Panic! At The Disco – Vices & Virtues

C’est désormais en tant que duo que Panic! At The Disco revient, avec un nouvel album qui nous replonge dans son univers qui a déjà séduit plus de 2 millions de personnes depuis 2005. Après “Pretty. Odd.” sorti en 2008 qui nous avait submergé dans une ambiance Beatles-esque, la formation originaire de Las Vegas retrouve son point d’exclamation qu’il avait laissé tomber sur le second opus et trouve encore le moyen de nous captiver tout au long de ces dix nouvelles chansons.

La pochette de cette nouvelle fournée 2011 est fidèle à l’image du groupe, avec ce petit côté enchanteur qui colle si bien à Panic! At The Disco. Brendon Urie (chant, guitare, piano) et Spencer Smith (batterie) ouvrent un nouveau chapitre de leur histoire qu’on était impatients de découvrir, près de deux ans après le départ de Ryan Ross et Jon Walker. La première piste et premier single “The Ballad Of Mona Lisa”, disponible depuis début février, nous rassure : Panic! nous offre une belle mélodie qui nous donne envie de scander les paroles en live. Il faut reconnaitre que la voix de Brendon se rapproche de celle de Patrick Stump, ex-Fall Out Boy, ce qui est parfois déconcertant tellement la ressemblance est frappante. Mais les P!ATD vont plus loin, leur son théâtral fait toute la différence. “Sarah’s Smile” en est la preuve, on se croirait plongés en plein Montmartre en l’espace de quelques secondes. La France est à l’honneur d’ailleurs, puisque les Plasticines, qui étaient déjà apparues sur le dernier disque de 30 Seconds To Mars, posent leurs voix sur “Nearly Witches [Ever Since We Met…]”. Cette intro aux allures de berceuses lance le dernier morceau de l’album, qui vaut le coup d’être écouté, pour son côté déjanté et son ambiance de cirque. La structure de cette chanson est en elle-même très surprenante par sa complexité. Et c’est ça qui est bon : Panic! At The Disco nous surprend encore. On retrouve tout de même la recette qui fait tout le charme et le succès des américains : une petite pointe d’électro qui est juste ce qu’il faut pour nous donner envie de danser, comme “Ready To Go [Get Me Out Of My Mind]” et “Hurricane”. On se retrouve tantôt baignés dans un son un peu rétro, sur “Let’s Kill Tonight”, tantôt dans une atmosphère mélancolique (“Trade Mistakes”, “Always”). On passe par toutes les émotions, et c’est bien ça le but de la musique, n’est-ce pas ?

Sans prévenir, Panic! At The Disco nous livre une petite pépite, bien qu’un ou deux titres supplémentaires n’auraient pas été de refus. Le groupe a réussi une nouvelle fois à nous embarquer dans son univers, et arrivés à la fin de ce “Vices & Virtues”, on n’a qu’une envie : le réécouter une nouvelle fois.