Spellbound Dazzle – Unreal FairyTales

Le quatuor italien Spellbound Dazzle, né en 2003, nous livre enfin son premier opus. Notons qu’il est produit par Siggi Bemm, le producteur emblématique des groupes rock et métal de la scène italienne (Lacuna Coil, Kreator…), qui annonce cet album comme “le meilleur album de ces dix dernières années !”. Pourtant la pochette est banale : d’un côté l’enfer, de l’autre le paradis. Nos voisins italiens se seraient-ils trompés ? Une seule solution s’impose : écouter ce disque.

Surprise ! L’introduction de ce “Unreal FairyTales” est acoustique et rappelle les belles contrées vallonnées de l’Italie. A la fin de cette piste, les guitares électriques arrivent enfin et enchainent avec le titre “Goodbye My Love”. Ça y est le ton est donné, grosse guitare et.. chant clair ? Oui, et même si nos oreilles ne sont pas encore bien habituées, on écoute attentivement ce que réserve le reste de ce titre, tout en se déhanchant. Voix à capella, piano classique sur fond de guitare et basse saturées sont là. Et on aime ça. Les morceaux se suivent mais ne se ressemblent pas. Entre des rythmes funk, comme sur “Foolin’ Of Each Other” ou des sonorités électros dignes des années 80 et 90, sur l’introduction de “Rullo”, l’album ne lasse pas nos cheres oreilles. On retrouve également diverses sonorités du monde métal, entre touche de hard rock et néo métal, ainsi que…quoi ? Des influences gypse ? Eh oui, la fin de la chanson “So Close” en est timbrée, tout comme “Ruska”, qui illustrerait très bien l’un des films d’Emir Kusturica. Ces influences ne rendent en rien les morceaux brouillons. Elles permettent de créer une dynamique toujours nouvelle aux pistes, comme dans “In My Room” avec un solo à la guitare classique. En fait cette dynamique est présente dans tous les titres. Enfin, il se finit par “Outro” dans un style acoustique/folk, rappelant “Intro”.

“Unreal FairyTales” est ainsi cohérent dans son imbriquement de styles, de mélanges des genres. Les chansons s’enchaînent bien, et aucun essoufflement ne se fait ressentir. Un vrai bonheur ! Il est rare d’entendre un mélange de sonorités aussi bien orchestré. Pour preuve, la première image qui m’est venue en écoutant ce disque a été: “mes poils se hérissent, je suis plus piquante qu’un hérisson enragé…” Mais toutes les métaphores bizarres que je pourrais vous citer ne vous diront pas ceci : mettez une croix dans votre calendrier à la date du 28 janvier. C’est fait ? Attendez la dite date afin de vous procurez cet album !