(platane) – Arkenes

Pour son premier EP, le groupe parisien nous tronçonne les membres avec un son copieux. En effet, ces bucherons s’avèrent être tendres avec des phases plus douces sur leur six titres nommé “Akenes”.

Débutant comme un vinyle avec un son vintage, (platane) hache menu nos tympans avec un morceau par phases progressives affluant une violence par contre temps. “2084” rappelle les influences comme Gallows allant du rock au punk, en passant par le hardcore. Suit alors “Brandon & Jacky”, une voix tonitruante marquant le début du morceau, puis une rythmique à trancher une forêt en l’espace d’une seconde. Alliant rapidité et plans lourds, un équilibre est trouvé à travers des compositions étonnantes. “Cat People” surgit avec une rage presque furtive en transformant l’atmosphère en rouleau compresseur : on sait où ce groupe nous mène. Loin de tous les autres aux compos répétitives, (platane) va encore plus loin avec “La Cage Du Lion”, torturée à souhaits, qui nous étreint comme un animal en cage. Nous éloignant de tout, leur musique nous happe comme le vaisseau de Han Solo dans l’étoile noire. Enchainant avec “My little Vietnam” , ils s’adressent à des phases complexes, plus calmes et plus lentes, avec une volupté désarmante. Vient enfin la conclusion d’un discours élémentaire, (platane) affirme que les groupes français peuvent sonner ricain avec des allures à la Dillinger Escape Plan. La “Vengeance” des groupes français est en marche.

Avec un premier EP recherché et violent, (platane) démontre que les arbres sont capables de créer une véritable tempête. Affaire à suivre…