Branson Hollis – Diving Suits Drying

Après avoir dévoilé un premier titre, “The Jar”, via les copains de Bring The Noise, Branson Hollis a accouché de son bébé. On l’attendait au tournant cet EP, et bien il ne déçoit pas ! “Diving Suits Drying” est donc composé de cinq titres contrairement à son prédécesseur “Dyad” qui n’en comptait que deux. Plongée au cœur du monde des quatre parisiens…

C’est sur “Golden Apex” que s’ouvre cet EP, chanson qui se construit petit à petit pour monter en puissance tout en nous présentant les trois voix qui interviendront tout au long de “Diving Suits Drying”. Car oui, ce qui fait un peu la spécialité de Branson Hollis, c’est qu’on y retrouve l’intervention de trois voix totalement différentes; celle de Robin (guitare) est criée tandis que celle de Maxime (basse) est plus brute et celle de Nicolas (guitare) apporte un coté plus doux et aérien. Autant de nuances qui, étant savamment dosées, donnent un tout agréable et varié de l’envolée dans les aigus aux cris de rage. Instrumentalement, la donne est la même; on trouve des riffs tantôt aériens et accrocheurs ou plus agressifs, ainsi que la batterie intelligente de Clément qui se mettent en valeur les uns les autres. L’ensemble ne perd pas en cohérence au long des 23 minutes qui composent cet EP et sait apporter un petit coup de fraîcheur dans la myriade d’albums post hardcore du moment. Si “Cloud Nine” est un peu en dessous du lot et peine à décoller, on atteint l’apogée avec la sublime “The Jar” que j’ai, au premier abord, cru tout droit sortie du dernier opus de Norma Jean. Faisant preuve d’une nervosité plus exacerbée que les autres titres, “The Jar” oscille entre des passages instrumentaux planant et une agressivité maitrisée sans être excessivement contenue pour autant. “Visions Of Chandra”, se pose comme un interlude de douceur, quasi exclusivement instrumental qui n’en est pas pour autant moins construit et qui est certainement la piste la plus planante de “Diving Suits Drying”. Mention spéciale là aussi à la chanson clôturant cet EP intitulée “New Colours, New Shapes” dont les chœurs ne sont pas sans rappeler le final de l’excellente “Firebreather” de Thrice. On trouve aussi sur ce morceau une quatrième voix qui n’est autre que celle d’Hendrick (Admiral’s Arms) qui viendra ajouter sa part de profondeur et d’agressivité contrastant avec la piste précédente.

Si à la première écoute la progression entre les titres ne saute pas à l’oreille, les nuances et la personnalité de chaque chanson se dévoilent petit à petit, et c’est aussi ce qui fait que l’on ne se contentera pas d’apprécier cet EP et de le ranger à coté des autres. Bien au contraire, on y reviendra de temps en temps sans s’en lasser !