Suicide Of Demons – A New Beginning

Suicide Of Demons est un groupe de metal belge fondé en 2005. Après avoir sorti la démo “Devastate To Liberate” (2006) et l’EP “Reap What You Snow” (2007), le combo remporte en 2007 le prix du public au Rock Around. Ils enchaînent les concerts, jouent aux côtés de groupes tels que Dagoba, Black Bomb A, Eths, lors de festivals. Après ces deux ans de tournées, le groupe sort son premier album “Before Our Eyes” (2008). Toujours aussi déterminé, Suicide Of Demons, composé de Chris (chant), Fern (guitare, chant), Arnaud (guitare, chant), Amélie (basse, chant) et Jo (batterie) se lance dans l’écriture d’un second opus. Ce dernier intitulé “A New Beginning” sortira dans les bacs le 1er octobre 2011.

Plusieurs indices nous permettent de mettre en évidence le travail soigné de ce nouvel album. Tout d’abord, comme pour le précédent opus, le groupe a tenu compte de l’importance d’une belle pochette et, ainsi de son impact : l’artwork, est encore une fois à la hauteur. Ensuite, ce qui m’a frappé, ce sont les titres des morceaux : en effet, l’album commence avec “From Dusk…” et s’achève avec “…Till Dawn”. Du coup, on est en droit de se demander si cela est un clin d’œil au film “Une Nuit En Enfer” (“From Dusk Till Dawn”). Dans tous les cas, l’idée est bonne et donne tout de suite l’impression d’un disque réfléchi. L’opus démarre sur une belle intro d’1 min 20 qui ressemble étrangement à une comptine pour enfants, avant de suivre une voie plus symphonique. Mais après ce moment de calme, ça enchaîne sévère : les morceaux se succèdent à vive allure. Il faut dire que c’est vraiment rentre dedans. La rapidité d’exécution des pistes, que cela soit au niveau des guitares ou de la batterie, n’y est pas étrangère. Des titres comme “Invisible Wings”, “Your Best Nightmare” ou “In The Trench”, pour ne citer que ceux-là, en sont un bon exemple. On pourra, par ailleurs, noter, une alternance au niveau du timbre de voix (chant death ou chant clair), qui va de pair, avec les nombreux changements de rythme. Beaucoup de solis et de riffs accrocheurs parsèment l’album et, ainsi lui confèrent un caractère assez mélodique. L’album s’achève, par ailleurs sur un titre brillamment interprété d’environ onze minutes, “…Till Dawn” , qui ne peut pas laisser indifférent. Et cela grâce aux différents solis, exécutés avec brio associés à des passages symphoniques, qui nous submergent. Mais c’est aussi un album plein de surprises. L’intervention d’une voix féminine sur “My Only Sacrifice” peut étonner. Même si ce n’est pas désagréable, on ne s’y attend pas et, du coup, ça tranche avec l’ensemble de l’opus. Mais le passage le plus étrange, c’est le “pétage de plomb” à environ deux minutes de “Revived Enemy” où nous nous retrouvons en plein Far West. C’est le banjo à gogo, il manque plus que les coups de fusils et on s’y croirait vraiment. Bon, finalement, est-on vraiment surpris, après avoir entendu le très bon “Save Me” et son petit côté punk, qui s’achève sur les bêlements de chèvres !

Tout en misant sur le côté mélodique, “A New Beginning” n’en n’a pas pour autant oublié d’aller droit au but. L’album sait nous maintenir en éveil grâce à un travail soigné et à un jeu musical à la hauteur. Cet effort est un peu un condensé des différentes influences de ses membres. Cependant, on a un peu le sentiment d’être parfois dépassé par cette diversité. A suivre…