Grand Magus – The Hunt

Après avoir sorti en 2010, un album encensé par la critique, l’excellent “Hammer Of The North”, Grand Magus nous avait assené le coup de grâce en délivrant une prestation de qualité au Hellfest lors de l’édition 2011. Ainsi, le groupe suédois, formé en 1996 par le guitariste chanteur Janne “JB” Christoffersson (ex-membre de Spiritual Beggars) et le bassiste Fox Skinner, ont a leur actif cinq albums de doom/heavy métal. Pourvu d’un nouveau batteur Ludwig Witt (ex-membre de Spiritual Beggars), Grand Magus est de retour avec “The Hunt” sorti le 25 mai 2012.

Ainsi, “The Hunt” s’engouffre dans la brèche déjà ouverte par ses deux prédécesseurs “Iron Will” et “Hammer Of The North”. En effet, Grand Magus semble avoir définitivement fermé la porte au doom afin de poursuivre sa route dans un registre à la fois heavy et épique. Disposant d’un artwork simple mais efficace, qui illustre à merveille le titre de ce nouvel album, Grand Magus va droit au but. Sans user de fioriture plus qu’il n’est nécessaire, “The Hunt” regorge de morceaux dynamiques tels que “Sword Of The Ocean” ou encore “Iron Hand”, bien rock n’roll. Et ce, dès le titre d’ouverture “Starlight Slaughter”, qui en faisant tinter ses cymbales,(tout comme AC/DC avait fait résonner ses cloches sur “Hells Bells”) annonce le début de cette “chasse”. Chaque titre contient son lot de solis mélodiques parfaitement maîtrisés et agencés, sans jamais entrer dans la surenchère. Ainsi, on est comme porté par l’enchaînement fluide, léger de notes lors de ces solis  comme par exemple “Starlight Slaughter”, “Iron Hand” ou encore le single éponyme “The Hunt”. Ainsi, à plusieurs reprises, on a un peu l’impression de sentir l’ombre de Spiritual Beggars (dont sont issus deux des membres actuels de Grand Magus) planer au-dessus du groupe. Sans être un album concept, “The Hunt” fait référence à la mythologie scandinave comme c’est le cas de “Draksadd”, “Valhalla Rising” ou encore “Son Of The Last Breath”. Ainsi, ces titres pourvus de refrains “guerriers” confèrent un souffle épique à l’opus. De plus, pour l’occasion, le bassiste Fox Skinner joue du violon sur le somptueux “Son Of The Last Breath”, que l’on peut d’ailleurs, à juste titre, considérer comme la pièce maîtresse de l’album. En effet, composée d’une première partie “Nattfödd” (“Né dans la nuit”) plutôt calme où JB se fait conteur, elle enchaîne sur une deuxième partie “Vedergällning” (“Vengeance”) marquée, elle, par une accélération du rythme et par une voix plus grave, presque caverneuse, tout droit venue d’outre-tombe,  ui fait son effet et donne du corps au morceau. Car, il faut bien reconnaître que l’on ne se lasse pas du chant puissant de JB, qui, ravit toujours autant nos oreilles.

D’une redoutable efficacité, Grand Magus met dans le mille avec “The Hunt”. Tout en évoluant dans un registre “classique”, le trio a su apporter sa touche personnelle qui fait toute la différence.