Pour sa tournée européenne, WARGASM s’accompagne de Harpy afin de faire un arrêt à Paris aux Étoiles, qui affiche complet ce lundi 21 septembre. Une soirée qui s’annonce mémorable.
Harpy
HARPY, qui effectue sa deuxième apparition dans la capitale, ouvre le concert avec une performance captivante. Son style neo goth, alliant mélodies aux basses saturées et sons analogiques, contraste avec sa voix pure et claire. C’est un peu surpris que l’on voit uniquement un batteur accompagner Harpy dès son arrivée sur scène. L’exercice s’avère donc délicat. Les sons préenregistrés, qui constituent la majeure partie de la mélodie, résonnent en fond tandis qu’elle s’efforce de se faire entendre. Malgré cette difficulté, Harpy maîtrise parfaitement ses vocalises et offre une prestation envoûtante, rappelant l’esthétique d’un show BDSM, avec du faux sang versé sur elle pendant la chanson “Apocalypse”. Le public, conquis, réagit positivement, et bien que l’instrumentation enregistrée soit parfois difficile à entendre, des titres comme “Not My God Anymore” font bouger les têtes et incitent certains à chanter.
Un duo de cinq fous
Le concert de WARGASM débute sur une note explosive. En arrivant, le groupe électrise le public avant d’attaquer ses deux nouveaux morceaux sortis cette année : “Circle Pit” et “Bad Seeds”. L’ambiance est palpable, Milkie Way est envoûtante avec sa basse à la main, captivant l’audience par son chant électrique, même si son timbre grave est parfois moins audible. Elle ne s’efface pas pour autant face à l’énergie débordante de son collègue Sam Matlock, qui saute comme une pile électrique, enchaînant les screams et le rap dans un entrain énergisant. Le reste du groupe participe également à cette effervescence : le guitariste engage le premier rang, le batteur grimpe sur sa caisse claire, et le DJ, derrière son ordinateur et sa batterie électronique, partage son énergie avec le groupe et l’auditoire. L’atmosphère est celle d’un véritable chaos organisé. On a affaire à un beau bordel ce soir aux Étoiles.
Cassons nos cous
Bien que le son ne soit pas toujours équilibré, avec des basses parfois trop fortes et une batterie recouvrant la voix de Milkie Way, cela n’empêche pas l’audience des Étoiles de s’amuser ce soir. WARGASM réussit à créer un moment de partage unique avec la salle, scindant l’assemblée en deux pour former un mosh pit général. Sur des morceaux plus calmes comme “Modern Love”, l’énergie ne retombe pas, les lumières des téléphones s’allument et la salle chante en chœur, Sam Matlock tendant le micro pour encourager la participation. “70% Dead” se transforme en karaoké géant, et le groupe s’amuse à vérifier si cette communion atteint le limiteur de la salle à son maximum. C’est aussi une séance de sport que l’on vit, avec “Bang Ya Head”, le public s’étire de haut en bas, tandis que Sam relance “Feral” pour inciter à des sauts plus élevés.
Le concert se clôt sur un rapide rappel avec “Spit” et “Do It So Good”, laissant le public sur sa faim, le sourire aux lèvres. Ce soir, Les Étoiles ont vibré au rythme du chaos triomphal qu’est WARGASM.