Five ((O)) – There Is A Name For Everything

Originaires de Caen, les Five ((O)) ont déjà sorti deux EP en auto-prod depuis leur création en 2008. Ainsi, les cinq membres du groupe diffusent un rock n’roll teinté de stoner, qu’ils ont eu l’occasion de faire découvrir lors de leurs nombreuses prestations, notamment en première partie de Nashville Pussy. Après avoir remporté en 2010 le tremplin du Festival Calvadose de Rock, il était temps pour le groupe de sortir son premier album. Intitulé “There Is A Name For Everything”, cet opus est d’ores et déjà dans les bacs depuis le 7 novembre dernier.

Composé de onze titres, “There Is A Name For Everything” est un disque résolument rock où les pistes, plutôt rentre-dedans, s’enchaînent. Le caractère mélodique et accrocheur de certains morceaux comme “In Tuition”, “A Moment In Time” ou encore “A Split Second” n’est pas sans rappeler les groupes de rock U.S. En effet, si nous ne connaissions pas la bio du groupe, on jurerait entendre un groupe américain. La structure des compos, la rythmique et surtout l’intonation du chanteur sont vraiment bluffantes. Ainsi, sa voix s’adapte à merveille. On apprécie tout particulièrement l’alternance entre des passages calmes et d’autres plus violents où le chant devient tout d’un coup plus agressif comme sur “Thuein” ou “Coffin Cruiser”, qui est d’ailleurs le premier single de cet opus. Qui plus est, ces déchaînements vocaux sont aussi, par moment, accompagnés d’explosions sonores où les instruments, eux aussi montent en puissance, ce qui est le cas, sur des titres comme “A Moment In Time” ou “Thuein”. On peut dire que le groupe sait s’y prendre pour nous envoyer de bonnes doses d’adrénaline. Il n’y a rien à dire, c’est bien fait et on se prend vite au jeu. Mais, le combo n’en n’oublie pas pour autant d’intégrer à certains moments ce gros son bien lourd que l’on retrouve entre autres sur “Capricorn”. Ainsi, Five ((O)) n’hésite pas à flirter avec des sonorités nous rappelant certains groupes des années 70. En effet, la succession de break et reprises que l’on trouve à un peu plus de la moitié de “Foursquare” en est un autre exemple. L’album s’achève sur un morceau en grande partie instrumental, “Interplanetary”, qui fait un peu figure “d’ovni” mais qui après 2 minutes 45 prend finalement tout son sens.

Five ((O)) nous délivre un premier effort énergique et puissant avec un son bien caractéristique lui permettant de sortir du lot. Ayant réussi à capter toute notre attention, “There Is A Name For Everything” ne laissera pas indifférent le mélomane que vous êtes.