Yalta Club sent la plage, le soleil et l’océan, l’été tout simplement. Une fusion née des influences de chacun des musiciens : de Cake à I’m From Barcelona en passant par The Kinks et autres The Beach Boys. Car les mélanges, ces jeunes nantais en ont fait leur spécialité : entre rock foutraque, pop caribéenne et folk décalée, rien n’échappe à la moulinette de ce collectif. Suite un premier EP “Highley Branded” paru en 2010, Yalta Club revient avec leur premier album éponyme. Il y a des chaleurs estivales malgré ce temps pourri.
Démarrage avec “Wasting My Time”, guitare proche du ska, voix claire et enjouée à la manière d’un Julian Casablancas dans son hamac. Sans oublier les envolées de trompettes et les coups de ukulélé, renvoyant l’auditeur, à chaque note, dans une contrée remplie de palmiers, le meilleur de Madness au centuple. “Fireman’s Comin'” suit en toute logique et insufflen quelques arrangements électroniques, proches de Cat Empire et des jeux de voix extrêmement ludiques. “What’s Comin’ After” continue cette bonhomie avec des chœurs sortis de l’univers de I’m From Barcelona imbriqués dans une britpop 60’s. Arrive alors “Radioshow”, seul titre de l’album entièrement en français, mis à part le refrain. Ce morceau est frais, explosif par moment et tient le rythme entre batterie fracassante et ligne de basse soutenue, l’esprit de Raspigaous et de Babylon Circus flottent sur ces six musiciens. Pour ceux qui ne connaitrait pas les Yalta Club, ces derniers recyclent trois morceaux de leur EP précédent. Le poppy “Highly Branded”, l’hypnotique et caribéen “Loser Song”, ainsi que le country “Golden Boy”, démarrant dans une ambiance morbide à l’instar de Ralph Stanley et s’envolant dans une cavalcade de guitares et de pétoires digne de Sergio Leone. Entre ces explosions, les nantais déballeront des parterres de fleurs hawaïennes, déguisés en ballades douces et aériennes. De la philosophie admirable et cotonneuse de “Money On My Mind” agrémentée d’un harmonica planant à “After”, qui transpire d’une nostalgie agréablement triste, d’un songe rythmé, une nouvelle fois, à l’harmonica et au ukulélé. Explosif et intuitif, Yalta le prouve une nouvelle fois avec “In A Meeting”, prenant encore une fois appui sur Cat Power et insufflant ce qui s’appelle de good vibrations lumineuses à souhait, la basse joue avec les claps, les chœurs, la guitare et le ukulélé et tout ce beau bordel se marie à la perfection. La formation s’amuse jusqu’au bout avec le très rock 50’s “Sunday, It’s Alright”, duo franco anglais, où Corinna fait découvrir sa voix suave.
Yalta Club réussit admirablement son premier album, à la fois classique et contemporain, empruntant à droite et à gauche tout en conservant une réelle âme artistique. Yalta c’est un peu l’esprit d’entreprendre de la Mano Negra dans un tout autre registre musical, moins punchy mais plus dansant et toujours positif. Un groupe qu’il ne faut surtout pas rater en live, ce genre de combo c’est dans cet exercice qu’ils sont les meilleurs !
Informations
Label : Atmosphériques
Date de sortie : 24/06/2013
Site web : www.facebook.com/YaltaClubMusic
Notre sélection
- Fireman's Conin'
- Sunday It's Alright
- After
Note RUL
4/5