès les premières notes de “Death Grip”. L’intensité monte d’un cran, plongeant la foule dans un tourbillon d’énergie brute. Sur “Earn It”, le public ne se fait pas prier pour répondre au chanteur : “If you want it / You get it”. Une connexion avec les fans que le groupe a entretenue toute la soirée. Jonathan Vigil prend le temps de remercier la salle en français, et à la fin de la soirée, ses progrès sur la prononciation sont notables ! La scénographie est aussi simple qu’efficace. Le jeu de lumière donne un aspect très moderne et bien en lien avec l’énergie des Californiens.

Une prestation sans concession

La setlist fait la part belle aux morceaux issus de l’album Searching For Solace, sorti cette année. Pas moins de six titres seront joués ce soir. Les fans semblent vraiment apprécier les nouveaux morceaux, même si les classiques remportent encore le plus de faveurs. The Ghost Inside aime jouer avec les intros, et avant “Mercy”, c’est un petit clin d’œil bien apprécié à Metallica et son “For Whom The Bell Tolls”. Le morceau prend toute sa place sur scène. Dans la fosse, l’assistance s’agite dans tous les sens. Encore plus fort, “Pressure Point” vient mettre une grande claque au Bataclan. Pas de doute sur le succès de cette soirée. Le groupe s’autorise une petite sortie de piste sur fond électro avant de revenir plus survoltés que jamais.

Jonathan Vigil prend la parole pour exprimer à quel point la participation de Gojira aux JO a permis de mettre en avant la scène metal française. Beaucoup d’admiration transparaît dans son discours. Il revient sur le parcours du groupe après l’accident de bus et souligne la performance à la batterie d’Andrew Tkaczyk malgré sa jambe en moins. L’émotion est palpable et la fin du concert s’annonce violente. Le plébiscité “Avalanche”, avec son éclairage noir et blanc, est juste parfait. “Aftermath” évoque leur résurrection à travers des riffs lourds et des paroles poignantes. En live, c’est juste ébouriffant. Lorsque le groupe conclut avec “Engine 45”, c’est une standing ovation que lui offre le Bataclan.

The Ghost Inside, bien connu pour sa résilience, a démontré une fois de plus qu’il ne se contente pas de survivre : il domine.

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Marion Dupont
Engagée dans la lutte contre le changement climatique le jour, passionnée de Rock et de Metal le soir !