Black Stone Cherry – Magic Mountain

Parmi les nombreuses sorties de l’année, le nouvel album de Black Stone Cherry se place bien évidemment dans le peloton de tête. Trois années après “Between The Devil And The Deep Blue Sea” (2011), le Kentucky va de nouveau envahir les bacs internationaux. Black Stone Cherry fait donc son retour, qui plus est très attendu par les fans de bon gros hard/heavy rock aux sonorités southern. “Magic Mountain” sera-t-il aussi magique que son titre ?

La sortie de “Between The Devil And The Deep Blue Sea” fut aux centres de discussions ardues entre fans. Cet album marquait-il une sorte de tournant pour le groupe ou simplement une évolution ? Ce quatrième album sera plus apte à répondre à nos différentes questions, le panel musical étant plus conséquent encore. Ainsi, “Holding On… To Letting Go” prend l’auditeur par la main et le conduit sans attendre dans ce nouvel opus. L’entrée en matière est réussie, leur lourde musique habituelle où s’ajoutent de petits arrangements, passent crème mais il manque une once d’explosivité pour vraiment plonger dans ces nouveaux titres… Les ambiances southern se ressentent tout comme l’usage intensif de la wah, qui permettra aux fans de s’écrier “wow” par la suite. “Bad Luck & Hard Love” redynamise l’écoute, et s’affirme comme l’un des titres de cette nouvelle réalisation studio. L’écoute incite à bouger, le fun, le flow et le groove s’emparent de vous et l’auditeur ne peut qu’apprécier ! Par la suite, “Me And Mary Jane” posera la question suivante : qui est donc cette “Mary Jane” ? Une référence à Spiderman ? Une belle et pulpeuse plante ? Une plante tout court ? (Saisissez-ici une pointe d’ironie). Etant l’un des premiers singles, il n’a donc pas été choisi au hasard puisqu’à l’image du précédent titre, celui-ci attire et captive d’emblée, sans aucune explication. Quoique, des explications existent, mais celles-ci sont bien trop évidente pour être listées. “Magic Mountain” le titre éponyme, va rapidement se démarquer aussi. Les premières secondes feront penser à une bande originale, bien que la suite soit plutôt classique pour BSC. Bien évidemment, quelques creux émotionnels viendront s’intercaler de temps à autre tels que “Runaway” ou bien “Peace Pipe” avec son tempo plus posé, qui est d’ailleurs le premier moment estampillé “émotion” avec son refrain mielleux. N’oublions pas “Sometimes” qui déploie ses senteurs acoustiques. Black Stone Cherry a l’art de manier puissance et arrangements southerns, des éléments forts appréciables mais qui se répètent parfois. De plus, une grande partie des titres de cet album, mais également du précédent, a une grosse tendance “radio friendly” malgré la qualité des compositions, ce qui surprend parfois, dans le mauvais sens… Pourtant la créativité ne manque clairement pas chez le combo américain à l’image de “Never Surrender”, pour ne citer. La fin d’écoute s’articule autour de “Fiesta Del Fuego” qui est sans doute le morceau le plus sombre et le plus intense de la galette, tout comme “Dance Girl”. Enfin, “Hollywood Kentucky” sera le clin d’œil à leur région d’origine, en mode électro-acoustique, on y entendrait presque du banjo et que dire des dernières secondes ! Quant au dernier titre, lui sera quelque peu anecdotique, malgré sa bonne dynamique.

Dans la lignée de son prédécesseur, Black Stone Cherry et “Magic Mountain” confirment leurs acquis mais ne surprennent pas. Les bons morceaux se succèdent et forment un ensemble très cohérent mais il manque une pointe d’excellence parfois. Là où le groupe faisait mouche par le passé, BSC version 2014 semble avoir tourné une page. Néanmoins, lorsque l’on connait la force de frappe du groupe en live, ils seront beaucoup moins critiquables que sur les versions studios de leurs nouvelles compositions. Black Stone Cherry peut bien mieux faire !