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MUSE @ Stade De France (05/07/19)

Combien de groupes au monde peuvent prétendre remplir deux jours de suite un stade dans la même ville ? Fort d’un huitième album “Simulation Theory” couronné de succès, Muse en fait clairement partie. Place donc à ce “Simulation Theory Tour” attendu de pied ferme par des milliers de fans impatients !

Dès l’entrée du Stade, le ton est donné : T-Shirts au design vintage et lunettes lumineuses inondent les stands de merch. Ambiance rétro assumée pour défendre le dernier méfait des Britanniques aux accents prononcés de synthwave. Mini Mansions et Weezer se chargent alors d’engager les hostilités et un bel accueil leur est offert.

Welcome To The Simulation

Il est 21h25. Alors que résonne la B.O. très disco de “Midnight Express” (1978), la foule acclame enfin ses héros. Sur l’imposant écran, des images façon “Black Mirror” se succèdent sur une version épique de “Algorithm”. Laissant apparaître une troupe de danseurs reprenant ses notes au trombone, Matthew Bellamy s’élève alors de l’avant-scène, look futuriste et allure triomphante entouré de cette fanfare costumée. D’emblée, nous voilà rassurés : quel son et surtout quelle voix !

“Pressure” ouvre alors le bal, offrant une jolie chorégraphie à ces sympathiques personnages. “Psycho” vient compléter à merveille cette entrée en matière, démontrant qu’avec un bon gros riff et un pur sens du rythme, on peut se mettre un stade dans la poche. Néanmoins, le soufflé retombe complètement sur l’expérimental “Break It To Me” malgré un solo bien barré à la Tom Morello (Rage Against The Machine). Preuve que le petit dernier n’a pas complètement trouvé son public. Mais “Plug In Baby” réactive vite le jukebox !

Back to the future

Le quasi concept de “Simulation Theory” offre à Muse la possibilité d’offrir un superbe spectacle visuel. Sur “Uprising”, nous retrouvons Dominic Howard aux commandes d’un tambour géant faisant vibrer le Stade. “Propaganda” voit la troupe du début affublée de lances fumée, arborant des looks très manga, se mettant en scène autour d’un Matt très en forme. Son solo balancé au bottleneck, caché derrière ses lunettes roses phosphorescentes, s’avère alors très cool interprété ainsi. Sur “Thought Contagion” c’est en mode zombie que tout ce petit monde est déployé, dansant autour du groupe sous des lights futuristes façon rayons laser. La nuit tombant, c’est maintenant l’occasion d’utiliser le maximum d’effets lumineux et le résultat s’avère souvent bluffant.

Un show grandiose

Le Stade de France est conquis par cette démonstration de force et les nouveaux morceaux trouvent naturellement leur place. Mention spéciale à cette superbe version gospel de “Dig Down” et “Algorithm” aux basses tonitruantes et ses effets robotiques. Cependant, ce qu’attend la majorité de l’assemblée ce sont les hits du power trio. Et si l’on peut déplorer le manque de surprise dans ses choix, il faut avouer qu’il y a de quoi être rassasié. Christopher Wolstenholme peut donc faire résonner les mythiques intros de basse de “Hysteria” et “Time Is Running Out” devant une audience s’époumonant de plaisir. “Supermassive Black Hole” est mise en valeur par un son “super massif” et le trip dubstep de “The 2nd Law: Unsustainable” nous explose les tympans de par son efficacité.

Le set de Muse monte crescendo en intensité. Et ce n’est pas cet énorme medley enchaînant parmi les meilleurs riffs du groupe qui calmera les ardeurs. En fond de scène, Murph The Robot apparaît alors à la manière d’Eddie d’Iron Maiden. Articulé et impressionnant, celui-ci accompagne à merveille un “New Born” raccourci mais efficace en diable sous de frénétiques éclairages. La foule en transe est chauffée à bloc mais la fin est malheureusement proche.

Chris saisit son harmonica et entonne la mythique intro du “Once Upon A Time In The West” de Sergio Leone. Enchaînement classique avec “Knights Of Cydonia” mais qu’importe, ce morceau porte une dernière fois l’assistance dans un final épique et fait durer le frisson jusqu’à la dernière note.

En terrain conquis d’avance, Muse a présenté ce soir un show à la hauteur de sa réputation. Prenant le risque de surjouer la nouveauté, le trio reste toutefois incontournable en live et fait tout pour satisfaire ses fans… sans simuler. Du moins, en théorie !

Muse Setlist Stade de France, Saint-Denis, France 2019, Simulation Theory World Tour

4 commentaires

  1. Vous ne parlez pas du tifo réalisé par le fan club français, immense surprise pour le groupe et un énorme travail pour le fan club. Mis à part ça l’article est super hâte de les retrouver ce soir a l’orange Vélodrome.

  2. Set list nulle. Et les musiciens prisonniers de leurs mises en scène. Il n’ y a pas d improvisation. Huluballo est bien meilleur

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