Cinquième album, déjà, pour les anglais d’Architects, un an environ après “The Here And Now” (2011). Pour ce troisième opus parui sous le label Century Media Records, les frères Searle veulent apporter plus de lourdeur à leurs compositions. De plus, les thèmes abordés sont plus politiques que religieux; la volonté de laisser de coté tout sentiment personnel se traduit donc avec “Daybreaker”. Face aux diverses critiques déclarant qu’Architects régresse dans sa musique, le combo metalcore va-t-il aller au-delà et prouver que Brighton est toujours source d’inspiration ?
Il ne faudra pas bien longtemps pour plonger dans l’ambiance assez pesante dégagée par “The Bitter End” qui engage dans ce disque. Les choses sérieuses commencent avec “Alpha Omega”, titre plutôt bien foutu même si sa structure est assez classique, l’alternance des chants est plaisant et rend l’ensemble correct. Malgré tout, il sera rapidement facile à constater que bon nombre de morceaux ont des passages posés et assez progressifs, en plus d’être accompagnés par un chant clair; il peut donc y avoir quelques ressemblances dans ces plages. En effet, un sentiment de déjà-vu peut rapidement intervenir à la longue. Le titre éponyme “Daybreaker” apparaît comme le plus heavy, bien que d’autres comportent quelques éléments intéressants également. “Even If You Win, You’re Still A Rat” prend également part aux morceaux se détachant ici, sans doute en raison de featuring d’Oli Sykes, chanteur de Bring Me The Horizon, qui amène sa contribution à l’édifice qu’est “Daybreaker”. Quoiqu’il en soit, la recherche musicale et la mise en place des divers corps est complexe mais aussi très recherchée; le travail entrepris là-dessus est impeccable, une fois de plus, et même si l’on peut porter quelques critiques, renier ce point là est impossible. Maintenant, une question se pose, qu’ont-ils voulu proposer cette fois-ci ? Beaucoup de ces titres dégagent de l’émotion et énormément de mélodies; qu’elles soient violentes ou non; alors que l’ensemble présenté se devait d’être plus lourd que par le passé. Or, le rendu final, bien que meilleur que “The Here And Now”, peut quand même permettre quelques regrets. De plus, coté artwork, pourquoi avoir reprit celui de “Hollow Crown” (2009) en y apportant quelques modifications ? “C’était mieux avant” ? Bien étrange…
Malgré les quelques critiques, “Daybreaker” sonne bien mieux que son prédécesseur et rend un ensemble bien identifiable à Architects, et les fans en seront ravis. Cependant, l’originalité peine à refaire surface et cela aurait-il un lien avec le rythme de sortie ? Un an d’écart parait maigre, travailler d’avantage n’aurait-il pas un meilleur rendement ? La réponse au prochain épisode !
Informations
Label : Century Media Records
Date de sortie : 28/05/2012
Site web : www.architectsofficial.com
Notre sélection
- Daybreaker
- Even If You Win, You're Still A Rat
- Alpha Omega
Note RUL
3/5