Les mémoires du rock s’exposent au cœur du Marché Dauphine, à Saint-Ouen. Les fans de rock ont rendez-vous avec l’exposition Rock Memories, une installation exceptionnelle montée à l’occasion de la sortie de la bande dessinée éponyme, co-créée par Marc Dolisi et Olivier Boscovitch. Cet accrochage inédit promet une plongée immersive dans l’univers chaotique et fascinant du rock, offrant aux visiteurs une occasion unique de revivre les histoires les plus marquantes – et souvent méconnues – des légendes du rock à travers des installations visuelles et des objets authentiques.
La bande dessinée : Un récit visuel inédit
L’ouvrage Rock Memories ne se contente pas de raconter des anecdotes. Il propose une véritable immersion dans les récits les plus saisissants de l’histoire du rock, que seul Swan, le narrateur, semble avoir pu capturer. La bande dessinée revendique son statut de témoin visuel des dérapages et éclats de ces stars qui ont marqué leur époque, des années 70 aux années 90. De Johnny Rotten à John Lennon, en passant par les Rolling Stones et Nirvana, ces figures majeures sont mises en scène dans des situations inattendues, parfois drôles, souvent surréalistes. Un exemple marquant ? L’exorcisme de la piscine de David Bowie à Los Angeles, ou encore le face-à-face entre Debbie Harry et le tueur en série Ted Bundy.
Graphiquement, l’œuvre d’Olivier Boscovitch se distingue par un style percutant, à mi-chemin entre le pop art, la figuration narrative et l’univers des comics. Son travail transforme les stars du rock en véritables super-héros modernes, des icônes qui, par leurs excès, se sont gravées dans la mémoire collective. Le traitement visuel et l’écriture des récits sont amplifiés par des recherches pointues sur les différents décors et lieux où se sont déroulées ces rock stories, afin de rendre le récit aussi réaliste que possible.
Exposer le rock ?
L’exposition Rock Memories ne se contente pas de montrer des planches de la bande dessinée. Conçue comme une extension de la publication, elle permet aux visiteurs de déambuler dans un espace où chaque objet, chaque installation fait écho aux histoires rocambolesques narrées dans le livre. Les objets exposés sont loin d’être anodins : la Coccinelle de 1968, dans laquelle Debbie Harry aurait pu croiser la route de Ted Bundy, est l’un des éléments phares de l’exposition. Plus symboliques encore, des vitraux canonisant Kurt Cobain et David Bowie renforcent cette idée d’un rock sacré, quasi divin.
En parallèle des objets, l’exposition présente aussi plusieurs créations inédites d’Olivier Boscovitch. Parmi elles, des affiches grand format, accrochées avec une technique artisanale : collées à la colle d’amidon et au pinceau, à la manière des affiches de rue. Ces œuvres donnent un aspect brut et urbain à l’exposition, fidèle à l’essence même du rock. L’une des compositions les plus marquantes est une réinterprétation de la célèbre Cène, où des protagonistes tels qu’Iggy Pop, Paul McCartney, Keith Richards ou encore Andy Warhol – pour ne citer qu’eux – prennent la place des apôtres, entourés de bouteilles de Jack Daniel’s. Ce clin d’œil appuie la mythologie du rock, où chaque personnage devient un prophète d’une génération.
Rock Memories ne s’adresse pas seulement aux passionnés de musique, mais à tous ceux qui veulent plonger dans une époque révolue où la musique, les excès et des personnalités hors du commun façonnaient la culture contemporaine.
Un morceau d’histoire et de nostalgie, à découvrir au Marché Dauphine jusqu’au 3 janvier 2025.
Parution de la BD le 3 octobre aux éditions Erick Bonnier/label Encre Rock
Commissariat : François Darmigny, Marc Dolisi, Olivier Boscovitch
Jusqu’au 3 janvier 2025
Samedi et dimanche de 11 h à 18 h
Gratuit
Grand merci pour ce bel article.
Précision : devant le succès de l’exposition Rock Memories au Marché Dauphine, il a été décidé une prolongation jusqu’au 3 janvier 2025 !
Merci pour cette info, on va mentionner la prolongation !