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LANDMVRKS @ Olympia (15/02/25)

L’Olympia affiche complet ce soir, une consécration pour LANDMVRKS, ce groupe marseillais qui ne cesse d’étendre son influence à l’international. Mais au-delà de cette réussite individuelle, c’est toute la scène française qui est mise à l’honneur avec une affiche exclusivement hexagonale. Un sentiment de fierté collective s’installe dans cette salle mythique, témoin d’une ascension fulgurante.

Une montée d’ambiance progressive

La soirée s’ouvre avec PAERISH, formation parisienne au registre rock alternatif. Malgré une prestation techniquement irréprochable et une interaction sincère avec le public, le set peine à captiver l’assemblée. Les compositions, teintées de mélancolie, manquent d’un soupçon d’intensité pour véritablement embarquer la foule.

L’ambiance change radicalement avec l’arrivée de RESOLVE. Dès les premières secondes, un jeu de lumières immersif capte instantanément l’attention. Avec “Human”, les Lyonnais envoient une décharge d’énergie pure.

Bien que relativement jeune, le groupe a déjà su se faire un nom sur la scène metalcore. L’Olympia, déjà bien remplie, vibre sous leurs riffs incisifs et leur sonorité à la croisée du metal moderne et des influences industrielles. “Molotov” alterne passages mélodiques et impacts percutants, déclenchant les premiers wall of death de la soirée. Puis “Smile” offre un instant de répit, baigné d’émotion, avant une fin de set d’une intensité sombre et maîtrisée. Une véritable montée en puissance qui laisse une empreinte marquante.

Un show féérique signé Landmvrks

Le moment tant attendu arrive. LANDMVRKS fait son entrée dans un décor visuel époustouflant, marqué par son logo illuminé dans une scénographie spatiale. L’introduction pose une atmosphère mystique avant que “Creature” ne vienne déchaîner la fosse. Le single est déjà adopté par les fans, qui scandent chaque parole. Au chant, Florent Salfati impressionne par sa polyvalence vocale. Il alterne entre puissance brute et fragilité émotive avec une aisance saisissante, incarnant les différents personnages qui peuplent ses textes. “Death” intensifie l’interaction avec le public, transformant l’instant en une véritable communion.

Sur “A Line In The Dust”, l’absence de featuring peut susciter une légère déception, mais l’efficacité du morceau compense largement. Les titres extraits de The Darkest Place I’ve Ever Been révèlent une évolution notable : des refrains encore plus percutants, une écriture plus affûtée et une identité sonore toujours plus affirmée. LANDMVRKS ne se fixe aucune limite et jongle avec les genres avec une aisance déconcertante.

Une prestation immersive et intense

Le concert comprend plusieurs moments suspendus, dont une performance artistique en direct sur “Sombre 16”. Flo, armé de sa bombe de peinture, réalise une œuvre en temps réel, soulevant une question : que deviendra ce tag ? Flo prend le temps de remercier l’auditoire et tout son entourage venus pour cette occasion très spéciale. C’est effectivement assez rare que des groupes de metal affichent complet à l’Olympia, mais pour un groupe français la sensation ne peut être que plus forte. Il envoie “Suffocate” en acoustique avec le soutien vocal de toute la salle.

Visuellement, le groupe excelle. Chaque tournée repousse les standards du show immersif, et ce soir ne fait pas exception. Les projections sur écran géant se synchronisent parfaitement avec l’univers de la formation, hypnotisant l’audience. Cette capacité à innover et à surprendre est un des éléments clés de la réussite du groupe. Puis, changement de registre brutal avec “Tired Of It All”, véritable tempête sonore. La prestation de LANDMVRKS force l’admiration : techniquement irréprochable, parfaitement rodée, portée par un son limpide et une énergie décuplée. En amont, le groupe a peaufiné chaque détail lors d’une résidence dédiée à cette date exceptionnelle. Le résultat est là : une exécution magistrale.

Un final grandiose et une annonce majeure

Le moment le plus poignant de la soirée survient avec “Paralysed”. Dès les premières notes du synthé, les fans comprennent ce qui s’annonce. Flo entame le morceau a cappella, et l’émotion envahit la salle. Sa voix, empreinte de nuances et de sincérité, bouleverse. Les larmes coulent sur de nombreux visages. La montée en puissance est progressive, jusqu’à un final cathartique avant d’enchaîner sur “Blood-Red”, dernier single en date, repris en chœur par un Olympia déjà conquis. Le passage rappé, tranchant et viscéral, fait mouche.

Le clou du spectacle arrive avec “Self-Made Black Hole”, où Anthony de Resolve rejoint la scène pour un ultime déferlement d’énergie. La salle explose, galvanisée par cet instant de pure intensité. Puis, l’écran s’illumine avec une rétrospective de l’évolution du groupe. Mais une surprise de taille attend encore le public : LANDMVRKS annonce un Zénith le 31 janvier 2026. L’enthousiasme est immédiat, et l’Olympia rugit d’excitation.

LANDMVRKS réussit le pari de mettre la barre toujours plus haut pour livrer un concert époustouflant qui appelle à les revoir sur scène très vite.

LANDMVRKS Setlist L'Olympia Bruno Coquatrix, Paris, France 2025

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Marion Dupont
Engagée dans la lutte contre le changement climatique le jour, passionnée de Rock et de Metal le soir !