Hate In Front – Louder Than Ever

Hate In Front, combo marseillais de hardcore/beatdown formé en 2006, débarque en 2012 avec son premier EP long format (ou maxi si vous préférez) “Louder Than Ever” et c’est après plusieurs changements de line up et moultes dates du coté de la cité phocéenne que le groupe a pris son temps pour pondre cet effort “fait maison”.

Ah, Marseille ! Son Stade Vélodrome, son port, son fameux Pastis, ses nombreux groupes de rap et ses quelques groupes de metal/frenchcore qui tentent de s’imposer dans cette population trés “urbaine”. Hate In Front fait parti de ses formations underground qui méritent un coup d’oeil et d’oreilles et c’est cette année qu’il faut sérieusement s’y pencher car le groupe accouche son premier bébé plutôt méchant : “Louder Than Ever”. Pas besoin de tourner autour du pot, l’intro annonce un hardcore entraînant et bien violent. Et effectivement, Hate In Front arrive à titiller l’auditeur par des morceaux aussi dévastateurs que fédérateurs (“Endless”, “I Give You My Word”), où les moshparts risqueront de faire de gros dégâts en live. “Hate In Front” et “All These Wars” quand à eux, vous assomment avec des riffs bien lourd et vous achèvent avec des beatdown digne d’un Nasty ou d’un Bane. Mais les phocéens ne s’arrêtent pas à un simple hardcore/beatdown, ils montrent également un visage plus métallique sur “Follow Me Down” et s’essayent même à un hardcore plus fun et plus frais “à la californienne” (“Beyond The Verse”) où le chanteur se lâche avec un flow rappé à la fois impressionnant et inattendu, ce qui donne un bon bol d’air au milieu du skeud. Florent, le frontman, est d’ailleurs le point fort du groupe et on sent que le garçon à bouffer du Stick To Your Guns, Emmure, The Ghost Inside ou encore du hip hop durant ces dernières années. Hate In Front varie les plaisirs et essaye de faire plaisir à l’auditeur avec ses huit cocktails explosifs, quitte à mettre un peu trop en avant leurs différentes influences et, pour le coup, manquer d’originalité.

“Louder Than Ever” reste cependant une agréable et violente surprise venue tout droit de nôtre bonne vieille Provence. Hate In Front montre un potentiel très intéressant pour les prochaines années via ce premier essai et se place parmi les quelques groupes prometteurs français tels que Rise Of The Northstar, Alea Jacta Est ou encore Danforth en matière de hardcore qui fait bien mal.