Jared James Nichols – Black Magic

Deux années après son premier album “Old Glory And The Wild Revival” (2015), Jared James Nichols en a parcouru du chemin. Lui qui a ouvert pour Lynyrd Skynyrd, Zakk Wylde et Saxon, pour ne citer qu’eux, a trouvé le temps d’enregistrer une série de nouvelles compositions sans doute peaufinées sur la route. Même si JJN est le guitariste/chanteur du groupe, c’est également le nom de l’entité d’un trio. Accompagné d’Erik Sandin (basse) et Dennis Holm (batterie), qu’attendre de ce “Black Magic” ?

Le premier single “Last Chance” lance l’écoute de forte belle manière. Entraînant, simple et classique, le riff entre rapidement en tête et ne nous lâche plus. S’en suivra une alternance entre des titres très rock, très dynamiques et d’autres plus posés. Exactement comme “The Gun” ou “Don’t Be Scared”. “Honey Forgive Me” dévoile des choeurs féminins qui renforcent ce côté blues d’antan, comme si on se baladait à Nashville et qu’on décidait d’entrer dans un bar à l’ambiance cosy et feutrée; une touche originale qui donne plus de couleur encore à cet album. Tout comme les claviers sur “Home”, à l’ancienne dude.

JJN utilise différents grains de disto. On peut rapidement passer d’un clean à un grain saturé et limite crunchy par moment, sans pour autant que la musique en soit dénaturée. “End Of Time” est quant à lui à la limite du fuzzy. La palette sonore est ainsi plutôt agréable, sans pour autant choquer les fans de blues. Néanmoins, comparé au premier opus, le son est relativement plus lourd et la dynamique globale plus lourde aussi.

“Got To Have You” et son mélange guitare acoustique/électrique est fort plaisant, mais quid de sa version en live ? Quels arrangements pourraient-ils faire pour ne pas perdre ce son ? Là réside également une problématique pour le trio où l’apport d’une seconde guitare est, parfois, utile, mais pas forcément indispensable. Il suffit de se remémorer ses différentes prestations où la section rythmique remplissait à merveille, et de manière optimale, son rôle, accompagnant les envolées du guitariste. L’enivrant “Keep Your Light On Mama” annonce la fin prochaine de l’écoute mais c’est “What Love”, un morceau rock dans son plus simple appareil, qui met fin à l’opus.

Jared James Nichols confirme et répond aux attentes. “Black Magic” est un vrai bon petit album sans prise de tête. Rock et blues, que demande le peuple ? Ce nouveau disque et ses dix compositions est le type d’album qu’on écoute, ré-écoute une fois, deux fois, dix fois de suite. D’une pour sa qualité et les bonnes vibes, mais également pour sa durée. Trente minutes, autant vous dire qu’une fois la dernière track terminée, l’envie d’en écouter encore se fait vivement sentir ! A ne pas manquer en live, sous aucun prétexte !