Après un passage à Rock En Seine et à La Maroquinerie en 2018, Welshly Arms revient pour un concert unique dans la salle du Nouveau Casino !
Une première partie maîtrisée
La première partie est assurée par THE GLORIOUS SONS. Ce groupe rock venu du Canada a de nombreux fans présents dans la salle. En effet, on peut apercevoir un drapeau Canadien mais aussi quelques cris pour montrer à leurs compatriotes qu’ils sont comme chez eux ce soir. Les trente minutes de rock qu’ils délivrent permettent de chauffer la salle. Mais aussi les cordes vocales du public avec leur titre “Mama”.
Bien que leur musique manque de diversité, les six musiciens, entassés sur la minuscule scène, savent mettre une ambiance chaleureuse. Le chanteur alterne entre les “merci beaucoup”, les regards insistants sur l’assemblée et un chant entraînant caché derrière ses longs cheveux. Sans révolutionner le rock, The Glorious Sons sait remplir la difficile mission d’ouvrir le bal.
La suite de la soirée se poursuit donc avec l’arrivée très sobre et discrète de WELSHLY ARMS. Le chanteur Sam Getz, arborant un T-shirt des Rolling Stones, attaque le concert avec timidité.
Au niveau du groupe, on peut reprocher au bassiste Jimmy Weaver et au claviériste Brett Lindemann d’être totalement en retrait de la prestation scénique. Le batteur Mikey Gould est déjà plus présent mais ses accompagnements sont trop souvent répétitifs. On en vient donc aux derniers membres : les deux choristes Bri et Jon Bryant et le frontman. Ce dernier, bien que sympathique, manque légèrement de charisme pour captiver pleinement l’attention.
A quoi ressemblerait un live de Welshly Arms sans la prestation de ces deux choristes ? Cette simple question ouverte permet de situer l’importance de leur présence et de leurs actions. Ils sont tout simplement captivants et on ne se lasse jamais de les regarder. En effet, Bri et Jon Bryant alternent entre des danses uniques pour chaque morceau et des performances vocales permettant d’apprécier pleinement l’identité des Américains.
Une setlist perfectible
Le choix de la setlist est discutable. “Never Be The Same” et “Who We Are”, provenant de l’EP “Legendary” (2017), remplacent certains titres phares de “No Place Is Home” (2018) tels que “X”, “Locked” et “Hammer. Ces derniers sont accueillis sans enthousiasme par le public. Le concert se lance véritablement à partir de la quatrième chanson, “Indestructible”.
Cette tournée est l’occasion d’essayer trois nouvelles compositions qui devraient paraître en janvier 2020. “Stand By You”, “Trouble” et “Proud” restent très proches de leur style actuel. A noter une place un peu plus prépondérante au niveau des sonorités électroniques. Les soli de guitare sont, eux, toujours là.
Le temps d’un morceau, le chanteur pose sa guitare pour réaliser une très belle reprise du “Something” des Beatles. Cette prestation permet de mettre les choristes un peu plus en lumière avec des couplets entiers à leur charge. Dommage que ce passage plus calme ne se soit pas étendu à l’interprétation de certains titres en version acoustique.
Un bon moment… mais trop court
Les classiques “Down The River”, “Sanctuary” et “Legendary” sont accueillis avec ferveur par le public. Un léger manque de communication est à déplorer. La seule participation de l’assistance se fait sur le refrain de “Dirty Work”, mais les occasions sont trop rares. Le concert s’achève sur “Learn To Let Go”, single sorti en 2019.
Après une ovation de l’assemblée, la formation revient pour interpréter deux chansons supplémentaires qui n’étaient pas prévues sur la setlist originale ! Néanmoins, le set s’achève au bout de 1h10. Ce qui est bien trop court, les musiciens ayant à leur actif deux albums, un troisième en préparation et plusieurs EP.
Welshly Arms est une valeur sûre. On passe toujours un bon moment à l’entendre jouer, même si le concert manque un peu d’audace. On peut également se demander si le groupe serait capable de gérer une salle plus grande. Seul l’avenir pourra le dire. En attendant, on espère croiser la route du sextuor sur les festivals en 2020 !