L’aventure démarre en 2009 lorsque Justine Daaé (chant) et Ghislain Henry (basse) décident de mettre en commun leurs influences diverses et variées (classique, électro, techno, trance, oriental, indus…) tout en gardant une ligne directrice metal. Rejoints par un batteur et un guitariste, ils sortent leur premier EP six titres et entament une série de concerts. Dans la foulée, Elyose se lance dans la création d’un premier album, étoffe son line up avec l’arrivée fin 2010 du batteur Patrick Cazu, puis, de deux nouveaux guitaristes, Julien Portrat et Antoine Bouchet. Ainsi, vous pouvez retrouvez leur premier opus “Théogyne” dès le 1er mars 2012.
Il faut bien avouer qu’après avoir écouté à plusieurs reprises le disque, on en ressort plus que surpris. Certes, la brève intro où se mêlent chant du monde et chant grégorien en seulement trente-neuf secondes auraient dû, tout de suite, nous mettre la puce à l’oreille. Mais l’enchaînement rapide avec la piste suivante ne nous laisse que peu de temps à la réflexion car on entre tout de suite dans le vif du sujet. La voix cristalline de Justine (chant en français, sur la plupart des morceaux) nous invite à la suivre dans cet univers bien singulier où chaque titre contient son lot de surprises. En effet, ces derniers ont rarement une structure linéaire et sont plutôt ponctués de breaks, de ruptures, d’accélérations. De plus, l’utilisation de samples permet d’instaurer des ambiances originales comme sur “L’Orientale” où la voix de Justine se fait envoûtante. Mais ces samples ont aussi pour vocation de nous entraîner vers des voies auxquelles nous ne sommes pas forcément habituées. Comme c’est le cas de la plupart des morceaux et, à titre d’exemple, nous pouvons citer “Théogyne” ou encore “Dérive” qui enchaîne des touches classiques, riffs metal bien lourd pour finalement laisser libre court à un passage trance. Ces derniers sont aussi à l’honneur lors des intros auxquelles ils apportent une touche singulière, ce qui est le cas de “Elevation” ou “Overload” et son petit côté indus. Mais ce qui est intéressant, c’est l’association de riffs metal bien heavy qui contrebalancent avec les ambiances instaurées par les samples. Et ce, notamment sur des titres comme “Mirry Dancers” où les guitares (y compris la basse) apportent un son plus lourd et plus pesant. Par ailleurs, on apprécie les différents solis et, en particulier, celui qui achève “Incandescence”. Quant à la voix de Justine, elle rappelle, à plusieurs reprises, le timbre de voix des chanteuses lyriques officiant dans le registre metal symphonique et parfois, comme c’est souvent le cas dans le genre, une voix masculine gutturale vient se joindre à elle en lui donnant la réplique comme sur “Wine From The Sick”.
Loin de nous proposer un album conventionnel dans une pure veine symphonique, “Théogyne” associe des styles musicaux, qui au demeurant, n’avaient rien en commun et ainsi sort des sentiers battus. Redonnant une dynamique au genre, Elyose ouvre de nouvelles perspectives.
Informations
Label :
Date de sortie : 01/03/2012
Site web : www.elyose.com
Notre sélection
- Le Libérateur
- Dérive
- Théogyne
Note RUL
4/5