Marionette – Nerve

Marionette est un groupe de death metal mélodique suédois créé en 2005 par trois de ses membres actuels. N’ayant pas tardé à se faire remarquer lors de concours nationaux et internationaux, le groupe a depuis sorti deux albums, “Spite” (2008) et “Enemies” (2009). Afin de les promouvoir, ils ont enchaîné les tournées aux côtés de groupes tels que Deathstars, Sonic Syndicate ou encore Murderdolls. Ainsi, pourvu d’un nouveau chanteur, Alexander Andersson, le sextette sortira le 5 décembre prochain son nouvel effort intitulé “Nerve”.

Si jamais vous vous sentiez un peu mou du genou, on ne saurait que trop vous conseiller de jeter une oreille sur ce dernier album. Après une première écoute intégrale de celui-ci, c’est un peu comme si on en avait pris plein la face. Les titres s’enchaînent à vive allure et dispensent un chant death agressif. Il suffit d’écouter l’intro ou le final apocalyptique de “Act Of Violence” au titre évocateur pour s’en rendre compte. A cela s’ajoutent la rapidité d’exécution des morceaux, la double pédale qui y va franco, le tout porté par des guitares qui se concurrencent. “Stand In Line” et “Brand New Day” en sont un autre bon exemple. Vous me direz : “oui et alors, c’est pas nouveau, blablabla…” Là où le groupe fait la différence, c’est dans l’utilisation du clavier, qui nous plonge dans un univers ambiancé. D’ailleurs, à ce titre, mention spéciale à l’excellent “Remember Your Name” et à son côté atmosphérique des plus réussis. Ainsi, le clavier tient une place prépondérante. Il peut aussi bien accentuer les passages violents que les édulcorer. Par moment, nous ne sommes pas loin du côté symphonique, grandiloquent à la Dimmu Borgir, notamment sur “Something Forgotten”. Disséminés ici et là, il permet d’offrir de nombreuses plages musicales comme sur “Smile Or Die Trying” qui tranchent avec le reste du morceau et nous offre, ainsi des passages aériens. De plus, entre les morceaux, il sert de fil conducteur et les lie les uns aux autres. On sent que le combo maîtrise le sujet et que tout a été peaufiné afin de créer un agencement harmonieux et mélodique. L’autre particularité de Marionette est d’évoluer dans un registre death, certes, mais tout en y apportant une touche personnelle suffisamment mélodique, rendant le genre finalement beaucoup accessible comme c’est le cas de “The Last”. Par ailleurs, l’intrusion d’une voix claire sur certains titres comme “Revelation 6.8” y contribue.

Alliant agressivité, technique et une bonne dose de mélodie, “Nerve” est vraiment une réussite. Se jouant des règles du genre, Marionette a su affirmer sa singularité et à nous proposer un disque dont vous ne sortirez pas indemne.