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MASS HYSTERIA @ Zénith (31/01/25)

Un événement marquant pour les fans de metal français : Mass Hysteria fête ses 30 ans au Zénith de Paris avec un concert qui s’annonce déjà historique. En guise d’introduction, les Anglais de While She Sleeps ont été choisis pour chauffer la salle. Un choix surprenant mais efficace.

While She Sleeps : une ouverture pleine d’énergie

Dès les premières notes, une partie de la fosse entre en ébullition tandis que d’autres spectateurs restent plus circonspects. Mais il ne faut que quelques morceaux pour convaincre : au troisième titre, la majorité du public saute en chœur. Sur “Antisocial”, le premier wall of death de la soirée se forme, annonçant un set explosif. Loz, frontman charismatique, prend possession de la scène et parvient à captiver l’assemblée. “You Are We” enchaîne avec puissance et “SELF HELL”, aux sonorités très 90s, fait réagir jusque dans les gradins.

Le chanteur ne manque pas d’interagir avec l’audience, renforçant encore plus cette connexion. Les musiciens prennent pleinement possession de la scène, sautant des amplis, courant un peu partout pour faire monter l’énergie de la salle. Sur “Four Walls”, Loz descend serrer les mains des fans avant de se faire porter par la foule, un moment typique des concerts de WHILE SHE SLEEPS. Si “ENTLIGHTMENT (?)” marque un temps plus calme, “Silence Speaks” relance la machine avec une énergie impressionnante.

Les Anglais décident de lancer le clivant “TO THE FLOWERS” avant de clore leur show sur ““Sleep Society””SLEEPS SOCIETY”. Une heure de metal intense, made in Sheffield, qui a assuré une ouverture plus qu’efficace.


Mass Hysteria : une fête mémorable

Dès les premières notes de “Positifs à Bloc”, c’est la folie furieuse dans la salle. Le public, déjà surchauffé, offre une quasi-standing ovation au groupe. Le premier invité de la soirée, Niko de Tagada Jones, rejoint la scène pour “World On Fire”, donnant lieu aux premiers jets de flammes de la soirée. C’est sûr, le groupe a sorti les gros moyens pour célébrer 30 ans de carrière. Un immense circle pit se forme sur “Chiens De La Casse”, parfaitement enchaîné avec “Vae Soli”. Le décor, dominé par les imposants M et H de MASS HYSTERIA, ajoute à l’ambiance survoltée du show. En fond, un écran anime des visuels puissants.

Mouss, ému, remercie chaleureusement l’assistance. Un Zénith tout acquis à la cause des vétérans du metal français. Rares sont les personnes qui n’arborent pas un T-shirt à l’effigie du groupe. C’est une longue histoire d’amour et de passion pour la musique que sont venus honorer les fans. “Mass Veritas” bénéficie d’une mise en scène impressionnante : les flammes illuminent le logo du groupe et le refrain est repris en chœur par un public en transe.

Un show millimétré et explosif

Jamie, submergé par l’émotion, finit sa prise de parole en larmes sous les applaudissements généreux. La présence du jeune bassiste au sein du groupe a vraiment évolué. Il apporte un soutien vocal notable sur de nombreux titres. Sa voix renforce l’intensité des morceaux, et il prend de plus en plus la parole pour interagir avec la foule. Sur “L’Émotif Impérieux”, Mouss demande à l’auditoire de lui montrer qu’il y a “des cœurs qui battent“. La foule répond présente et applaudit avec ferveur.

Le groupe semble prendre encore plus de plaisir que d’habitude. Yann Heurtaux, lui, se montre particulièrement dynamique, courant d’un bout à l’autre de la scène. Raphaël, juché derrière ses fûts, semble tout donner, tandis que Fred Duquesne apparaît un peu plus replié sur lui-même tout en partageant une belle intensité de jeu. La joie est communicative, surtout avec “Donnez-Vous La Peine”, qui transforme le Zénith en un véritable dancefloor.

Un sentiment de communion hors norme

Un concert de Mass Hysteria suscite toujours l’attente de voir tout ou partie du groupe dans le pit. Sur “P4”, c’est Mouss qui descend dans la fosse, provoquant un tourbillon humain autour de lui. Un moment de communion intense entre un groupe et son public fidèle. La ferveur des soldats de L’Armée Des Ombres est palpable. C’est un moment fort que peu de groupes peuvent générer. La fidélité n’est pas que du côté du public. Olivier Coursier, collaborateur de l’ombre de la formation, fait une apparition remarquée pour “Intérieur à Revoir”. Son apport au piano donne une nouvelle dimension au morceau, même si le refrain semble en deçà des attentes.

“La Contradiction”, issu de l’album Contraddiction (1999), fait sauter plusieurs générations ensemble sur ce classique. La setlist fait voyager le Zénith à travers les époques. “Reprendre Mes esprits” résonne fort avec un public scandant “Ça va aller” à l’unisson. Le concert se dirige vers une conclusion grandiose avec “Arômes Complexes”. “L’Enfer des dieux”, avec son intro solennelle et ses paroles sombres, marque un moment poignant du set. Ce morceau de Matière Noire (2015) est l’un des titres les plus chargés en émotion du groupe. “Tout Est Poison” suit, avant une vidéo retraçant la carrière de Mass Hysteria.

Un final en apothéose

Un moment fort dans cette soirée grâce à des scènes de vie bien choisies et émouvantes. Tant de chemin parcouru depuis les débuts en 95 ! Les derniers guests de la soirée rejoignent la scène : Vithia de Rise Of The Northstar et Loz de While She Sleeps pour une reprise d’anthologie de “Roots Bloody Roots” de Sepultura. C’est inattendu, c’est du lourd, et dans la salle, c’est le grand délire. La soirée touche à sa fin, mais l’ambiance est à son paroxysme. Le groupe invite ensuite des enfants du public sur scène pour “Furia” avant de conclure en beauté avec “Plus Que Du Métal”.


Un final explosif pour un show d’anthologie, retraçant trois décennies de carrière en pas moins de 25 titres. Une soirée inoubliable pour tous les fans présents !

Mass Hysteria Setlist Le Zénith, Paris, France 2025, Mass Hysteria 30 ans

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Marion Dupont
Engagée dans la lutte contre le changement climatique le jour, passionnée de Rock et de Metal le soir !