While She Sleeps reviendra fracasser les bacs en avril prochain avec son cinquième album. Alors que le quintette anglais vient de créer sa propre communauté exclusive, la “Sleeps Society”, RockUrLife revient sur les dix meilleures chansons d’un groupe dont l’ascension ne fait que commencer.
N°10 – Hearts Aside Our Horses
L’histoire de While She Sleeps, de ces amis qui trainent ensemble depuis l’enfance, est belle et commence par un premier EP en 2011. Issu de “The North Stands For Nothing”, un premier EP présentant l’aspect le plus rugueux du groupe anglais, “Hearts Aside Our Horses” tease pourtant l’évolution que l’on connait. La chanson est épique. Menée tambour battant par une énergie punk et un vrai feeling metal, notamment grâce aux lead guitares de Sean Long. Si jeune, et pourtant déjà maître dans terme de refrains qui tuent.
N°9 – GATES OF PARADISE
Courir vite ne signifie généralement pas courir longtemps, et While She Sleeps l’a découvert sur son dernier album “SO WHAT?” (2019). Si l’efficacité et le songwriting sont toujours là, on sent que le groupe s’essouffle un peu. En résulte tout de même une petite avec “GATES OF PARADISE”. Le quintette y explore son aspect le plus mélodique sans honte. Loz nous gratifiant d’une partie claire étonnante venant de lui. Le pont de fin de morceau, voix à l’unisson et structure épique au possible clôturent en beauté un disque mitigé.
N°8 – Steal The Sun
“You Are We” (2017) a véritablement installé While She Sleeps sur la carte. La faute à des singles imparables et un album globalement très solide. Poussant les potards des chansons fédératrices à fond, While She Sleeps propose un “Steal The Sun” dont la structure propose un couleur assez novatrice pour la formation. Ce pré-refrain groovy ou les chœurs se mêlent à un chant presque rappé est l’un des grands moments des derniers concerts du groupe.
N°7 – Love At War
L’hydre à deux têtes, le Loch Ness, arlésienne. Appelez-la comme vous voulez, mais cette chanson de While She Sleeps est un sujet sensible chez les fans du groupe. Jamais jouée en live, cet excellent morceau issu de “This Is The Six” (2012), le premier album du groupe, est réclamée depuis par le public. WSS plaisante régulièrement sur l’absence de cette chanson des setlists sur les réseaux sociaux. Pourtant, tout est réuni pour en faire un moment rare. La rythmique dévastatrice, le refrain fédérateur et les gangs vocaux incroyablement épiques sur la fin du titre. Don’t stop believin’!
N°6 – Civil Isolation
Composante importante de While She Sleeps que nous n’avons pas encore abordé : l’engagement du groupe. Toujours plus critiques et conscients du monde douteux dans lequel on vit, le groupe n’hésite jamais à lâcher des brulots rageurs. “Civil Isolation” en fait partie. Le groupe y exprime sa frustration d’avoir le sentiment de devoir rester dans le moule pour s’en sortir. Alors qu’ils venaient tout juste de créer leur propre label pour pouvoir vivre décemment de leur musique, sans dépendre de qui que ce soit, WSS a lancé ce morceau comme un grand f*ck à toutes les personnes qui voulaient les enfermer.
N°5 – Four Walls
Dire que While She Sleeps excelle dans le registre des chansons fédératrices c’est enfoncer des portes ouvertes. Mais ce n’est pas parce que ce poncif est évident qu’il faut l’oublier pour autant. Présente sur le deuxième album “Brainwashed” (2015), “Four Walls” nous donnait un avant gout plus mature de ce que le groupe de Sheffield devenait. Un refrain épique au possible, un rythmique effrénée et tous les ingrédients pour transformer n’importe quel concert en une réunion de vieux copains.
N°4 – Our Courage Our Cancer
Balade et metal vont souvent ensemble. Mais depuis que beaucoup de trentenaires d’aujourd’hui ont été fortement envisagés sur un fond du “Still Loving You” de Scorpions. L’exercice est resté bancale pour beaucoup. While She Sleeps reprend le concept de la balade à sa sauce. Un chant écorché et extrêmement émotionnel, des guitares criardes et un piano bouleversant en fil conducteur. Chanson écrite en l’hommage de nos grands-parents partis à la guerre, While She Sleeps donnait déjà sur son premier album un bel exemple de l’incroyable profondeur de sa palette artistique.
N°3 – Trophies Of Violence
Changement radical de registre. “Brainwashed” sortait trois ans après le premier disque de While She Sleeps. Entre soucis de santé et affrontement juridique avec son label, les Anglais ont accumulé une sacrée dose de frustration pendant l’écriture de ce deuxième disque. On sent un propos plus radical, notamment dans “Trophies Of Violence” où les guitares sont définitivement plus metal que punk. Le chant de Loz est rageur au possible, tout au long d’une chanson sans refrain. Une complainte longue de cinq minutes, faisant office d’un défouloir destructeur et nihiliste. While She Sleeps sait fédérer, mais sait également tout envoyer chier, et c’est tout aussi jouissif.
N°2 – Seven Hills
Les copains d’abord. Il règne au sein de While She Sleeps un esprit fraternel puissant. Les Britanniques n’ont jamais vu leur line up bouger. Ils vivent presque ensemble dans un entrepôt qu’ils ont racheté ensemble, retapé ensemble et qu’ils ouvrent régulièrement à leurs fans. Avant l’entrepôt il y avait Seven Hills, une vieille bâtisse dans laquelle le groupe a répété de longues années, et qui a vu bon nombres de soirées et entendu de nombreuses histoires. WSS y rend hommage, juste avant sa destruction, à travers une chanson incroyablement épique. Petit bonus, une bouleversante version piano-voix, interprétée par Jenny Staniforth, est présente sur l’édition deluxe du premier album du groupe, “This Is The Six”.
N°1 – Silence Speaks feat. Oli Sykes
“You Are We” comprend un nombre de singles assez impressionnant. Nous n’irons pas jusqu’à dire que la qualité de l’album tient du succès de ses singles, mais presque. Parmi eux, “Silence Speaks” est probablement la chanson la mieux écrite par While She Sleeps. Des couplets rageurs, des ponts presque pop et un refrain qui rentre en tête après une seule écoute. On sent un groupe en pleine confiance, qui prend de grandes libertés artistiques tout en gardant sa ligne. Et cerise sur le gâteau, longtemps espéré, Oli Sykes de BMTH vient hurler sur un break d’anthologie ou le passe-passe avec Loz est d’une efficacité redoutable. “Silence Speaks” décroche la première place haut la main. Pour vous rendre compte, une chanson dont la présence d’Oli Sykes n’est pas la qualité principale est forcément une chanson légendaire !