Storm Corrosion – Storm Corrosion

La tête pensante d’Opeth associée à celle de Porcupine Tree… et voila le résultat ! Storm Corrosion regroupe Mikael Åkerfeldt (Opeth) et Steven Wilson (Porcupine Tree) au sein d’un combo des plus talentueux. La collaboration entre ces deux stratèges musicaux fit naitre une grande attente parmi les fans. Qu’allaient-ils proposer ? Depuis 2011, le mystère autour de ce projet fut extrêmement bien gardé et c’est, donc, à la sortie de leur premier album éponyme, qui plus est, que le voile va enfin tomber. La question principale sera la suivante : quel style musical va présenter le duo ? Tant leurs influences personnelles sont vastes. Prenez place, installez vous confortablement, cette expérience va en scotcher plus d’un !

Avant toute chose, la première observation assez troublante est la suivante, il n’y a que six pistes sur cet opus; pas très rassurant… Les morceaux tournent autour des huit minutes, en moyenne, avec certains à dix, rien d’étonnant venant de leur part. L’album débute avec “Drag Ropes”, introduit par une montée assez angoissante. D’un point de vu global, les morceaux sont assez lents à se mettre en marche, limite ennuyeux par moment, mais la curiosité éprouvée à l’égard de leur musique poussera sans cesse l’auditeur à terminer chacun des titres. Il est indéniable que les arrangements de nos deux camarades sont, par moment, originaux et complexes; un des principaux atouts de ce disque. Malgré cela, la lenteur apparente des diverses compositions ainsi que l’utilisation quasi exclusive d’instruments acoustiques apparaissent comme une grande déception. Ce concept est saisissant d’étrangeté, l’écoute de “Happy” ne redonne en rien le sourire et, au contraire, vous enfonce encore plus dans un méandre des plus sombres. Seul “Lock Howl” ressort du lot en raison d’une intensité positive comparé au reste, mais encore une fois, le morceau est entièrement instrumental, pourquoi ? Puis la fin de l’album sonnera comme 98% du reste, à savoir un enchainement de notes et d’arrangements, mais sans réelle valeur ajoutée, ce qui en agacera plus d’un.

Storm Corrosion, l’avis sera simple : on aime ou on n’aime pas. Impossible de trouver un avis mêlant satisfaction et déception. Il faut dire que sur le papier, l’association est alléchante cependant, à l’écoute, les réactions seront plus nuancées. Certains trouveront ici une originalité sans nom alors que d’autres définiront leur musique sans aucun intérêt. Storm Corrosion ne véhicule pas toutes les émotions que dégagent respectivement Opeth et Porcupine Tree. A nouveau, pourquoi ce projet ? Quel était le but de cette collaboration ? Beaucoup de questions pour, sans doute, peu de réponses…