En pleine tournée pour présenter leur dernier album “Pray For The Wicked”, les Américains ont fait un petit détour par la capitale pour jouer dans un Zénith complet. RockUrLife y était et revient sur cette soirée mémorable !
Il fallait se lever tôt pour avoir la chance d’occuper les premiers rangs de la mythique salle parisienne. Lorsque l’heure de l’ouverture des portes sonne, la file est longue et le Zénith se remplit vite. C’est donc devant une audience déjà bien conséquente que le groupe ARIZONA, tout droit venu du New Jersey, fait son entrée sur scène. À mi-chemin entre le rock et l’électro pop, le trio propose des titres rythmés qui réchauffent petit à petit un public qui semble être réceptif, sans déborder d’enthousiasme non plus. Il faut dire qu’ouvrir pour une formation telle que Panic! At The Disco est un défi de taille, que les musiciens relèvent haut la main vu les applaudissements qui clôturent leur set d’une trentaine de minutes. À la fin de ce dernier, le Zénith De Paris est quasiment rempli et l’impatience est palpable.
Une playlist qui appelle à la nostalgie passe en fond en attendant que la scène soit prête à recevoir la bande de Brendon Urie. Un décompte de dix minutes fait alors son apparition sur les écrans géants et l’atmosphère est des plus électriques. On sent une évolution par rapport à la dernière tournée, autant au niveau de la scène qu’au niveau de l’univers dans lequel les musiciens souhaitent nous plonger. Et nous avons hâte de voir ce qu’ils nous réservent.
Lorsque les lumières s’éteignent, les premières notes de “(Fuck A) Silver Lining” résonnent et sont reprises par une foule définitivement enthousiaste. L’énergie du frontman est communicative et sa voix tout simplement impressionnante. Que ce soit durant “Hey Look Ma, I Made It” ou “LA Devotee”, Urie a beau danser, parcourir la scène dans sa totalité, son chant reste impeccable. La scénographie, quant à elle, en envoie plutôt pas mal. Entre les écrans géants qui évoluent au fil des morceaux et la pyro sur certains titres, on est véritablement captivé par la prestation de PANIC! AT THE DISCO.
Entouré d’un groupe de musiciens, allant du saxophoniste au trompettiste, en passant par une bassiste (Nicole Row, depuis l’année dernière), c’est un vrai show à l’américaine qui nous est proposé… Et c’est peu dire ! La setlist comporte vingt-huit chansons, composés de morceaux provenant d’un peu tous les albums sortis à ce jour, et de transitions habilement menées entre chacun d’eux. Les fans de la première heure, comme ceux ayant découvert P!ATD avec “Pray For The Wicked” ont de quoi être ravis : il y en a pour tous les goûts.
À en juger par les réactions du public, le choix des chansons pour cette tournée est le bon. Il faut dire qu’entre la légendaire “The Ballad Of Mona Lisa” et l’électrique “Casual Affair”, il est difficile de ne pas être comblé. Il y a même de la place pour les covers tels que “The Greatest Show” directement issu de la B.O. du film “The Greatest Showman” ou le fameux “Bohemian Rhapsody” de Queen que Brendon Urie reprend au piano, accompagné de son audience qui connaît les paroles sur le bout des doigts. Une véritable parenthèse qui nous laisse avec un sourire aux lèvres.
La personnalité de Brendon Urie, terriblement malicieuse, s’exprime notamment lors de “Girls / Girls / Boys” durant laquelle il croule (littéralement) sous les drapeaux LGBTQ+ ou “Miss Jackson” qui est définitivement un incontournable de la discographie du groupe.
L’entraînante “Emperor’s New Clothes” précède le rappel, et vingt-cinq chansons ont beau être passées, l’énergie est toujours palpable, autant du côté des artistes que de celui de l’assemblée. “Say Amen (Saturday Night)”, l’un des premiers extraits du nouvel album sorti l’année dernière, marque le retour des musiciens, et est suivi de “I Write Sins Not Tragedies” que l’on ne présente plus. Le show de près de 2h s’achève sur “Victorious” qui résume très bien la soirée : victorieuse et mémorable.
Une chose est sûre : Panic! At The Disco laisse derrière lui un Zénith conquis et reboosté à bloc. Il ne fait aucun doute que Brendon Urie et sa bande ont encore de beaux jours devant eux, et que le talent de ce dernier est sans limite. Rares sont les personnes capables de tenir un show de deux heures qui en demande autant vocalement et physiquement. Et pourtant, il l’a fait, et à la perfection !
1 Commentaire
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J’ai passé une super soirée surtout comparé au show, certes génial, mais qui avait duré moins d’une heure à la Salle Pleyel en 2016.
En revanche, 0 ambiance dans la fosse. Les nouveaux “fans” qui connaissent que High Hopes et ne bougent pas d’un iota : c’est non.