Mathilda – Mathilda

Ils sont cinq musiciens parisiens, cinq personnages, cinq univers et forment Mathilda. En mai 2011 est sorti leur premier EP éponyme qu’ils concoctaient depuis 2008. Une première production de quatre titres en français très rock.

L’intro débute, les premiers accords retentissent, de la reverb, des effets. Le passage à la seconde passe inaperçu, puis la guitare se tient, on attend que la bombe se déclenche… Arrivé à la 22ème seconde de “Et Le Diable Passe”, la musique décolle et c’est parti pour tout l’EP. Nous découvrons de jolies doubles voix qui accompagnent celle de Jonathan, une grosse batterie à double pédale de Julien et des multitudes de notes de guitare qui se fondent dans la masse. C’est bien ficelé, mélodique mais tout de même très énervé et aucune chanson n’échappe au scream qui gâche quelque peu la musicalité globale du disque. Comme si ils avaient cherché à en faire trop, sans finesse. Plutôt dommage d’autant plus que chaque titre se ressemble assez, même après plusieurs écoutes. Ce qui est certain, c’est qu’ils ont au moins trouvé leur style qui peut leur permettre de créer une marque de fabrique sans s’égarer vers d’autres directions ou registres. Mais pour revenir sur l’étude des plages, encore une fois on pourrait leur reprocher d’avoir choisi le même schéma de construction pour l’ensemble du disque (couplet, refrain, couplet, refrain, pont, scream, refrain) mais l’effort fourni par la formation pour la composition est néanmoins appréciable et à féliciter même si le son des pistes aurait pu être de meilleure qualité.

Les titres sont mystérieux, les paroles évoquent le doute, la solitude ou encore la notion de “no future”. C’est un EP plutôt noir et plein de force. On peut sentir la détermination des musiciens à percer dans le milieu pour exercer leur passion. Même si le résultat ne convainc pas, on attend l’album afin de mieux découvrir l’univers de Mathilda. Fans de metal, laissez-vous enivrer par la forte intensité de ces quatre premiers titres…