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OPETH @ Olympia (21/02/25)

Depuis son premier passage dans la capitale en 1996, Opeth a fait le tour des salles parisiennes. Mais la préférence du groupe suédois est bien connue. C’est à l’Olympia où il se sent le mieux. Alors, quoi de mieux durant ces premiers beaux jours qu’un concert de metal au music-hall ? 

Les petits plats dans les grands magus

À la buvette, c’est autour du dernier album et des souvenirs de tournées que les discussions s’articulent. Une chose est certaine, The Last Will And Testament (2024) ne divise pas. La salle du IXe arrondissement affiche complet pour une soirée avec la Suède aux commandes. Et c’est sous un “Jailhouse Rock” endiablé que les lumières s’éteignent pour faire place à GRAND MAGUS. Plus de trente ans de heavy metal sous le capot, le trio ne fait pas dans la dentelle. Gibson et Rickenbacker en main, ils viennent défendre le petit dernier de leur discographie, Sunraven (2024). Pas de jalousie, la setlist est piochée dans la moitié de leur discographie.

Chaque interlude est un prétexte pour quelques mots d’esprits, mais surtout, quelques mots dans la langue de Molière de la part de Janne Christoffersson. Le leader à la six cordes partage ces instants et également le chant avec le bassiste Fox Skinner. Le public, composé de fans et de novices, est conquis. Pendant quarante cinq minutes, les trois musiciens démontrent une alchimie qui n’a d’égale que leur efficacité. Chaque riff touche au but, distillés dans une tornade d’influences rock n’roll. L’ovation est de mise, Opeth sait choisir ses invités.


Opeth bar

Ayant eu le temps de rechercher en pintes, l’audience commence à s’impatienter au bout d’une demi-heure d’attente. Dès les premières notes de “§1”, tout est pardonné. OPETH est accueilli en grandes pompes, et soigne son entrée avec le premier titre de ce nouvel album. La salle réagit sur le pont, ayant déjà poncé le disque pour la majorité. Et pour un certain nombre, ce n’est pas leur première date de la tournée non plus. Les growls de Mikael Åkerfeldt ne prennent pas une ride, même si le running gag de la soirée constituera en une poignée de remarques sur l’âge avancé du groupe.

Que nenni, on peut parler d’une belle carrière avant tout. Cette dernière se reflète d’ailleurs tout au long de la soirée avec une sélection de titres aux petits oignons. Du classique “Master’s Apprentices” à la rareté scénique “Häxprocess”, le public est loin d’être en reste. L’installation mélangeant lumière et vidéo, bien que maintenant connue, fait toujours son effet. Le charme du groupe réside dans cette production carrée tout en gardant un esprit de spontanéité. Un faux départ par ci, des réglages par là, toujours en communicant le plus possible. Par contre, les basses ne sont plus un soucis comme ce fut le cas en 2019 lors du premier passage à l’Olympia.

In our time of need

Le petit dernier, Waltteri Väyrynen derrière les fûts, se défend très bien et on peine à croire que cela ne fait que moins de trois ans qu’il opère avec la formation. Au delà de la maestria technique et de l’expérience immersive, le groupe sait avant tout se faire plaisir. Bien que le dernier disque méritait un set dédié, cette soirée était avant tout bon enfant. Est-ce des résidus de la tournée anniversaire By Request ? En voyant son attitude sur scène, Opeth est de plus en plus détendu au fur et à mesure de ses passages. Un petit rappel à base de tubes, reprise de Napalm Death, et puis s’en va.


La foule arpente le long couloir de l’Olympia en traînant des pieds. Personne n’est pressé de repartir après cette prestation généreuse. Opeth continue de surprendre et de gâter son public. Pas étonnant que ce dernier réponde toujours présent !

Opeth Setlist L'Olympia Bruno Coquatrix, Paris, France 2025, The Last Will and Testament

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