Get Well Soon – Love

Le pop rock allemand est un genre qui se fait plutôt discret dans l’industrie musicale. Pourtant, il est un groupe qui commence à se faire remarquer. Get Well Soon est issu du projet solo de Konstantin Gropper et a débuté sa convalescence en 2006 avec “Rest Now, Weary Head! You Will Get Well Soon”. Depuis, tout va bien, puisque “Love”, le quatrième opus, sort le 29 janvier 2016. Est-ce que l’amour est la solution à tous les maux ? Nous allons voir cela.

Avec un nom tel que “Get Well Soon”, le musicien nous incite à penser que les choses vont mal, et qu’elles sont en bonne voie pour s’améliorer. Et de fait, c’est ce schéma qu’il a suivi pour la création de cet effort : “Sur mon dernier disque, il était beaucoup question d’apocalypse. C’était un recueil très sombre. Cette fois, ce que j’ai traversé dans ma vie m’a donné envie de parler d’amour et d’aller vers une énergie plus positive. Je savais parfaitement que j’arrivais après des centaines d’autres disques composés autour de ce sujet. Mais justement, j’ai eu envie de proposer ma version de la chose, trouver des angles inédits, envisager le sujet dans toute son ampleur.”.

En somme, après avoir traversé l’obscurité, “Love” se présente comme une source de lumière. Très fortement influencé par la musique des années 80, et revêtant un large panel de sonorités aussi bien folk, que pop, ou encore à la limite du classique, tout en faisant appel à de nombreux instruments dont la trompette par exemple, ce volet est d’une richesse étonnante. Le plus remarquable étant le fait que Gropper a composé et agencé ces onzes pistes chez lui, ne faisant appel qu’à très peu de musiciens extérieurs. L’écoute du disque offre une floraison de morceaux divers, si bien qu’il y en a pour tous les goûts : de la ballade “33”, aux plus catchy “It’s Love” et “Marienbad”, en passant par le subtil “It’s An Airlift”, sans oublier la délicate “It’s A Catalogue”. L’artiste et ses musiciens nous offrent une trousse de médicaments, une armoire à pharmacie de tous les remèdes à la vie : l’amour sous toutes ses coutures, sous tous ses regards, souvent un peu proustien, à l’eau de rose, mais toujours riche et enivrant. Mais surtout, c’est un travail qui fait du bien à l’esprit, puisqu’il est empli des lectures que Gropper a faites lors de la composition.

D’une certaine façon, à travers cette nouvelle intervention, l’on comprend qu’il y a autant d’amours qu’il y a de morceaux, pour finalement comprendre qu’il y a autant d’amour que nous sommes d’humains, et qu’il ne faut pas désespérer, car après l’obscurité arrivera cette onde positive. “Love” est un album pour aimer, un album pour aller mieux… bientôt.